Et si l’on mettait la technologie au service de l’écologie ? C’est possible en suivant ces 5 conseils pratiques au quotidien. Suivez le guide !

Cette année encore, pour la Semaine du Développement Durable, e-RSE.net s’engage en participant à la No Impact Week : un évènement essentiel pour sensibiliser consommateurs et salariés aux problématiques du développement durable, au travail et dans la vie. Cette année, parmi les thèmes abordés, les technologies green, avec une question : comment mettre la technologie et l’innovation au service de l’environnement et de l’écologie ?

Si la question paraît simple en apparence, sa mise en pratique n’est pas toujours si évidente. Pourtant, au quotidien, au travail et dans votre vie privée, il est possible de mettre la technologie au service d’une meilleure protection de la planète. Voici comment faire en 5 conseils.

1 – Ne pas croire que la technologie est toujours écolo

Quand on pense à la relation entre technologie et écologie, on a tendance à ne voir que le positif : comment internet permet de réduire l’utilisation de papier, comment la technologie permet de produire des énergies renouvelables, comment on peut inventer des technologies pour stocker le carbone… On finit par se dire que le progrès technique est presque toujours bénéfique pour l’environnement. Mais ce n’est pas vrai !

En effet, bien souvent, la technologie a des impacts très important sur l’écosystème. Par exemple, Internet qui est souvent vu comme une technologie écolo car dématérialisée (pas de papier, moins de transport) est en fait extrêmement polluant. L’impact environnemental d’internet, c’est entre 2 et 7% des émissions de gaz à effet de serre de la planète, soit plus que l’ensemble de l’aviation mondiale. C’est aussi une grande consommation de métaux, ressources non-renouvelables et autres matériaux. La faute à la fabrication des équipements (ordinateurs, serveurs) ainsi qu’à l’énergie nécessaire pour les data-centers. Autre exemple : les liseuses électroniques. On pense souvent qu’elles sont écolo car elles évitent d’imprimer des livres (et donc de couper des arbres), mais en réalité elles polluent souvent plus que des livres papiers. Quant aux énergies renouvelables, si elles sont en effet très utiles pour la transition écologique, elles ont aussi leur lot d’impacts sur l’environnement (pour plus d’infos : Les énergies renouvelables sont-elles écologiques ?).

Il faut donc avoir conscience que la plupart des technologies, même si on les dit « écolo » ne sont pas toujours écologiques. Parfois leur impact est même considérablement plus élevé qu’une alternative peu technologie. Ce n’est pas parce qu’une entreprise sort un taxi volant électrique, un système révolutionnaire pour stocker le carbone ou encore un chargeur solaire que c’est vraiment écologique. Il faut regarder le taux de retour énergétique, comparer les consommations de matériaux, et c’est généralement plus compliqué qu’on ne le croit. Alors avant de vous tourner vers une solution technologique pour des raisons écologiques, informez-vous : ce n’est pas forcément le cas ! C’est important car cela permet de relativiser un paradigme qui est parfois très dommageable pour l’environnement.

2 – Apprendre les bons gestes pour utiliser la technologie de façon écolo

Economies d'energie entreprise
Les gestes pour économiser l’énergie

Une fois que l’on a pris conscience de cela, la deuxième étape c’est d’apprendre les gestes qui permettent justement de limiter les impacts environnementaux de la technologie. Pour reprendre l’exemple d’Internet : ce n’est pas parce qu’Internet est très polluant qu’il faut se passer de l’utiliser, il faut au contraire apprendre à l’utiliser correctement pour limiter les pollutions. Ainsi, les études montrent que ce qui consomme le plus d’énergie sur les réseaux Internet mondiaux, ce sont les vidéos en streaming. Limiter le visionnage streaming ou adapter la qualité de l’image peuvent donc être des façons de limiter l’impact environnemental d’Internet. Il y a aussi de nombreux autres gestes pour limiter notre consommation de données, que ce soit sur ordinateur ou sur mobile : naviguer sur des sites éco-conçus, utiliser des appli ou logiciels éco-conçus…

Même chose pour l’utilisation de votre boîte mail ou de votre ordinateur : toutes ces technologies peuvent être utilisées de façon optimales pour réduire leur consommation d’énergie, préserver leur durée de vie, et donc limiter leurs impacts sur l’environnement. Vous pouvez par exemple adopter les éco-gestes du green it. Ou alors les éco-gestes numériques pour réduire votre impact écologique.

3 – Se servir de la technologie pour mesurer et optimiser

Toutefois, la technologie peut être utile lorsqu’elle permet de mesurer des données autrement difficiles à appréhender, et de les optimiser. On a de nombreux exemples : certaines entreprises se servent du big data et de l’intelligence artificielle pour mesurer et prévoir les pics de pollution, et ainsi lutter contre la pollution de l’air en adaptant les conditions de circulation par exemple. D’autres se servent de la gestion de données permises par les nouvelles technologies pour fluidifier le trafic routier, anticiper et mieux prévoir les déplacements des flottes de véhicules des entreprises afin de réduire les émissions de CO2. Il existe des dizaines de façons d’utiliser le big data pour rendre l’entreprise plus durable.

Et c’est également possible au niveau individuel. Par exemple, il existe désormais des systèmes digitaux qui permettent de mesurer les consommations énergétiques dans les maisons afin de les optimiser et de les adapter : thermostats connectés, domotique, compteurs électriques connectés… Tout cela peut permettre d’éviter un certain nombre de gaspillages, en utilisant la technologie et les données pour les identifier et les empêcher. À condition bien sûr que ces technologies soient elles-même optimisées pour ne pas consommer trop d’énergies et de ressources.

4 – Mettre les nouvelles formes de communication au service de l’environnement

Une autre façon de mettre la technologie au service de l’environnement, est de se servir des moyens de communication qu’elle offre pour protéger la nature.

Désormais, de nombreuses initiatives se basent sur les nouvelles technologies de la communication pour cela : l’IFREMER par exemple a lancé une appli qui permet aux citoyens de faire des témoignages sur les blooms de micro-algues. Cette application permet à chacun de s’investir dans la protection du littoral. Partout dans le monde il existe des programmes collaboratifs et participatifs qui utilisent les réseaux en ligne pour quantifier et évaluer les évolutions de l’environnement : le Global Biodiversity Information Facility (GBIF) ou Vigie-Nature du Museum d’Histoire Naturelle pour la biodiversité animale, Tela Botanica pour les végétaux. De plus en plus, ces fonctionnalités sont appelées à se développer à travers le monde pour aider les scientifiques à mieux comprendre le climat, la nature, la biodiversité… Rendez-vous sur cette page pour connaître les appli ou programmes auxquels vous pouvez participer. Il existe aussi des applications mobiles qui permettent de mieux connaître l’état de l’environnement qui nous entoure : Qualité Rivière qui permet de connaître en temps réel la situation des cours d’eau français, ou encore INPN Espèces qui permet d’explorer la biodiversité dans les territoires.

5 – Choisir l’innovation (high-tech ou low tech) au service de la planète

Le plus souvent, la meilleure façon de faire de l’écologie c’est d’éviter d’acheter des objets high tech. Mais parfois la technologie, le digital, l’innovation permettent aussi, malgré tout, d’améliorer nos modes de production et de consommation. En tant que consommateur, nous avons alors un rôle à jouer en choisissant des technologies qui se fondent sur un objectif écologique. Il en existe un peu partout partout ! Que ce soit choisir un fournisseur d’énergies renouvelables, un téléphone éco-conçu, des systèmes de micro-irrigations pour son potager, ou encore des appli d’éco-conduite, nous pouvons tous choisir des produits plus écologiques, le plus souvent grâce à des techniques comme l’éco-conception.

Il ne faut pas oublier aussi qu’il existe des innovations low-tech qui permettent de grandement améliorer notre impact environnemental. C’est le cas par exemple, dans la maison, de systèmes de puits de jour ou encore des matériaux isolants naturels qui permettent de mieux s’éclairer et de mieux se chauffer sans dépenser d’énergie. En gros, il faut revoir sa vision de l’innovation technologique si l’on veut être écolo. Ne pas choisir un produit juste parce qu’il est innovant ou technologique, mais seulement si sa technologie permet de réelles économies d’énergies et de ressources. Bien sûr, ce n’est pas forcément évident de faire la démarche de s’informer à ce point, mais si l’on veut vraiment faire un geste pour l’écologie, c’est essentiel !