Aujourd’hui, les forêts tropicales couvrent environ 7% de la superficie mondiale. Leur valeur est inestimable. Elles fournissent un habitat à la moitié de la biodiversité terrestre ainsi que des biens économiques (nourriture, carburant). Au total, elles représentent un moyen de subsistance pour plus d’un milliard de personnes dans le monde.

Pourtant, aujourd’hui, environ 50% des forêts tropicales de la planète ont été défrichées. La déforestation est responsable d’importantes émissions de gaz à effet de serre et de la mise en danger de nombreuses espèces. La demande mondiale d’une poignée de produits de consommation (huile de palme, soja, bois, cuir, papier, boeuf…) impacte de manière incurable nos forêts et les coûts associés à la déforestation sont bien plus important que la valeur commerciale de ces produits. 

Nous connaissons désormais des moyens de produire ces produits de manière durable, sans impact sur la forêt tropicale, mais ceux-ci restent sous-exploités… D’où la naissance de Forest 500.

Protéger nos forêts avec Forest 500

Le Programme Mondial pour la Canopée, un think tank anglais, dévoilait mi février dernier un classement de 500 entreprises, investisseurs et gouvernements (le Forest 500) qui, par leur puissance et leurs actions réunies, pourraient virtuellement mettre fin à la destruction des forêts tropicales.

Pour identifier et noter ces 250 entreprises, 150 investisseurs et 50 gouvernements, Forest 500 s’est appuyé sur une méthodologie rigoureuse basée sur 40 000 données privées et publiques (indices de production, taux d’importation et d’exportation des marchandises, données mises à disposition par les douanes, rapports économiques, études scientifiques, rapports d’ONG…).

Forest 500 - Les 500

Les bons et les mauvaises élèves de la déforestation

Les bons élèves (ceux ayant obtenu une note de 5/5) sont au nombre de sept (6 entreprises et un investisseur) :

  • Danone ;
  • Koa Corp (spécialisé dans les cosmétiques et la chimie) ;
  • Nestlé ;
  • Procter Gamble (Gillette, Braun…) ;
  • Reckitt Benckiser (produits d’entretien et pharmaceutique) ;
  • Unilever (Magnum, Amora, Alsa, Axe…) ;
  • banque HSBC.

 

En moyenne, les entreprises ont obtenu la note de 29/100. Les secteurs des produits d’entretien, d’hygiène et de cosmétiques sont les plus performants tandis que l’industrie de l’alimentation animale (grande consommatrice de soja) est en fin de classement.

Les investisseurs, plus mauvais élèves, ont obtenu une moyenne de 18/100.

Neuf gouvernements se sont démarqués avec une note de 4/5 (Brésil, Colombie, Espace économique européen, Allemagne, Pays-Bas, Pérou, Etats-Unis…).

En fin de classement, 30 entreprises (pour la plupart asiatiques et du Moyen-Orient) obtiennent une note de 0/10. On peut également noter la présence du groupe français Eram, de Bata, de Domino’s pizza ou encore de Gap dans la fin de ce classement avec un score de 0/5 ou 1/5.

 

Crédits images : Déforestation sur Shutterstock