Une étude de GreenUnivers publiée cette semaine dresse le bilan et les perspectives du marché de l’environnement en passant par les investisseurs ainsi que les acteurs (start-ups et grands groupes).

 

Effet de la crise, les préoccupations environnementales sont moins importantes, entrainant une baisse de 30% des investissements par rapport à l’année précédente, avec 46 levées de fonds sur les 9 premiers mois contre 82 en 2010.

 

Les efforts de l’Etat restent cependant soutenus, notamment sur l’éolien (appel d’offre éolien offshore) et les smart-grids (Linky). Compte tenu du calendrier, les effets de ce grands projets industriels ne se ressentent pas encore. L’ADEME double quant à elle ses aides dès le premier semestre 2012 pour atteindre 800 millions d’Euros attribués dans le cadre des AMI (Appels à Manifestation d’Intérêt), privilégiant des secteurs porteurs tels que la chimie du végétal, l’efficacité et le stockage énergétique, les smart-grids ou encore l’éco-mobilité. Oséo enfin joue un rôle central dans la mise en place des Investissements d’avenir grâce à une enveloppe de 2,44 milliards, permettant d’accompagner la croissance des champions français tels que Lucibel (LED).

Constat général pour le solaire, suite aux craintes des investisseurs et du moratoire sur le photovoltaïque, les investissements sont très fortement réduits, favorisant les plus grandes installations sélectionnées sur des critères de coût.

Pour Olivier Dupont de Demeter Partners, nous passons d’une vision centrée sur le carbone et la lutte contre le réchauffement climatique vers les fondamentaux des industries de l’environnement : économiser la ressource en constante raréfaction et au coût toujours croissant, viser une certaine indépendance énergétique et enfin améliorer l’efficacité énergétique.

Sur les douze secteurs étudiés, quatre catégories se distinguent alors :

  • Les secteurs les plus prometteurs : bâtiment vert & efficacité énergétique, smart grid (réseaux intelligents), véhicules électriques & écomobilité. Sur ce dernier secteur naissent des fonds spécialisés (Ecomobilité Ventures avec 30 milliosn d’Euros) et des champions internationaux tels que Comuto (covoiturage.fr), ayant levé récemment 7,5 millions d’Euros pour s’étendre en Europe.
  • Les étoiles montantes : chimie verte, biocarburants, stockage d’énergie et énergies marines renouvelables.
  • Les secteurs en rythme de croisière : la biomasse, eau, les déchets & recyclage. Si ces secteurs sont en rythme de croisière sur le marché français, le secteur de l’eau est sur des croissances de 14 à 16% dans les pays émergents selon Jean-Francçis Goumy, chef de service Energie-Environnement d’UbiFrance. D’où l’avantage d’être présent à l’étranger (2 à 3% de croissance en France). La consolidation du marché des déchets, qui s’est accélérée en 2011, devrait marquer une pause en 2012.
  • Les délaissés : éolien terrestre, solaire.

Retrouvez l’intégralité de l’étude sur le « Panorama des cleantech en France en 2012« .

Source image : Flickr, oskay, Licence Creative Commons