Quelques jours avant le premier tour des élections municipales, Plus – le collectif d’ecedi – et Temesis publient les résultats d’une étude destinée à évaluer l’accessibilité des sites de campagne électorale pour les personnes en situation de handicap.

Aujourd’hui, le site internet de campagne est le seul support où se retrouvent toutes les actualités essentielles pour un citoyen en recherche d’informations. Mais ces sites internet sont-ils réellement accessibles aux électeurs en situation de handicap ? C’est la question que ce sont posés Plus (le collectif d’Ecedi) et Temesis (société spécialisée dans la qualité et l’accessibilité du web) dans leur deuxième baromètre.

Méthodologie

L’étude s’est attachée à évaluer l’accessibilité des sites de campagne pour l’ensemble des handicaps (moteur, visuel, auditif, mental ou psychique). Quarante neuf sites Internet ont été étudiés regroupant des candidats de chaque partie politique.

Un outil a permis, au travers de 25 critères, d’expertiser trois pages représentatives du contenu de chaque site (la page d’accueil, la page de contenu pouvant présenter une vidéo et la page de formulaire). Dans un deuxième temps, une vérification manuelle a été faite par un expert.

Quelques exemples de critères pouvant impacter la simplicité et la fluidité de la navigation :

• La transcription textuelle des images et des supports audiovisuels pour les personnes en situation de handicap auditif, psychique et mental ;
• La possibilité d’effectuer une navigation sur le site au moyen du clavier pour les personnes en situation de handicap visuel ou moteur ;
• La présence d’une page contenant le plan du site ;
• La présence d’un moteur de recherche.[

Résultats

Aujourd’hui, au vu des résultats de l’étude, 12 millions d’électeurs sont privés d’une campagne accessible et égalitaire.

Les 49 sites Internet ont obtenu la faible moyenne de 3,4/10.

A retenir

• Un seul site de campagne propose une vidéo de programme sous-titrée en Langue des Signes Française ;
• Le classement par ville place Strasbourg et Marseille en tête et Paris et Bordeaux en fin de classement ;
• Les meilleures notes sont attribuées à des listes sans étiquette. Ce qui prouve que l’accessibilité des sites internet de campagne ne dépend pas de moyens budgétaires , mais de la volonté des candidats.

Un nouveau baromètre devrait être publié dans les prochaines semaines concernant, cette fois, l’accessibilité numérique des sites internet d’institutions publiques et gouvernementales, ainsi que de grandes entreprises publiques.