Le développement durable semble désormais être une priorité pour les jeunes dans leurs choix de carrière… Explications !

Ces dernières années, on observe une tendance de fond sur la « durabilité ». De plus en plus d’acteurs (consommateurs, citoyens, travailleurs) s’intéressent aux questions de développement durable, et peu à peu, ces enjeux contribuent à forger leurs modes de vie et leurs habitudes de consommation.

Cette tendance est encore confirmée cette semaine dans une étude publiée par Lightpseed, un bureau d’étude spécialisé dans l’analyse big data et l’étude de données et portant sur le rapport des jeunes à leur lieu de travail. Dans le cadre de leur étude, ils ont voulu examiner le rapport qu’entretiennent ces nouvelles générations avec leur environnement de travail, les valeurs qu’ils souhaitent y défendre et le type de vie au travail qu’ils voudraient y développer. Les résultats ? Ils indiquent que plus encore que les générations précédentes, la jeune génération actuelle (les millenials) placent leurs priorités dans la durabilité.

La durabilité : une priorité pour les jeunes travailleurs

On savait déjà que les jeunes générations avait des priorités différentes en matière de travail : elles favorisent le bien être plutôt que la seule rémunération, elles valorisent un management plus positif… (voir : Le bonheur chez les jeunes : c’est quoi ?)

Mais il y a plus ! Désormais, on sait que la jeune génération est aussi la génération de l’entreprise durable. Alors que dans la génération de babyboomers, seuls 3 personnes sur 4 considèrent le caractère « durable » de leur entreprise comme fondamental, ils sont 90% à penser que c’est une « considération cruciale pour leur carrière » dans la jeune génération. D’après l’étude, les nouveaux travailleurs considèrent qu’il est très important pour leur employeur d’incorporer à leurs activités des éléments du développement durable. Il s’agit non seulement de pratiquer la durabilité dans le coeur de métier (via l’éco-conception par hasard) mais aussi dans la vie au bureau.

Ainsi, 82% des millenials attendraient plus d’opportunités de la part de leur entreprise pour aider à changer les comportements au bureau afin d’être plus durables. 67% considèrent qu’ils ont une influence suffisamment importante sur leur lieu de travail pour influencer positivement des enjeux comme la durabilité.

Un rôle plus important des entreprises à jouer dans la transition

Plus encore, 77% déclarent qu’ils recyclent leurs déchets au travail et la majorité considèrent que cela devrait être obligatoire. D’ailleurs, 62% estiment qu’il est du devoir de leur entreprise de faire en sorte de donner plus d’opportunités et d’incitatifs à leurs employés pour recycler (ou adopter d’autres comportements écologiques). Cela signifie que ces travailleurs attendent de leurs employeurs qu’ils s’investissent plus dans des actions de développement durable. D’ailleurs, une autre étude montrait tout récemment que si 98% des démarches de développement durable n’aboutissent pas dans les entreprises, c’est à cause d’un manque d’investissement des dirigeants, des managers et des employeurs.

Dans une autre étude, on observait que 85% des salariés aimeraient s’investir plus dans les démarches de développement durable de leurs entreprises, mais qu’un salarié sur 2 estimait que leur employeur ne faisait pas suffisamment pour donner à ces démarches l’importance qu’elles méritent.

On voit donc encore une fois un décalage entre les attentes des salariés et ce qui est mis en place par les entreprises. Il semble que ces dernières n’aient pas encore pris la mesure du virage qui s’amorce…. Une raison de plus de s’impliquer mieux dans le développement durable. Et cela tombe bien car c’est justement ce que propose la No Impact Week : une semaine pour changer ses habitudes et être plus durables au bureau.

[box]Sur le même thème :

 

Crédit image : jeunes travailleurs sur Shutterstock