Depuis plusieurs années maintenant, un changement profond est en train de s’opérer quant à la place des entreprises dans la société. Longtemps reléguée comme un unique moyen de production de richesse, l’entreprise est désormais tout autre chose : elle doit produire mais de manière responsable, durable, assumer ses impacts sociaux et environnementaux et aussi contribuer tant que faire se peut au développement de la société et aux transitions écologiques et sociales.

Une attente forte des citoyens et collaborateurs envers les entreprises

95% des Français interrogés par l’Ifop dans le cadre d’une étude mandatée par l’Observatoire de la matérialité déclarent attendre que les entreprises s’engagent d’elles-mêmes en faveur des enjeux de société. Parmi les principaux thèmes d’engagement que les Français veulent voir traiter par les entreprises : l’environnement et le climat, en priorité (52%). « Les citoyens accordent un rôle essentiel à l’entreprise pour répondre aux enjeux de société : ils attendent qu’elle soit moteur et engage des actions concrètes et vérifiables« , assure Caroline de la Marnierre, présidente de l’Institut du Capitalisme responsable qui pilote l’observatoire. 

L’engagement des entreprises sur les enjeux climatiques et sociaux apparaît tout aussi crucial pour les collaborateurs. Selon un récent baromètre, 75 % des salariés des grandes entreprises ressentiraient un malaise face à l’inaction de leur entreprise dans la lutte contre la crise environnementale et la croissance des inégalités. Six salariés sur dix envisageraient même de quitter leur entreprise pour ces raisons ! Les entreprises ont donc tout intérêt à s’engager sur ces sujets afin de motiver, fidéliser et rendre fiers leurs salariés. C’est aussi grâce à des engagements forts que les organisations arriveront à (re)donner du sens aux collaborateurs.

Un engagement des entreprises croissant mais pas encore suffisant

Selon le dernier baromètre C3D / Wavestone, de plus en plus d’entreprises s’engagent en matière de RSE ! Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 78% des entreprises interrogées disent avoir intégré la RSE à leur COMEX. 91% des entreprises interrogées disent mettre le climat dans leurs priorités, et c’est 88% concernant le bien-être au travail ! La RSE gagne du terrain mais est encore trop souvent cantonnée à certains services : il lui faut s’infuser dans l’ensemble des activités et des services de l’entreprise. Mais comment faire ?

Le Grand Défi, quand les entreprises sont au cœur de la transition

Les entreprises sont au cœur de l’économie, de l’organisation sociale, de la culture et sont ancrées dans nos territoires. Elles ont de ce fait un rôle majeur à jouer pour transformer positivement notre société. C’est de ce constat qu’est né le Grand Défi. Réunissant 100 entreprises représentatives de l’économie française, de toutes tailles, de tous secteurs, de toutes régions, le Grand Défi mobilise les entreprises et leur écosystème pour créer un nouveau modèle de prospérité économique, humaniste et régénérative.

Le Grand Défi, ça marche comment ?

Agrégeant une grande diversité d’acteurs (réseaux d’entreprises, syndicats, associations, institutions, scientifiques, dirigeants, étudiants, citoyens …), il s’agit d’un processus inclusif et participatif en 3 étapes.

Le but : le Grand Défi s’engage à formuler 100 propositions d’actions prioritaires sur la base de 3 types de mesures – internes à l’entreprise, transversales et externes à l’entreprise, et 3 niveaux d’application : appropriation et mise en œuvre des mesures par les entreprises en interne, adaptation des programmes d’enseignement, recherche et formation et ajustements réglementaires et législatifs.

La Tribune des délégués du Grand Défi, un signal fort

Courant octobre, les délégués du Grand Défi ont rédigé une tribune pour inciter les acteurs publics, les médias, les étudiants, les citoyens et citoyennes ainsi que les entreprises à s’engager à leurs côtés. Découvrez sans plus tarder la Tribune des délégués du Grand Défi ci-dessous :

« Face à l’urgence environnementale, nous nous devons d’être courageux. Nous en sommes convaincus, le point de bascule des entreprises est arrivé. »