Depuis 2010, Greenpeace publie chaque année une étude passant en revue les performances environnementales des entreprises du secteur d’Internet. A l’heure où le volume de data sur Internet augmente de 20% par an, les géants du cloud doivent investir dans des énergies plus vertes. Qui sont les bons et les mauvais élèves ?
Internet est aujourd’hui un formidable outil pour porter des changements positifs dans le monde. Partage des connaissances, interactivité, communication : tout cela est rendu possible grâce à Internet. Mais cela a aussi un coût pour la planète. Certes, envoyer des mails plutôt que des courriers papiers évite de gaspiller les ressources naturelles. Mais la quantité incroyable de données qui circule chaque seconde sur Internet nécessite un volume phénoménal d’énergie afin de faire fonctionner les data center et les serveurs géants des entreprises d’Internet.
Greenpeace mesure l’efficacité énergétique des géants d’Internet
La transition vers un Internet vert, utilisant massivement les énergies renouvelables est donc une condition indispensable pour construire un monde plus durable. C’est pour cette raison que depuis 2010, Greenpeace publie chaque année sur son site Internet une étude analysant les performances des géants du secteur en matière d’environnement et d’énergie.
Pour cela, l’association a évalué les plus grandes entreprises mondiales du secteur d’Internet : Amazon, Apple, Ebay, Equinix, Facebook, Google, IBM, Microsoft, Yahoo et d’autres. Quatre critères étaient mesurés dans l’étude :
- La transparence énergétique. Greenpeace a évalué les informations mises à disposition par les entreprises sur la consommation énergétique de leurs infrastructures et sur leurs impacts environnementaux. Si certaines compagnies comme Google ou Apple fournissent une information fiable et détaillée à leurs consommateurs, certains comme Amazon restent très flous dans leurs déclarations.
- L’utilisation des énergies renouvelables. Quelle part de la consommation énergétique des entreprises provient des énergies renouvelables, c’est la question centrale. Dans ce domaine toutes les entreprises ne font pas preuve de la même bonne volonté : les meilleures atteignent 100% quand les moins investies ont moins de 10% d’énergies renouvelables…
- L’efficacité énergétique et stratégie de réduction des gaz à effet de serre. Facebook a-t-il mis en place des objectifs de réduction des émissions de CO2 ? Google met-il en place des programmes d’éco-construction et d’efficacité énergétique dans ses produits et ses infrastructures ?
- L’engagement pour les énergies renouvelables. Au delà de l’utilisation actuelle des entreprises, Greenpeace mesure aussi les engagements pris par ces dernières pour évoluer positivement dans ce sens. Ce qui concerne aussi bien les projets d’infrastructures renouvelables que les actions de lobbying pour une énergie plus verte qui sont mesurés.
Chacun de ces critères est noté de A à F appuyé par une méthodologie pour que chacun puisse se rendre compte de l’investissement des entreprises du secteur pour un Internet plus vert. Les résultats de l’étude 2015 ? Mitigés.
Apple, Facebook, Google : les entreprises les plus vertes d’Internet
Un trio s’en sort très bien : Apple, Google et Facebook obtiennent des B ou mieux dans toutes les catégories, avec une mention premier de la classe pour Apple qui n’obtient que des A. Pour d’autres géants du Web, le résultat est moins exemplaire : Microsoft, Yahoo ou encore IBM obtiennent plusieurs C, malgré une volonté affichée d’améliorer leurs performances environnementales. Enfin, bonnet d’âne pour certaines compagnies. Amazon, Ebay ou Dupont Fabros obtiennent des D ou moins. Amazon se distingue avec un F dans la catégorie « Transparence énergétique » pour le manque d’information liées à leur consommation d’énergie.
Si l’étude donne un aperçu des performances environnementales des entreprises du Web, elle se concentre principalement dans la gestion des données, en ne traitant pas de la performance de ces entreprises en matière de production de DEEE (construction de smartphones, d’ordinateurs, ou de serveurs).
Pour en savoir plus, les résultats complets de l’étude « Click Clean » de Greenpeace sont disponibles ici.
Crédit image : Shutterstock, clavier durable Go Green