Organisée par le réseau social Dronestagram, sur lequel les utilisateurs de drones postent leurs réalisations, et en partenariat avec National Geographic, la deuxième édition du concours international de photographies réalisées par drone a livré son palmarès 2015. Une shortlist sélectionnée sur un panel de 5000 soumissions. Aux quatre coins du monde, une initiative qui témoigne de la beauté mais aussi de la fragilité de la planète.
Les réalisations étaient réparties en trois catégories : lieux, nature, et “dronies” (un selfie pris avec un drone). Les principaux critères de choix étaient la créativité, la qualité de l’image et la capacité à mettre en évidence la beauté de l’endroit sélectionné. La photo gagnante toutes catégories, intitulée « Above the mist » (« Au dessus de la brume ») a été prise au Brésil, à Maringa, dans l’État de Parana par Ricardo Mattiello.
Révéler la beauté d’une part, et de l’autre, mettre en lumière les défis écologiques et humains contemporains grâce aux objectifs croisés des nombreux photographes, amateurs ou professionnels. Démocratisée entre autres grâce aux projets de Yann Arthus-Bertrand avec La Terre vue du Ciel et Home, la photographie aérienne ne montre pas seulement la beauté de la nature. La popularisation du drône a en effet mené au développement de nombreux projets photographiques à visée environnementale. Cette photographie possède de vrais atouts pour promouvoir la préservation de notre écosystème.
Cela s’entend, tous les projets de photographies aériennes n’ont pas tous une visée écologique. Bien que la dénonciation ne soit généralement pas visible au premier abord… La photographie aérienne esthétise naturellement son sujet par son caractère impressionnant. Personne ne peut nier l’extrême beauté de ces images. Le photographe canadien Edward Burtynsky, connu pour ses photos de paysages industriels, admet lui-même dans une interview « Les photographies que je réalise sont ouvertes à l’interprétation ». Et c’est précisemment là que se trouve la clé de ce nouveau genre photographique.
Regarder la terre d’en haut. En traversant les nuages, le photographe propose un autre point de vue et permet au spectateur de s’interroger sur la beauté de l’environnement, sur les injustices commises, sur les abus et sur conséquences de nos actions au quotidien.