Divorce, décès, éloignement géographique… Aujourd’hui, beaucoup de personnes âgées se retrouvent isolées et souffrent de solitude. Des activités, clubs et associations existent dans de nombreuses villes mais certains séniors souhaitent privilégier et maintenir un contact avec la jeune génération.
Depuis quelques années, les initiatives visant à lutter contre l’isolement des personnes âgées se sont multipliées comme la colocation intergénérationnelle. Découvrons aujourd’hui « Paupiette » (en référence à ce plat souvent préparé par les mamies), un projet de création de déjeuners conviviaux entre jeunes et séniors visant à recréer du lien social.
L’initiative : « Paupiette », réunir jeunes et moins jeunes autour d’un plat
D’un coté, de nombreux étudiants rêvent de profiter de repas complets, équilibrés et à petit budget. De l’autre, des personnes âgées, débordantes d’anecdotes et d’histoires à raconter, recherchent un peu de conversation et de moments de partage.
Face à cela, Enora Goulard, étudiante de 18 ans, a décidé de lancer « Paupiette », un projet visant à mettre en relation séniors et étudiants, sur le temps du midi, pour de chaleureux déjeuners.
Comment ça marche ? Le « blablacar » des déjeuners intergénérationnels
Rien de plus simple, les séniors proposeront leur plat sur une plateforme du type blablacar. Ils indiqueront le jour, l’heure, l’adresse, le plat et le nombre de convives attendues. Les étudiants pourront ensuite s’inscrire au déjeuner de leur choix. Enfin, les séniors sélectionneront leurs invités (en fonction de la fiche profil des étudiants).
Trois formules seront proposées aux étudiants : un plat pour 4€, une entrée + un plat ou un dessert pour 5€, une entrée + un plat + un dessert pour 7€.
A la manière d’une plateforme collaborative, les repas seront notés. Non pas sur leur qualité mais sur leur convivialité, le partage. Ici, les notes et commentaires sont surtout un moyen de garantir une certaine forme de sécurité.
Du lancement au développement
L’idée de « Paupiette » est venue de la propre expérience de sa fondatrice qui n’a plus l’occasion de voir beaucoup ses grands parents à la suite d’un déménagement.
En mars 2015, Enora Goulard a présenté son concept, encore au stade de projet, à un concours de start-up. « Paupiette » est arrivé à la 32ème place sur un total de 1 200 candidatures.
Fort de ce succès, les premiers tests auront lieu à Bordeaux en septembre ou octobre 2015. Puis, si tout se déroule bien, le dispositif sera étendu à d’autres villes d’ici la fin de l’année… Lyon ou Paris par exemple.
Pour en savoir plus
Retrouvez « Paupiette » sur Twitter, Facebook ou par mail (paupiette.cuisine@gmail.com).
Vous aussi, vous avez développé une initiative ayant un impact social ou environnemental positif sur notre quotidien, n’hésitez pas à nous contacter sur dede@comeen.com.