Dans le cadre de notre opération CAC21, nous avons permis aux internautes d’interroger des entreprises du CAC40 sur leur politique environnementale. Au total, les internautes ont posé plus d’une centaine de questions aux 20 entreprises qui ont accepté le défi #CAC21. En vidéo, les entreprises ont répondu. Vous pouvez consulter l’ensemble des vidéos et des questions sur notre page CAC21.
Jacques Kheliff, Directeur du Développement Durable chez Solvay répond aux questions de e-RSE.net sur la politique environnementale du groupe. Il explique la stratégie du groupe en matière de pollution des sols.
Muriel qui habite Tavaux, interroge Solvay :
Quantifiez-vous l’impact de vos usines sur la pollution des sols et des eaux souterraines ? Qu’en est-il précisément pour l’usine de Tavaux, qui se situe dans le Jura ?
Jacques Kheliff, Directeur du Développement Durable chez Solvay :
Alors Tavaux, c’est un de nos sites les plus anciens. Il y a près de 90 ans, c’est un site très important à la fois de part son ampleur, mais aussi par ce qu’il apporte à toute la région en matière d’activité économique et d’emploi depuis l’origine. Alors vous imaginez bien qu’on ne fait pas de la chimie aujourd’hui comme on en faisait il y a 90 ans. Il n’y a pas de chimiste dans le monde ayant des sites anciens, qui n’ait pas à gérer l’impact de ses activités passées sur les sols. C’est ce que nous faisons.
Et nous avons à Tavaux une pollution essentiellement par des produits chlorés qui se retrouvent dans l’eau et dans les sols et nous avons un double problème. Eviter la migration de cette pollution par déplacement des eaux souterraines, et d’autre part, bien sûr, nettoyer les sols. Et c’est quelque chose que nous faisons dans un vaste projet, qui nous conduit à être en partenariat avec l’ADEME, et avec toute une série de start-up locales, dont la spécialité, l’expertise est sur la dépollution.
Nous allons consacrer 3 millions d’euros en 3 ans sur le sujet, et nous allons traiter cette pollution en essayant de faire le moins de dégâts possibles dans le traitement, et pour ce faire nous allons utiliser des bactéries, qui viendront « manger » la pollution existante de manière bio. Voilà ce que nous faisons, à Tavaux, de manière, je le crois, tout à fait responsable et en assumant pleinement les responsabilités industrielles qui sont les nôtres.