Découvrez Un Voyage pour la Planète, un tour d’Europe du ramassage des déchets sauvages. Une initiative intéressante pour lutter contre la pollution de la nature et contre les déchets.
Après Solar Impulse, qui complétait le premier tour du monde à bord d’un avion 100% électrique, propulsé à l’énergie solaire photovoltaïque, après Europe Tomorrow qui dévoilait de son côté son tour d’Europe des innovations sociales et environnementales, c’est au tour d’un autre voyage de (peut-être) faire l’actualité de l’écologie cette semaine. Son nom ? Un voyage pour la Planète.
Un van, un Vendéen et des déchets à ramasser
L’idée de ce road trip est simple : faire le tour d’Europe dans un van, et ramasser tout au long du chemin les déchets laissés dans la nature et sur les bords des routes. Landry Routhiau, Vendéen de 29 ans, à l’origine de cette aventure explique qu’il souhaite grâce à ce Tour d’Europe « ramasser, peser, trier, recycler les déchets trouvés aux bords des routes empruntées sur plus de 25000 km à travers toute l’Europe. »
Dans son combi-van de 1971, entièrement retapé par ses soins, le jeune homme souhaite partir sillonner les pays européens pour nettoyer les routes des déchets qui les salissent. Le coup d’envoi de ce tour d’Europe a été lancé le 30 août 2016 à Nantes, et prévoit de passer par 21 pays : d’abord par le Nord de l’Europe (Danemark, Suède, Norvège), puis de redescendre à travers toute l’Europe de l’Est (les Etats baltes, la Pologne, la Hongrie entre autre), jusqu’à la Bulgarie, puis de revenir par l’Italie et jusqu’au Sud de la Péninsule Ibérique. Le voyage fera même escale au Maroc avant de revenir en France.
Un voyage pour lutter contre la crise des déchets sauvages et nettoyer la nature
En effet, en Europe, la question des déchets sauvages est un problème écologique de plus en plus important. D’après Derek Robertson, Président de l’Association Clean Europe Network, le ramassage des déchets sauvages coûte chaque année à l’Europe environ 10 à 13 milliards d’euros. Cela représente près de 25 euros par personne chaque année !
Au total, ce sont près de 500 kg de déchets qui s’accumulent sur chaque kilomètre de route en Europe. Il y a donc un travail immense à faire pour ramasser ces déchets, les trier et les gérer. Et le problème est d’autant plus urgent qu’en moyenne 4 déchets sauvages sur 5 finissent dans un cour d’eau et à terme dans l’océan. Une fois en mer, ils deviennent quasiment inaccessibles et participent à la pollution aux plastiques des océans sur le long terme. (Pour en savoir plus, consultez notre article « La pollution des océans aux micro-plastiques« .)
Mais l’objectif n’est pas seulement de ramasser des déchets et de nettoyer la nature. Un Voyage pour la Planète se veut également être un évènement fédérateur et pédagogique : sur le blog d’Un Voyage pour la Planète, ou sur son compte Facebook, il est possible de suivre Landry Routhiau dans son périple contre les déchets, et d’en apprendre un peu plus sur ce problème écologique. Par exemple, sur sa page Facebook, Landry Routhiau explique que même les déchets qui paraissent les plus anodins peuvent mettre plusieurs mois à se dégrader dans la nature : ainsi, un simple chewing-gum mettrait plus de 5 ans à disparaître une fois jeté, soit 2 à 4 fois plus longtemps qu’un mégot de cigarette !
Une aire d’autoroute : 366 mégots, 183 000 litres d’eau pollués
En moins d’une semaine de route, Un Voyage pour la Planète a déjà permis de ramasser des dizaines de kg de déchets. Le premier jour, en à peine 1 h 30 de ramassage des déchets sauvages, 18 kg de déchets ont été récupérés le long de la route entre Nantes et Saint-Nazaire. Ces déchets ont ainsi pu être confiés à la Commune de Vigneux qui se chargera de leur gestion et/ou de leur recyclage.
Le lendemain, entre Saumur et Tours, ce sont 366 mégots de cigarettes qui ont été récupérés sur une seule aire d’autoroute. Ces 366 mégots représentent à eux seuls 183 000 litres d’eau potentiellement pollués et une pollution durable, difficile à gérer et à maîtriser.
Un Voyage pour la Planète a déjà traversé la France de Nantes jusqu’au Luxembourg et se dirige maintenant vers le Danemark en passant par l’Allemagne. Dans ce long périple, ce seront probablement des tonnes de déchets qui seront ramassés et ce voyage sera aussi l’occasion de voir de façon comparative comment les différents européens gèrent leurs déchets.
À l’issue de ce voyage, Landry Routhiau et l’Association PECC (Planète d’Economie et de Consommation Collaborative) prévoient de créer un Fablab sur le thème du recyclage et des matériaux recyclés.
Pour suivre Un Voyage pour la Planète, rendez-vous sur sa page Facebook, ou sur le blog ici.
Pour faire un don afin d’aider cette initiative, rendez-vous ici : Faire un don à Un Voyage pour la Planète.