Une blockchain, qu’est-ce c’est ? Comment fonctionne la « chaîne de blocs » ? À quels domaines peut s’appliquer la révolution de la blockchain ?
Définition d’une blockchain
Le terme « blockchain » (littéralement : chaîne de blocs) désigne une technologie de stockage numérique et de transmission/partage d’informations, qui fonctionne en dehors de tout contrôle d’un organe centralisé. Elle se caractérise par la transparence et la sécurisation du processus.
La base de données décentralisée constituée par une blockchain conserve intégralement et définitivement l’historique des échanges entre ses utilisateurs. Les informations stockées ou transmises, enregistrées après vérification et validation, sont cryptées et ne peuvent être ni modifiées, ni falsifiées.
Il existe deux catégories de blockchain : publique (accessible à l’ensemble des utilisateurs potentiels) et privée (accès limité). Dans les deux cas, l’intérêt premier de la blockchain réside dans la possibilité d’échanges directs, sans le moindre intermédiaire, et en toute sécurité.
Comment fonctionne une blockchain : le protocole
Une blockchain fonctionne sous forme de « transactions », grâce à un système de jetons virtuels programmables appelés « token ». Les données échangées par les utilisateurs sont regroupées en « blocs ». Chacun de ses blocs est ensuite vérifié, validé ou refusé par des « nœuds de réseau », via des algorithmes de différentes natures. La validation d’un bloc entraîne son horodatage et son insertion dans la chaîne. Chaque « transaction » qu’il contient est alors réceptionnée par son destinataire et consultable par l’ensemble des utilisateurs du réseau.
Le protocole se décompose donc en cinq étapes :
- 1. X émet une « transaction » à destination de Y.
- 2. La transaction en rejoint d’autres au sein d’un bloc.
- 3. Validation et cryptage du bloc par les « nœuds de réseau ».
- 4. Ajout du bloc à la blockchain consultable par tous les utilisateurs.
- 5. Réception par Y de la transaction émise par X.
Blockchain : les domaines d’application actuels et à venir
Le principe de la blockchain a vu le jour en 2008 en tant que protocole de transaction du bitcoin (monnaie numérique). Son caractère décentralisé, transparent et sécurisé comporte un avantage essentiel : la confiance que les utilisateurs peuvent accorder aux données stockées et transmises, grâce à l’absence de contrôle central sur le dispositif et à une validation plurielle par les algorithmes des nœuds de réseau.
En conséquence, la blockchain peut être considérée comme une nouvelle révolution numérique, dont le protocole est d’ores et déjà mis en œuvre, et le sera de plus en plus, dans de nombreux secteurs qui se regroupent en trois catégories d’utilisation :
- Les transferts d’actifs : monnaies, actions, obligations…
- Les activités de registre : traçabilité pérenne et infalsifiable des données.
- Les « smart contracts » : élaboration et exécution autonome et automatique de contrats.
Ces applications déjà en place ou futures touchent à des domaines de tous ordres : assurance et banque, système de santé, énergie et transports, immobilier, administration publique et privée, vote en ligne…