Combien gagne un responsable RSE / Développement durable ? Quels sont leurs rémunérations ? Et leurs budgets ? Voici les résultats de l’étude Birdeo 2019 sur le sujet.
De plus en plus de travailleurs cherchent à mettre du sens dans leur travail, à se tourner vers des activités qui ont un impact positif sur la société et sur la planète. Pour cette raison, les métiers du développement durable et de la RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) ont le vent en poupe depuis quelques années. Et c’est particulièrement vrai chez les jeunes qui se tournent de plus en plus vers les métiers du développement durable.
Depuis plusieurs années, les études montrent que ces métiers permettent aux travailleurs de s’y épanouir, d’y trouver un véritable sens de l’engagement, une qualité de vie. Mais ce n’est pas le seul aspect qui compte dans le choix d’une carrière. Malgré tout, le salaire reste pour la majorité des gens un critère fondamental. Alors, combien gagnent ces responsables et directeurs RSE ? Quel est le salaire des professionnels du développement durable ? Et quels sont leurs budgets au sein de l’entreprise ? Voici les résultats de l’étude Birdeo 2019 sur les rémunérations des professionnels de la RSE et du développement durable, menée auprès de plus de 800 professionnels du secteur.
Responsable développement durable : des salaires variables en fonction des postes
Dans le monde du développement durable et de la RSE, on peut distinguer deux grands types de professionnels : les professionnels dits « inhouse » (responsable RSE d’une entreprise par exemple) et les professionnels du conseil (consultant en stratégie RSE par exemple). Entre ces deux profils distincts, les salaires sont un peu différents.
Côté « inhouse », la rémunération moyenne d’un responsable RSE s’établit autour de 67 000 euros bruts annuels (en incluant la part variable), c’est environ 45% de moins que la rémunération moyenne d’un directeur RSE « inhouse » (123 000 euros bruts annuels). Les chargés de missions ou chefs de projet DD/RSE affichent une rémunération moyenne de 41 000 euros bruts annuels.
Côté consultants, les choses sont un peu différentes. Un manager ou directeur dans un cabinet de conseil affiche une rémunération moyenne de 76 000 euros bruts annuels, contre 46 000 pour un consultant senior et 40 000 pour un consultant junior. En résumé, les perspectives d’évolutions salariales sont moins importantes dans le monde du conseil qu’au sein même des entreprises. L’écart de salaire entre un consultant junior et un consultant senior en RSE est d’ailleurs assez faible (à peine plus de 10%).
Les écarts de salaire entre les hommes et les femmes dans le domaine de la RSE
Autre donnée intéressante : les écarts de salaires entre les hommes et les femmes. On aurait pu penser que dans un domaine comme la RSE, on observerait des écarts faibles, mais ce n’est pas forcément le cas. En effet, en inhouse, alors que les femmes représentent la majorité de la profession (jusqu’à 81% des chargés de mission), elles bénéficient de salaires moins élevés que leurs collègues masculins. Et si les écarts tendent à se réduire avec l’avancement, ils restent significatifs. Ainsi, les chargées de mission RSE gagnent 21% de moins que les chargés de mission. Les femmes responsables développement durable gagnent 20% de moins que les hommes au même poste. Et au poste de directeur, l’écart reste de 16%.
La bonne nouvelle vient des cabinets de consulting, où la différence est nettement plus faible. Elle n’est que de 3% aux postes de directeur / manager, et les femmes sont légèrement mieux payées que les hommes (2%) aux postes de consultants seniors.
Quel est le budget moyen d’un directeur RSE ?
Enfin, la majorité des directeurs RSE / Développement durable gèrent un budget en propre (même s’ils sont encre 18% à ne pas disposer d’un budget spécifique). En moyenne, ce budget s’élève aujourd’hui à 870 000 euros annuels, et inclut vraisemblablement les rémunérations des équipes RSE. Les responsables RSE, gèrent eux environ 225 000 euros annuels.
Toutefois, les écarts sont énormes sur ce point : certains directeurs RSE ne disposent même pas d’un budget propre tandis que certains acteurs interrogés affichent un budget de plus de 5 millions d’euros. Preuve que le développement durable n’en est pas au même stade de maturité et de priorité dans toutes les organisations.