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Bouygues peut-il intégrer des matériaux renouvelables à ses constructions ?

Le bilan carbone des matériaux de construction chez Bouygues ?

Ou sur notre playlist Bouygues, environnement et climat.


Dans le cadre de notre opération CAC21, nous avons permis aux internautes d’interroger des entreprises du CAC40 sur leur politique environnementale. Au total, les internautes ont posé plus d’une centaine de questions aux 20 entreprises qui ont accepté le défi #CAC21. En vidéo, les entreprises ont répondu. Vous pouvez consulter l’ensemble des vidéos et des questions sur notre page CAC21.

Fabrice Bonnifet, Directeur Développement Durable du groupe Bouygues revient sur la politique développement durable du groupe.

 

Alice, étudiante à l’ISIGE, interroge Bouygues :

« Quelle est la part des nouvelles offres durables comme les écoquartiers ou les immeubles « Nextdoor » dans le chiffre d’affaire de Bouygues, et quels sont les obstacles à la diffusion de telles technologies ? »

Fabrice Bonnifet, Directeur Développement Durable du groupe Bouygues :

Alors effectivement il y a des nouveaux marchés qui émergent aujourd’hui avec la reconstruction, l’enjeu de la reconstruction des villes sur les villes. On sait que les villes aujourd’hui utilisent 80% de l’énergie consommée sur cette planète alors qu’elles ne représentent n’occupent que 2% du territoire. Donc il y a un travail qui est complètement colossal les villes se reconstruiront et se reconstruisent déjà sur elles-mêmes mais elles pourront pas se reconstruire selon les schémas d’urbanisme qu’on a connu depuis 150 ans. Donc il faut construire en mode circulaire maintenant ou les données d’entrée des uns deviennent les données de sortie des autres.

Et cette approche dite « intégrée » Bouygues la maîtrise au travers d’une offre packagée qui s’appelle Urban Era et qui permet à des consortiums d’acteurs autour de Bouygues de proposer à nos clients, la collectivité, des offres complètement intégrées pour éviter le gaspillage auquel on assiste aujourd’hui, car l’approche séquentielle n’est pas compatible avec les enjeux de durabilité des villes. L’approche séquentielle c’est chacun travaille dans son silo indépendamment les uns des autres ce qui n’est pas véritablement durable. Donc il faut travailler sur les synergies, travailler en mode intégré, circulaire : c’est plus facile à dire qu’à faire, y’a pas d’obstacle technologique en tat que tel, c’est plutôt des obstacles dans le juridiques et le modèle économique mais tout cela c’est entrain de se mettre en place et c’est vrai que le numérique va beaucoup faciliter en fait cette transversalité de l’approche de la reconstruction des villes sur les villes. D’un autre côté sur les usages on voit bien que l’évolution sociologique, les générations Y etc… n’accepteront pas et ne souhaiteront pas travailler comme les générations qui les ont précédées, qu’il y a un désir de plus grande flexibilité, y’a une envie de travailler autrement, d’avoir un équilibre vie pro-vie perso plus important, ce qui est tout à fait normal.

Et à ce titre donc Bouygues vient de lancer un nouveau paradigme de bâtiments tertiaires qu’on a appelé Nextdoor qui est un centre de coworking où les collaborateurs qui viennent travailler dans ce centre consomment du temps de bureau comme on consomme du temps d’une salle de gymnastique. Donc on y vient quand on veut on part quand on a envie de partir, on paye l’usage et l’accès à ce centre mensuellement donc on s’engage pas sur des durées trop longues ce qui permet d’avoir une très très grande flexibilité. Et surtout à l’intérieur de ce type de lieux, tout est basé sur le confort, la convivialité, les occasions de rencontre pour faciliter son propre business. Donc c’est une nouvelle façon de travailler et certainement la façon de travailler du XXIème siècle. On est sur ce marché des centres de coworking 2.0 ou 3.0 et ça s’appelle Nextdoor.

On pense que ce type de marchés, et je pense les écoquartier et les centres de coworking dans les années qui viennent ça va grignoter petit à petit le business traditionnel pour le remplacer mais on change la roue en roulant. C’est déjà bien aujourd’hui d’avoir ces produits, c’est pas l’essentiel du chiffre d’affaire du Bouygues, mais peu importe, ce qu’il faut c’est les avoir et maintenant les vendre. Mais on ne peut pas comme ça en un an changer un business mode qui a 60 ans d’existence et c’est déjà bien d’avoir créé ces produits, on les a, on s’aperçoit qu’il y a une appétence réelle des clients par rapport aux offres d’écoquartiers, par rapport à l’approche Nextdoor qui est aujourd’hui plébiscitée : on en a ouvert un et au bout de quelques semaines il est complètement plein. Maintenant comment ça va se développer, à quelle vitesse ça va se développer, qu’est ce que ça va représenter dans le CA de Bouygues, ça va dépendre de tellement d’éléments de conjoncture que c’est trop difficile. Par contre on sait que y’aura pas de retour en arrière. Donc les villes vont devoir se reconstruire d’une façon différente de ce qu’on a connu jusqu’à présent et les façons de travailler des collaborateurs et des salariés du tertiaire, les grands campus comme on a pu connaître, les grandes tours, les open spaces classiques on sait très bien que ce sont des modes de travail qui vont disparaître petit à petit.