Avec la professionnalisation des problématiques de la RSE et du Développement Durable dans les entreprises, il existe de plus en plus d’emplois dans ces secteurs. Résultat ? Les cadres de la RSE et du Développement Durable sont toujours plus nombreux. Mais à quoi ressemblent exactement ces cadres qui oeuvrent pour une entreprise plus durable et responsable ? Portrait robot réalisé d’après l’étude « Les cadres de la RSE et du Développement Durable en 2015 » réalisée par Birdeo.

Selon l’ADEME, il y avait en 2012 près de 430 000 « emplois verts en France ». Parmi ces emplois liés à la transition écologique, à l’environnement et au développement durable, on compte un nombre de plus en plus grand de cadres spécialisés dans les problématiques de la RSE. Chargés de mission RSE, Directeurs Développement Durable, Consultants RSE, Chargés d’Audit RSE… Autant d’appellations qui désignent ces cadres qui depuis plusieurs années se développent dans les entreprises autour des nouveaux enjeux sociétaux et de la responsabilité environnementale.

En Octobre 2015, l’agence de recrutement spécialisée Birdeo a interrogé 650 de ces cadres de la RSE et du Développement Durable, pour mieux les comprendre et en faire un portrait robot. Retour sur quelques enseignements de cette étude.

Les cadres de la RSE et du Développement Durable : profils, salaires et secteurs

Les cadres de la RSE et du Développement Durable regroupent des profils très différents. Sur 650 professionnels interrogés par Birdeo, plus de 500 métiers différents sont identifiés : Responsable RSE, Chargé de mission environnement, Responsable égalité des chances, Consultant Développement Durable et RSE, Responsable climat, Ingénieur environnement…  La plupart de ces cadres sont issus de formations de haut niveau : 89% ont au moins un bac +5, 39% ont un master spécialisé (RSE, Social Business, ESS…), 20 sortent des écoles de commerces et près de 18% ont un diplôme d’ingénieur spécialisé. Parmi eux, 40% sont multi-diplômés. Ce sont des profils souvent pluridisciplinaires avec pour près de la moitié une expérience internationale.

L’environnement et le développement durable sont le coeur de métier du secteur de 56% de ces cadres (consultants RSE et Développement Durable, ou cadres de l’énergie et de l’environnement), quand 44% travaillent dans des secteurs non spécialisés. En moyenne, les salaires dans la RSE et le développement durable sont de 55 000 euros bruts annuels, mais avec une forte disparité selon les secteurs. En effet, les secteurs du luxe et de la distribution, regroupant plus de multinationales, sont ceux qui offrent les salaires les plus élevés.

Salaires-Cadres-RSE-et-DD

 

En revanche, la précarité de l’emploi est un peu plus importante que sur le marché de l’emploi français en général, avec en moyenne 65% de CDI seulement contre 76 pour l’ensemble du marché.

Les cadres de la RSE à l’avant garde des mutations sociales

L’une des caractéristiques des cadres de la RSE et du Développement Durable est aussi qu’ils sont placés au coeur des mutations sociales et de l’entreprise. D’après l’étude, 93% des cadres de la RSE et du Développement Durable estiment que leurs métiers vont se transformer ou se développer fortement dans les années à venir. Pour 52% la RSE et le développement durable auront imprégné les autres métiers d’ici 2030, et pour 41%, les métiers vont évoluer largement d’ici les 15 prochaines années.

Comme la génération Y, les cadres de la RSE cherchent aussi à trouver du sens dans leur travail : 66% estiment que ce sont les valeurs et le sens de leur emploi qui les motivent le plus au quotidien. 26% déclarent que c’est la sensation d’être utile à la société qui leur plait le plus dans le travail, derrière la diversité du métier (42%). Au niveau des avancées sociales, les cadres de la RSE sont aussi à l’avant garde puisque l’égalité hommes-femmes y est beaucoup plus forte que sur le reste du marché. Le salaire des femmes représente en effet  97% de celui des hommes tous secteurs confondus (contre 79% pour l’ensemble du marché français).

Enfin, la RSE et le développement durable sont aussi un secteur qui fidélise puisque 54% des interrogés déclarent vouloir y passer toute leur carrière, et ce malgré le manque de moyens et de perspectives, identifié par près de la moitié des cadres de la RSE (44%) comme la faiblesse de leur métier.

Les cadres de la RSE sont donc d’une certaine façon les représentants du modèle qu’ils défendent dans leurs entreprises : toujours en avance et en mutation, fidèles, positifs et ancrés sur les valeurs du bien être et de l’intérêt général.

Les enterpreneurs de la RSE et du Développement Durable ?

Au-delà de ce profil, l’étude constate aussi une tendance chez ces cadres de la RSE : celle de l’entrepreneuriat. 13% des cadres de la RSE et du développement durable sont des entrepreneurs, et plus ils avancent dans leur carrière, plus ils se lancent dans l’entrepreneuriat. Une forte majorité de ces entrepreneurs sont dans le secteur du conseil, ou de l’énergie et de l’environnement, et dégagent en moyenne un chiffre d’affaire annuel de 75000 euros.

Cette passion pour l’entrepreneuriat est-elle liée à une envie particulièrement forte de faire changer les choses, d’être utile, de participer à la société ? Difficile de le dire, mais ce qui est certain, c’est que 33% de ces entrepreneurs se disent parfaitement satisfaits de leur travail.

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Pour en savoir plus sur les cadres de la RSE et du Développement durable, consultez l’intégralité de l’étude Birdeo ici.