Ça y est, c’est la rentrée. Une nouvelle année qui s’annonce et permettra (espérons-le) d’ouvrir une nouvelle page. C’est le moment de retourner au travail et de continuer à essayer de faire de votre entreprise une organisation plus responsable (puisque c’est la définition de la RSE).
Et puisque c’est la rentrée, vous allez forcément avoir de nouveaux projets RSE, de nouveaux objectifs, de nouvelles idées, et avec ça de nouveaux budgets et peut-être de nouveaux collaborateurs. Et comme à chaque fois, vous allez devoir convaincre vos pairs de l’intérêt de votre démarche, obtenir des financements, et montrer que la RSE a un impact sur votre business ou sur l’image que vos clients ont de vous. Vous connaissez la chanson.
Mais pour cette rentrée, vous pouvez aussi en profiter pour donner un nouveau souffle à votre RSE ! Pour ne pas tomber dans une routine qui décrédibiliserait la démarche, pour aller plus loin, pour mieux mettre en valeur vos projets RSE, voici nos 5 conseils à mettre en place pour votre RSE à la rentrée.
1 – Mesurer vos indicateurs RSE
Si ce n’est pas encore le cas, il est temps de prendre à bras le corps la question des indicateurs RSE et de leur mesure. On le sait, en matière de RSE, les données sont importantes. Si vous mettez en place un programme de réduction des déchets ou une stratégie d’éco-conception, vos parties prenantes (clients, mais aussi vos financeurs et vos actionnaires) vont vouloir savoir quels ont été les résultats. Et pour ça il vous faut des indicateurs. Certains sont simples à obtenir (la consommation d’eau, de déchets, les émissions de CO2 ou encore la quantité de ressources utilisée dans vos processus) d’autres sont plus complexes et vont peut-être nécessiter plus de travail (par exemple votre empreinte sur la biodiversité ou votre éco-toxicité).
Mais en y mettant un peu de bonne volonté, mesurer permet de donner une nouvelle dimension à votre stratégie RSE, en vous permettant de mieux identifier les problèmes et leurs leviers, et en vous permettant de mieux visualiser vos résultats. Et si jamais vous êtes déjà parmi les bons élèves qui mesurent et chiffrent leurs politiques RSE… Cherchez bien ! Il reste sans doute des domaines que vous n’évaluez pas ou pas assez : les émissions de CO2 à un scope plus large (avez-vous pensé à inclure les émissions liées à trajet domicile-travail de vos salariés, ou celles de vos fournisseurs ?), votre taux de recyclage des déchets, ou encore les économies financières réalisées grâce à votre plan économie d’énergie…
2 – Vous attaquer enfin aux vrais enjeux de votre business
On le sait bien, la clé d’une politique RSE pertinente et efficace, c’est sa capacité à s’attaquer aux vrais enjeux d’un business, ceux qui vont avoir un vrai impact sur l’environnement ou sur la société. Ainsi, si vous êtes une entreprise qui produit des biens manufacturés, le vrai enjeu de votre activité sera probablement dans la qualité des matières premières que vous utilisez, l’éco-conception ou l’impact environnemental de vos processus de production. Si vous travaillez dans une entreprise qui fournit des services à domicile, le gros enjeu environnemental de votre business sera probablement lié aux émissions de CO2 des véhicules qui transportent vos salariés chez leurs clients. Dans ces cas là, la priorité, c’est d’agir sur ces enjeux clefs, pas de se perdre en conjecture pour savoir comment réduire encore de 1% la consommation électrique de vos locaux en demandant à vos collaborateurs de bien éteindre la lumière.
Pour savoir quels enjeux sont important pour votre entreprise, l’idéal est de pratiquer une analyse de matérialité. Une fois que ces enjeux sont identifiés, reste à agir et à mettre en place les politiques spécifiques qui les affectent !
3 – Engager vos salariés !
La capacité d’une politique RSE à se pérenniser et à se développer tient beaucoup à sa capacité à mobiliser les salariés en interne. Si vous salariés ne soutiennent pas la démarche, il y a fort à parier qu’elle ait du mal à prendre. Le problème, c’est que bien souvent les entreprises ne communiquent pas assez sur leur RSE en interne, ils ne donnent pas les moyens à leurs salariés de s’impliquer car ils ont une approche trop « top down » des problématiques de développement durable dans l’entreprise. Ainsi en France, 59% des salariés déclarent ne pas être informés des démarches RSE mises en place dans leur entreprise ! (Voir notre article : Les attentes des salariés en matière de RSE)
Il y a donc un vrai travail de communication et de mobilisation interne à mettre en place autour de vos projets RSE. Pour en savoir plus, consultez notre article : « Cultivez la RSE attitude dans votre entreprise« .
4 – S’aligner sur des méthodes globales et intégrées
Trop d’entreprises ont tendance à faire de la RSE chacune dans leur coin. Chaque entreprise a sa propre méthodologie d’ACV ou de Bilan Carbone, chaque entreprise fait ses propres plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et chacune a ses propres lignes directrices pour la publication de son rapport RSE. Pourtant, actuellement dans le secteur de la RSE l’heure est plutôt à l’harmonisation.
Et c’est logique : si les entreprises au sein de chaque secteur et entre les différents secteurs sont capables de se coordonner pour utiliser les mêmes outils et les mêmes méthodes, non seulement cela rend plus simple les comparaisons et les analyses, mais cela permet aux bonnes pratiques de se développer plus vite et de mieux se diffuser.
Pour participer à ce mouvement c’est simple : adoptez les méthodes globales et intégrées :
- Alignez vos plans de réduction des GES sur l’Initiative Science Based Target
- Utilisez les lignes directrices du Global Reporting Initiative ou de l’IIRC
- Alignez vos politiques sur la résolution des Objectifs du Développement Durable (voir notre article : Les Objectifs du Développement Durable : c’est bon pour le business)
- Transformez votre rapport RSE en passant au rapport intégré
- Coordonnez vous avec les acteurs de votre secteur pour échanger des bonnes pratiques et émettre des recommandations sectorielles
5 – Mieux communiquer sur vos engagements
Enfin, n’oubliez pas de parler de votre RSE ! S’ils ne doivent pas se résumer à ça, les engagements RSE doivent avoir leur plan de communication. Ils doivent faire partie intégrante de l’histoire que raconte une entreprise.
Les consommateurs attendent que les entreprises soient de plus en plus responsables et de nouvelles parts de marché s’ouvrent autour de cette idée. Le problème c’est qu’ils ne sont souvent même pas au courant de ce qui est mis en place dans ce domaine (voir notre article « Les consommateurs veulent des marques responsables… Mais ne les connaissent pas !« . Plus de transparence et plus d’ouverture sur ce sujet serait un moyen de mieux faire connaître son engagement auprès des consommateurs. Mais ce serait également une bonne manière de créer de l’émulation autour des sujets RSE dans les entreprises.
Pour plus d’informations, voir notre article : « Pourquoi les marques ont intérêt à valoriser leurs engagements RSE« .