Arte diffusait le 19 février dernier un reportage intitulé « Le bonheur au travail » réalisé par Martin Meissonnier. Retour sur ce reportage disponible en replay.
Crise économique, pessimisme ambiant, dictature du court terme… Dès les 1ères minutes, le constat est posé. Aujourd’hui en France :
- 11% de salariés sont engagés dans leur travail (ils sont heureux de partir travailler le matin) ;
- 61% sont désengagés (ils travaillent avec pour seul objectif de recevoir un salaire à la fin du mois) ;
- 31% sont « activement désengagés ».
Une question se pose alors : ces salariés activement désengagés l’étaient-ils dès le 1er jour où le sont-ils devenus ? En d’autres termes, l’entreprise actuelle créé t’elle des salariés pessimistes et démotivés ?
Une structure pyramidale obsolète
Depuis l’ère de l’industrialisation, les entreprises se sont construites autour d’une hiérarchie pyramidale incluant chefs et exécutants réunis autour d’une activité principale, la surveillance et le contrôle. L’objectif : faire d’une main d’oeuvre (non formée et peu éduquée) des soldats, sans pensée, ni sensibilité.
Aujourd’hui, les entreprises n’ont plus les mêmes besoins. Elles souhaitent de la réactivité, de la performance et de l’engagement de la part de leurs salariés.
La structure pyramidale n’est donc plus pertinente, ni efficace. D’où la nécessité de réinventer l’organisation.
Des exemples pour valoriser le bonheur au travail
Certains chefs d’entreprise ont bien compris cela et ont décidé d’innover pour le bien-être et le bonheur de leurs salariés. Le reportage revient sur l’exemple de plusieurs entreprises : Poult, Chronoflex, GORE, Harley Davidson…
Ces entreprises sont appelées entreprises libérées. En définition, les entreprises libérées sont des entreprises dans lesquelles les salariés ont la liberté et la responsabilité d’entreprendre des actions qu’ils considèrent comme bénéfiques pour leur entreprise, sans que ces initiatives soient nécessairement imposées par des décideurs ou une procédure.
Leur punchline : « L’homme est bon », « Faire de l’argent en s’amusant », « Les employés d’abord, les clients ensuite », « La confiance rapporte plus que le contrôle »…
Les grands principes fondateurs des entreprises libérées
Brainstorming, groupes de travail, télétravail, open space… Des changements radicaux et globaux apparaissent et sont basés sur quelques grands principes :
- Aplatir la structure hiérarchique ;
- Créer un environnement de travail agréable et favorisant les échanges (atelier de développement personnel…) ;
- Faire de la confiance un moteur entre les salariés et l’entreprise ;
- Créer une culture d’entreprise plus collaborative, innovante et enthousiasmante ;
- Favoriser l’autonomie des salariés ;
- Supprimer les contrôles (horaire, pointage…) ;
- Rester flexible (exemple : les horaires sont libres mais l’effort doit être collectif) ;
- Favoriser le dialogue avec les salariés (urnes, groupes de travail…).
Les résultats, entre croissance et bien-être des salariés
Les résultats vont très vite apparaitre et sont gagnants/gagnants.
Pour les salariés, on assiste à la naissance d’une conscience professionnelle, de responsabilisation, d’autonomie, de prise d’initiatives, de curiosité intellectuelle, d’élan créatif et d’un sentiment de confiance et de reconnaissance.
Pour les entreprises, l’augmentation des ventes, la croissance et les embauches prouvent l’efficacité de cette organisation.
Au travers de ce reportage, Martin Meissonnier filme des personnes qui ont osé sortir du cadre établi pour inventer de nouvelles formes d’organisation du travail. Un reportage inspirant à ne pas rater…