Les entreprises les plus émettrices de gaz à effet de serre paient en moyenne 0,14 point de pourcentage de plus pour leurs prêts que les entreprises plus écologiques. C’est ce que révèle une étude de la Banque Centrale Européenne (BCE). Les auteurs ont constaté qu’au-delà de leurs émissions réelles, les entreprises qui signalent des plans de réduction des émissions futures accèdent systématiquement à des crédits moins chers. Selon Ben Caldecott, le directeur du groupe de finance durable de l’université d’Oxford, qui s’est entretenu avec le Financial Times, l’écart entre les entreprises vertes et les entreprises brunes devrait se creuser dans les prochaines années.

« Les risques augmentent de manière non linéaire, la réglementation financière se durcit et la capacité des banques à observer, à évaluer et à gérer ces risques s’améliore constamment », souligne-t-il ainsi. Mais « le chemin est encore long » pour une prise en compte adéquate du risque climatique par les banques, nuance-t-il. D’autant qu’en cette période de resserrement des taux d’intérêt, les entreprises qui utilisent des technologies bas carbone encore récentes peuvent encore apparaître comme plus risquées et sont souvent plus dépendantes du financement par l’emprunt que des entreprises brunes plus anciennes…même si les entreprises brunes sont  aussi considérées comme plus à risque à moyen ou long terme. Bref, on attend encore des taux d’intérêt « verts » plus bas pour encourager les activités économiques respectueuses du climat.🤞