Plusieurs sondages et études récents montrent l’intérêt croissant des consommateurs pour l’aspect environnemental de leurs achats high-tech. Décryptage.
Désormais, pratiquement tous les consommateurs ont conscience que leurs achats high-tech ont un impact significatif sur l’environnement. En 2017 déjà, les sondages montraient que près de 70% des Français considéraient leur smartphone comme un objet polluant.
Depuis, de nombreuses études ont continué à mettre en évidence l’impact environnemental du numérique, ou l’impact environnemental d’internet. Face à cette prise de conscience, une tendance commence à s’observer lentement : les consommateurs semblent de plus en plus demandeurs de produits high-tech durables.
Une conscience de plus en plus forte de l’impact environnemental de la high tech
En matière de technologie, les préoccupations environnementales sont rarement parmi les premiers réflexes des consommateurs. Pourtant, ces dernières années, les choses commencent à changer.
L’an dernier, près de 40% des Français disaient être conscients des liens entre leur ordinateur ou leur smartphone et le changement climatique. Près de 70% des Français (encore plus chez les jeunes) considèrent leur smartphone comme un objet polluant. Pour près d’un Français sur deux, le réchauffement climatique serait largement dû au progrès technologique et aux nouvelles technologies.
Comme pour la voiture, l’avion et la consommation de viande, l’évidence du lien entre émissions de CO2, pollutions et technologies, notamment numériques, commence à s’imposer dans le débat public. La prise de conscience est même telle que 2/3 des consommateurs ont tendance à surestimer la pollution engendrée par exemple par leur smartphone.
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Vers des pratiques plus durables en matière de technologie ?
Petit à petit, cette prise de conscience amènent les consommateurs à réinterroger leurs pratiques, leurs achats et leurs usages. Par exemple, la réparabilité des smartphones commence à devenir un critère pour les consommateurs, au milieu des critères de performance et de prix.
Selon un sondage mené sur Frandroid (sans méthode des quotas), 35% des personnes consultant le site déclaraient considérer la réparabilité d’un smartphone comme un critère primordial d’achat.
En termes d’usage aussi, les choses changent. Les consommateurs intègrent de plus en plus la question des économies d’énergie : éteindre les appareils en veille, modération des usages pour faire des économies.
Des consommateurs en attente de technologies plus durables
Dans ce contexte, les attentes des consommateurs envers les entreprises de la technologie sont en train de changer, elles aussi.
Près des 2/3 des Français considèrent ainsi que l’innovation peut avoir un rôle dans la résolution des problématiques environnementales, et que des progrès sont à faire dans de nombreux secteurs, notamment liés à l’énergie.
Dans le dernier rapport Ericsson portant sur le rapport des consommateurs aux produits high-tech, plus d’un tiers des consommateurs disent se sentir inquiets de la consommation énergétique des appareils de télé-communication high-tech, ou de leur impact environnemental. Par comparaison, ils sont un sur deux à exprimer des inquiétudes sur des questions liées à la sécurité des données.
Plus encore, les consommateurs semblent attendre de leurs produits ITC (informations et télécommunication) qu’elles leur permettent d’agir en citoyens plus éco-responsables. Près de 40% estiment ainsi que leurs technologies numériques devraient leurs permettre de gérer de façon automatisée les consommations énergétiques de leur logement, de les adapter en temps réel, ou encore de leur fournir des conseils sur des manières plus écologiques de consommer ou de se faire livrer, voire de se déplacer.
De plus en plus, les entreprises de la tech vont devoir intégrer ces nouvelles attentes et mettre au coeur de leurs développement les considérations écologiques .
Photo par Rodion Kutsaev sur Unsplash