Du 20 juin au 18 octobre 2015, l’association COAL présente Open Source, deuxième exposition de sa trilogie Think global, Act local au CEAAC de Strasbourg. L’exposition explore un changement majeur des valeurs occidentales contemporaines et présente un ensemble de pratiques créatives, entre ironie et activisme. L’écologie derrière nos écrans.
Open Source suggère des comportements alternatifs via l’open source et la force du collectif. Requête d’inscription de l’Atmosphère au patrimoine mondial (Amy Balkin), poésie climatique 2.0. (Lauren Thorson), remise en cause des modèles culturels occidentaux en Arctique (Arctic Perspective Initiative, Matthew Biederman et Marko Peljhan) et de l’autorité policière (HeHe), ou encore relocalisation et ré-humanisation de la production alimentaire par un jeu vidéo interactif (Art-Act), sont autant de sujets que l’exposition propose d’aborder. Cette mise en partage est une étape essentielle pour construire un développement durable dans une société plus juste, moins prédatrice, et qui remet au centre le bien commun au détriment de la seule propriété privée.
Un espace dédié, entièrement construit à partir de plans de meubles design disponibles en open source sur Internet et réinterprétés pour spécialement pour l’exposition accueillera plusieurs documentaires autour de l’open source créatif.
Logiciel libre et développement durable : enjeux croisés
« Toujours poussés plus loin vers les mondes virtuels, nous avons tendance à oublier qu’octets et instructions consomment substrats et énergie. Une consommation qui se traduit par des nuisances que notre écosystème ne peut pas absorber indéfiniment » Frédéric Bordage et François Letellier (GreenIT.fr).
Les logiciels ne produisent pas de déchets et n’ont pas d’emballage, ils n’ont pas d’impacts « directs » sur l’environnement, ils sont immatériels et intangibles. En revanche ils sont utilisés sur des ordinateurs et des terminaux qui eux sont bien réels et contiennent du mercure, des composants polluants, etc. Face aux trois problèmes environnementaux majeurs de la planète (le dérèglement climatique, l’écroulement de la biodiversité et l’épuisement des stocks de ressources non renouvelables) que peuvent donc faire les geeks ?
Les logiciels libres constituent une réponse pertinente pour réduire l’empreinte environnementale des TIC, mais pas seulement. Les connaissances des communautés open source et les principales caractéristiques des logiciels libres sont particulièrement bien adaptées à la profondeur et à l’urgence des enjeux du développement durable. Le modèle d’adoption, très rapide, des logiciels libres doit être une source d’inspiration pour les acteurs de la transition. Les principes fondamentaux des projets open source les rendent plus simples à adopter et plus adaptable, et c’est là un point clé du développement durable.
Ces solutions Open Source constituent un réel levier de transition, vers un nouveau modèle de société, plus collaboratif et plus agile. Vers une démocratie participative.