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Le fil de l’info. 42% des salariés français se disent en détresse psychologique. 30% sont en burn-out dont 11% de cas sévères (avec hospitalisation et suivi médical) selon le dernier baromètre du cabinet Empreinte Humaine. Et vous comment ça va ? 🤯Grosse surprise : Shein est officiellement le plus gros pollueur de la fast fashion. Et l’IA, que la marque utilise abondamment, aggrave son cas : ses émissions ont doublé en 2023 pour atteindre 16.7 millions de tonnes de C02. Juste l’équivalent des émissions annuelles de plus de 4 centrales à charbon 😶🌫️3 601 substances chimiques se trouvent dans notre corps et proviennent d’emballages ou d’ustensiles de cuisine selon des chercheurs du Food packaging forum et quatre universités. On y trouve des perturbateurs endocriniens, des métaux lourds, pesticides, COV et autres PFAS 🤮Les ODD restent largement méconnus des Français. Seulement 10% de la population et 20% des jeunes de 18 à 24 ans voient de quoi il retourne tandis que 51% n’en ont jamais entendu parler, selon Focus 2030🧐 Près d’1 Français sur 3 n’a pas la liberté de choisir la façon de se déplacer. Ce sont ainsi 15 millions de Français qui sont en situation de précarité mobilité selon une étude de l’Ademe et du ministère de la Transition écologique. Un chiffre en augmentation et qui s’aggrave notamment avec le changement climatique.🚲
Planification. C’est un très mauvais signal envoyé par le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, sur la transformation écologique et sociale. Avant même de former son gouvernement, celui-ci a déconnecté le secrétariat général à la planification écologique (SGPE) de son cabinet nous apprend Acteurs Publics. Antoine Pellion, qui portait l’entité créée en 2022 à bout de bras dans un gouvernement Attal clairement peu intéressé par le sujet, est débarqué au profit d’un profil plus orienté sur l’énergie et notamment le nucléaire, Vincent le Biez. Pour Le lierre, think tank influent de fonctionnaires engagés dans l’écologie, ce détachement « signifie d’ores et déjà la relégation de celle-ci au second plan des priorités du gouvernement », même s’il faudra attendre le prochain gouvernement pour « fixer la couleur de la suite du SGPE et, avec lui, d’une partie de la politique écologique de l’Etat », explique-t-il sur LinkedIn. FNE enfonce le clou en soulignant également « l’affaiblissement du pôle écologique, en particulier en séparant agriculture et environnement » et en appelant Michel Barnier « à clarifier ses intentions écologiques ».
Minerais. Et si les entreprises payaient une redevance sur les ressources minérales prélevées dans la nature ? C’est ce que proposent le sociologue de la monnaie André Peters et l’expert en économie circulaire Emmanuel Mossay dans un rapport publié par Etopia, un think tank écologique belge. A l’image des taxes pollueur-payeur sur les déchets, ils estiment qu’une « contribution monétaire aux prélèvements de ressources minérales non renouvelables extraites du sol de l’UE ou importées sur le territoire douanier européen » pourrait permettre de favoriser une économie « réellement circulaire ». Appliquée sur les volumes de ressources prélevées sur base d’un tarif forfaitaire par type de ressources, elle pourrait rapporter plus de 100 milliards d’euros par an (0,76% du PIB de l’UE). Ceux-ci seraient notamment affectés au financement des investissements de transition écologique et sociale financièrement non rentables et à l’indemnisation des populations affectées par les prélèvements miniers, y compris dans les pays d’origine.
Commission européenne. Quelle place la nouvelle commission européenne va-t-elle donner à la transformation écologique et sociale de l’économie ? La composition annoncée le 17 septembre (et qui doit être validée par le Parlement) mise sur des portefeuilles transversaux, gérés par deux chefs d’orchestre principaux, avec des intitulés marquent clairement un cap : celui d’une « croissance verte ». L’espagnole Teresa Ribera (ex ministre espagnole de la Transition écologique et ex directrice de l’IDDRI) aura un poste de poids et apportera une touche de gauche dans une Commission marquée à droite. Elle sera Vice-présidente exécutive « d’une transition propre, juste et compétitive » mais aussi responsable de la politique de concurrence. « Elle guidera les travaux pour veiller à ce que l’Europe reste sur la bonne voie de ses objectifs énoncés dans le pacte vert pour l’Europe. Et que nous décarbonions et industrialisions notre économie en même temps », a déclaré Ursula von der Leyen, dans la droite ligne du rapport Draghi. La suédoise Jessika Roswall sera chargée « de l’environnement, de la résilience en matière d’eau et d’une économie circulaire compétitive ». Parmi ses missions, l’élaboration de « crédits nature », un outil controversé. Si sa nomination séduit le PPE (droite) majoritaire au Parlement, c’est moins le cas des écolos sachant que la Suède s’est opposée à la loi sur la restauration de la nature. Par ailleurs, Wopke Hoekstra reste chargé du « climat, de la neutralité carbone et de la croissance propre », Olivér Várhely sera chargé de la santé (globale) et du bien-être animal. Et Costas Kadis sera chargé de la pêche et des océans avec la mission de présenter le premier Pacte européen pour les océans et de faire de la pêche « un secteur résilient, compétitif et durable ». Vice-président exécutif et Commissaire au Marché intérieur et à l’Industrie, le Français Stéphane Séjourné sera aussi impliqué dans la préparation du Pacte pour une industrie propre et dans les politiques d’économie circulaire, précise Contexte.
Justice. Après la cour d’appel de Paris, c’est au tour du tribunal judiciaire de Paris de créer une nouvelle chambre spécialisée sur les contentieux RSE. Ce tribunal a été désigné en 2021 comme le seul compétent dans le pays pour juger les affaires sur le devoir de vigilance. Mais « compte tenu de la spécificité de ce contentieux et des enjeux considérables qu’il porte en germe, il a été décidé, à compter du 2 septembre 2024, qu’il serait traité par une chambre dédiée ». Cette 34e chambre civile est intitulée « chambre de la régulation sociale, économique et environnementale ». Outre le devoir de vigilance, celle-ci traitera « tous les contentieux assimilés en matière sociale, économique et environnementale ». Elle statuera au fond mais aussi en matière de référés. En appel, c’est toujours la Cour d’appel de Paris qui statuera. Et pour comprendre le mouvement de spécialisation de la justice sur la RSE, lisez ou relisez notre article !
Gouvernance. Plus de 86 % des conseils d’administration du SBF120 disposent désormais d’un comité RSE. On en comptait seulement 26 % en 2015. « Une dynamique qui place la France parmi les leaders mondiaux en matière de gouvernance responsable », estiment l’IFA et Ethics & boards dans la 8ème édition de leur baromètre des conseils du CAC 40 et du SBF 120. La moyenne européenne (Eurozone 300) est de 63% et celle des grandes sociétés cotées anglo-saxonnes plafonne à 60%. Pour en savoir plus, lire notre article.
Agriculture. Quel est le vrai coût de notre alimentation ? Pas celui de notre panier de courses mais le coût réel, qui pèse sur notre environnement, notre santé, notre système social…C’est ce qu’ont essayé de mesurer plusieurs associations (Secours catholique Caritas France, Réseau Civam, Solidarité paysans, Fédération française des diabétiques avec Le Basic) dans un rapport qui fait œuvre d’utilité publique. Et les chiffres donnent le tournis. Alors que les pouvoirs publics dépensent 48 Mds € par an pour soutenir un système alimentaire défaillant, 19 milliards sont dépensés pour compenser les impacts négatifs de celui-ci (pollutions, maladies, difficulté pour les agriculteurs à vivre de leur travail). C’est deux fois plus que ce qui est dépensé pour la planification écologique aujourd’hui. Plus de détails ici.
Adaptation : C’est la saison des vendanges. Mais celles-ci sont de plus en plus marquées par le changement climatique avec un impact sur la santé des travailleurs. En 2023, six vendangeurs étaient morts sous les effets de la canicule tardive. Mais au-delà des conditions météorologiques exceptionnelles, les conditions de travail se dégradent. 78% des travailleurs interrogés ressentent des malaises et des déshydratations et les femmes sont deux fois plus impactées que les hommes, pointe une enquête des Vignerons engagés, qui regroupe 6000 vignerons et salariés. Ceux-ci appellent ainsi à une mobilisation collective pour adapter les conditions de travail et protéger les travailleurs, guide de bonnes pratiques à l’appui. D’autant qu’en juillet, un décret gouvernemental a permis aux vignerons de faire travailler leurs saisonniers sans journée de repos…Rappelons que la viticulture emploie près de 350 000 emplois en France, soit 1,5 fois plus que le secteur automobile.
Finance climat. La moyenne d’alignement des plans climat des entreprises analysés par rapport aux recommandations du Forum pour l’Invetissement responsable -FIR est de 47% en 2024. 19 plans climat ont été analysés par le FIR, l’ADEME, Ethos et WBA dans différents secteurs réunissant ainsi le secteur des transports, de la finance ainsi que le pétrole et le gaz, l’immobilier, le ciment, les matériaux ou encore les services aux collectivités. Parmi les entreprises qui se distinguent : Icade, qui a aussi la meilleure note attribuée selon la méthodologie ACT. Pour le FIR, le manque de transparence (via les Say on climate notamment) peut être corrélé à un déficit de performance du plan climat. Ce type de résolutions climat soumises par le management est resté stable cette année par rapport à 2023 et malgré une légère baisse, le taux d’approbation moyen reste très élevé à 87,4% (vs. 89,3% en 2023) en France ( 90,2% en Europe). Un cas de Say on Climate rejeté seulement a été recensé : celui du pétrolier Woodside Energy Group (Australie) avec un taux d’approbation de 40,15%.
Énergie. L’industrie pétrolière et gazière ralentit sa transition énergétique en se recentrant sur les combustibles fossiles depuis la guerre en Ukraine, selon GlobalData. L’interruption de la chaîne d’approvisionnement liée à la guerre en Ukraine a poussé les pays à se tourner vers les combustibles fossiles facilement disponibles, ce qui a stimulé la demande de pétrole et de gaz.« En 2020, plusieurs compagnies pétrolières et gazières ont annoncé des objectifs ambitieux en matière de transition énergétique. Toutefois, le battage médiatique autour de la transition énergétique s’est quelque peu calmé à l’approche de 2024. Les problèmes de rentabilité et d’inflation, ainsi que les taux d’intérêt élevés, font peser des incertitudes sur les projets d’énergies renouvelables », souligne Ravindra Puranik, analyste du pétrole et du gaz chez GlobalData.
Énergie & alimentation. Se chauffer ou manger, faudra-t-il un jour choisir ? A l’échelle planétaire, les cultures consacrées à la production d’agrocarburants auraient pu répondre aux besoins énergétiques minimaux de base de 1,6 milliard de personnes si elles avaient été utilisées pour la consommation humaine, souligne une étude d’Oxfam. La France est le plus gros consommateur d’agrocarburants produits à partir de cultures en Europe. Avec 86 % d’agrocarburants produits à partir de cultures en 2021, le pays affiche l’une des plus grandes parts de ce type d’agrocarburants de tous les États membres dans son mix d’agrocarburants. Pour Oxfam, il est nécessaire que la France suive davantage les impacts des agrocarburants sur la sécurité alimentaire dans les plans nationaux sur le climat et l’énergie et que l’UE abandonne les agrocarburants obtenus à partir de cultures qui nuisent à la sécurité alimentaire au plus tard en 2030.
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