On le sait, la France traverse une importante crise. Certaines entreprises en difficulté (raisons économiques, attente de contrats, réduction d’activité…) se retrouvent confrontées à une obligation de licencier, de mettre en place des périodes de chômage partiel ou encore de geler les salaires. En face, d’autres entreprises rencontrent un besoin temporaire de main-d’oeuvre (démarrage d’une activité, arrêt maladie d’un de leurs salariés, réponse urgente à un appel d’offre, etc.). Et si l’entreprise en besoin de main-d’oeuvre pouvait emprunter les salariés de l’entreprise en difficulté ? 

Appartement, voiture… L’échange et le prêt semblent être dans l’air du temps. Alors pourquoi ne pas faire de même avec les collaborateurs d’une entreprise ?

L’initiative « FlexoJob », le prêt de salariés qui combine flexibilité et durabilité de la masse salariale

Le concept de prêt de salariés peut paraitre étrange, voire révoltant, pourtant il existe depuis des années (pensez par exemple aux clubs de foot). En 2009, ce concept a été légiféré par un texte de loi et permet donc aux entreprises de prêter leurs salariés en toute légalité. A partir de cette date, les prêts se sont vite développés pour certains métiers, notamment dans les grandes entreprises, mais ce n’est pas le cas dans les plus petites structures. II manquait une plateforme pour démocratiser le prêt de salariés auprès des TPE / PME, d’où la création de FlexoJob.

Grâce à la plateforme FlexoJob, au coeur de la dynamique de l’économie collaborative, les chefs d’entreprises français de TPE et PME, de tous secteurs d’activités, peuvent désormais prêter et emprunter des salariés partout en France. Sans rupture de contrat, le salarié est simplement prêter à une autre entreprise (comme une agence d’intérim), en attendant un regain d’activité de son employeur.

Ces prêts se font sur une durée variable (de un jour à plusieurs mois) et avec l’accord du salarié. Celui-ci conserve son salaire et son contrat de travail auquel est ajouté un avenant. Il définit ses propres critères de sélection (distance du bureau, mobilité, etc.) et retrouve l’intégralité de son poste à la fin de la mission. Enfin, ce concept lui permet de diversifier ses compétences professionnelles.

Comment ça marche ? Un moteur de recherche de salariés

Grâce au moteur de recherche de FlexoJob, l’entreprise va pouvoir prêter ou emprunter des salariés à une autre entreprise en définissant précisément ses besoins.

FlexoJobPour proposer un salarié, il suffit de :

  • Créer son compte sur la plateforme ;
  • Télécharger le kit FlexoJob ;
  • Créer la fiche de son « flexosalarié ».

 

Pour bénéficier d’un salarié, il suffit cette fois de :

  • Créer son compte sur la plateforme ;
  • Utiliser le moteur de recherche pour consulter les fiches des « flexosalariés » ou déposer une annonce précisant ses besoins.

 

Une fois cela fait, les deux entreprises peuvent entrer en contact et signer un accord (convention de mise à disposition, avenant au contrat de travail, etc.).

L’entreprise prêteuse facture à l’entreprise receveuse le salaire de l’employé, les charges sociales et les frais facultatifs. L’entreprise prêteuse ne doit en aucun cas faire de profit.

Du lancement au développement

Lorsqu’il a l’idée de FlexoJob, Christophe Japiot, 38 ans, est expert comptable et gérant de sociétés. Via ce travail, il constate les difficultés de ses clients à embaucher et passer les périodes de crises en maintenant les équipes en place. En 2009, lors de l’adoption du texte de loi, il comprend le potentiel du prêt de salariés mais se rend compte que la démocratisation de ce concept dans les petites structures sera longue et complexe. Quatre ans plus tard, en octobre 2013, il lance FlexoJob.

Pour en savoir plus

Retrouvez Flexojob sur Twitter et Facebook.

Vous aussi, vous avez développé une initiative ayant un impact social ou environnemental positif sur notre quotidien, n’hésitez pas à nous contacter sur dede@comeen.com.

 

Crédit photo : Salariés sur Shutterstock