Pour bien débuter l’année 2016, voici une première résolution à prendre dans les départements RSE : réduire sa consommation de papier.
La consommation de papier en France et dans le monde
La réduction de la consommation de papier est un peu l’image d’Epinal de la RSE, l’une des toutes premières démarches mises en place pour améliorer sa performance environnementale. Et il y a une bonne raison à cela. Chaque année dans le monde près de 300 millions de tonnes de papier et l’usage de papier dans l’entreprise fait partie des plus gros postes de consommation de cette matière première.
Chaque année en France, on consomme près de 11 millions de tonnes de papier, soit près de 350 kg par seconde. Chaque français consomme en moyenne 167 kg de papier par an, et selon l’ADEME,
un salarié consomme en moyenne 70 à 85 kg de papier par an. Cela signifie que la moitié du papier consommé en France chaque année est utilisé dans le cadre du travail. Paradoxalement, l’avènement du digital et de l’informatique n’ont fait qu’empirer cette situation :
durant les 20 dernières années, la consommation de papier a augmenté de 126% dans le monde.
Quel est le coût de la consommation de papier en entreprise ?
Cette surconsommation de papier dans l’entreprise a bien évidemment un coût. D’abord un coût environnemental : les 300 millions de tonnes de papier produites chaque année contribueraient à la la consommation de 60 000 km2 de forêts cultivées.
Cela représente donc près de 40% du bois industriel exploité dans le monde (ou 15% de la consommation totale de bois). L’industrie du papier a donc un impact environnemental majeur. De plus, l’industrie du papier contribuerait à près de 600 millions de tonnes de CO2 émises chaque année sur la terre, sans compter les produits utilisés pour le blanchiment du papier et son traitement, qui peuvent polluer les eaux et les sols. Avec ses 85 kg de papier consommées par an, un salarié français contribue individuellement à l’exploitation d’au moins 2 arbres.
Mais la consommation de papier a aussi des conséquences économiques : on estime qu’une entreprise d’une centaine de salariés dépense chaque année entre 10 000 et 25 000 euros uniquement pour sa consommation interne de papier et l’entretien du matériel. Au total les impressions inutiles (oubliées, jetées, perdues) représenteraient un coût de 300 millions d’euros d’après une estimation réalisé par le Syndicat National des supports d’Image et d’Information. Le papier est en effet le consommable de bureau le plus utilisé et représente environ 75% du poids des déchets de bureaux en France.
Pour passer de la théorie à la pratique et commencer les bonnes résolutions de la RSE en 2016, il y a quelques gestes simples à mettre en place. D’abord il faut commencer par mieux choisir ses fournisseurs de papier : préférer les papiers issus de filière raisonnées (FSC, PEFC, APUR) ou les Ecolabels Européens, qui garantissent des papiers recyclés ou à forte performance environnementale (voir aussi l’Ange Bleu ou le Nordic Swan pour les enveloppes). Pour mieux comprendre ces différents labels, vous pouvez consulter
le guide pratique élaboré par l’éco-organisme Ecofolio ici.
Ensuite, c’est au niveau de l’usage qu’il faut adopter de meilleures pratiques, notamment en sensibilisant ses collaborateurs. Ne pas imprimer ses e-mails, utiliser le digital plutôt que l’impression papier dans les travaux de bureau, réutiliser le papier utilisé pour faire du brouillon, imprimer en recto-verso, ou encore imprimer deux pages par feuille.
Tous ces petits gestes mis bout à bout permettent de réduire sa consommation de papier.
Toutefois, les déchets papiers en entreprise sont inévitables et il faut donc les recycler. Pour cela, on peut simplement mettre à disposition des poubelles de tri dans les bureaux, et passer ensuite par les filières de tri classiques. Mais pour certains papiers comme les papiers graphiques, on peut faire jouer la responsabilité élargie du producteur. De nombreuses entreprises en partenariat avec Ecofolio proposent aussi des
collectes et recyclage de papier sur le lieu de l’entreprise : Paprec, Trio, Elise…
Mis bout à bout, ces gestes relativement simples peuvent permettre de réduire à la fois les dépenses de l’entreprise, mais aussi son empreinte environnementale.
Une bonne résolution RSE à prendre en 2016, pour tous ceux qui ne s’y sont pas encore mis.
Crédit image :
Papier recyclage sur Shutterstock,
Déchets Papier sur Shutterstock,
Papier entreprise sur Shutterstock
[box]
Se former aux enjeux en lien avec les Ressources naturelles et les déchets :
Organisme de formation
certifié Qualiopi au titre de la catégorie d’action suivante : actions de formation,
Youmatter for Organizations accompagne les organisations à la sensibilisation et formation de leurs collaborateurs sur les enjeux liés aux ressources naturelles et à la gestion des déchets.
En 3 heures, la formation «
Ressources naturelles et déchets » permet de mieux appréhender les enjeux d’épuisement des ressources naturelles & cibler les impacts économiques et environnementaux de son activité professionnelle pour définir des alternatives efficaces.
Pour plus d’informations, consultez notre
catalogue de formations.
[/box]