La biodiversité reste décidément le parent pauvre des politiques environnementales au vu de l’évaluation de la World Benchmarking Alliance. Son premier Nature Benchmark a porté sur plus de 816 entreprises dans plus de 20 secteurs d’activité sur la période 2022-2024. Et le constat est plus qu’inquiétant. 

Même si quelques entreprises ont avancé sur le sujet, la grande majorité « ne comprend pas comment elles sont liées à la nature et quels sont les impacts de son érosion sur leurs activités », note le WBA. Ainsi seules 5% des entreprises analysées évaluent leur impact et moins de 1% ont procédé à une évaluation de leur dépendance à l’égard de la nature. 

Le respect des communautés locales bafoué

Si une prise de conscience a lieu concernant la raréfaction de la ressource en eau, de gros manques sont toutefois identifiés sur les océans et le respect des droits des communautés locales notamment. Et la WBA alerte également sur le risque élevé de greenwashing sur le plastique.

Selon son classement, les industries les plus performantes sont (en moyenne) celles du secteur des produits de grande consommation, de la pharmacie et  des biotechnologies. Les industries les moins performantes exercent principalement dans la construction et l’ingénierie, ainsi que le fret et la logistique. 

« Notre étude montre que la grande majorité des grandes entreprises continuent de considérer la nature comme acquise, alors qu’une planète saine est à la base d’une économie saine », conclut Jenni Black, responsable de la transformation de la nature à la World Benchmarking Alliance. 

Source : Nature Benchmark 2024 par la World Benchmarking Alliance

illustration : Canva

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