En cette période estivale, la canicule n’est jamais très loin. Si la température dépasse souvent les 30 ou 35 degrés en France, elle atteint parfois 50 à 55 degrés au Moyen-Orient ou aux Etats-Unis. Par de telles chaleurs, difficile de se passer de climatisation, réfrigérateurs et congélateurs. Mais quel est le coût environnemental de cette chaîne du froid, cette « cold economy » ? La réponse dans la dernière infographie de Dédé !
La « cold economy » désigne l’ensemble des secteurs de l’économie qui implique la création de froid : la chaîne du froid pour la préservation de la nourriture, les climatisations, les systèmes de cooling des data centers, les chambres froides pour l’industrie pharmaceutique et médicale. Bref, dans nos sociétés, de nombreuses activités dépendent de la capacité à maintenir le froid.
Climatisation, réfrigération : le boom de la « cold economy » et son impact sur l’environnement
Ces technologies nous apportent au quotidien un confort indéniable : conservation de la nourriture, confort de vie et de travail, etc. Mais ce n’est pas sans conséquences sur l’environnement. Dans les années à venir, de plus en plus de consommateurs dans le monde vont s’équiper de climatisations et de réfrigérateurs, notamment dans les pays du Sud où ces équipements ne sont pas encore généralisés.
Ainsi, on estime que la demande de climatisations va croitre de 50% d’ici 2100 dans le Sud-Est de l’Asie, ou que le nombre de camions réfrigérants va être multiplié par 5 d’ici 2025. De plus, le réchauffement climatique va entraîner (et entraîne déjà) une augmentation de la demande dans des pays pourtant déjà équipés comme les Etats-Unis. Entre 2013 et 2014, la consommation électrique des climatisations a augmenté de 4% aux Etats-Unis, notamment à cause de l’augmentation du nombre de jours de canicule.
Ce véritable boom de la « cold economy » aura de nombreuses conséquences environnementales. Il est important de réfléchir dès maintenant aux risques que nous prenons en cherchant à nous rafraîchir dans un monde qui se réchauffe.
Climatisations, réfrigérateurs, congélateurs : quels impacts environnementaux ?
Pour alimenter ces machines, il faudra de plus en plus d’énergie, et cela causera donc de plus en plus d’émissions de CO2. On estime qu’en 2100, les systèmes de refroidissement dans le monde émettront 7,2 milliards de tonnes équivalent-CO2. Cela représente un peu moins de 2 fois la quantité de gaz à effet de serre qu’émet aujourd’hui la totalité de l’Union Européenne.
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