Plusieurs études le montrent : le marché des emballages et packaging écologiques est en plein boom. Et il y a là une grosse opportunité pour toutes les entreprises de faire de nouveaux profits et de s’ouvrir de nouveaux marchés.
L’une des grosses questions relatives à l’impact écologique de nos consommations aujourd’hui, ce sont les emballages. D’un côté, on sait que les emballages contribuent à la gigantesque masse de déchets que nous produisons chaque année. Et on sait aussi qu’une grande partie de ces déchets contribue à polluer massivement l’environnement, et en particulier les océans (voir notre article : Le problème des microplastiques dans les océans). D’un autre côté, on sait que le problème des emballages est plus complexe que cela car les emballages ont une réelle utilité économique et même écologique (voir notre article : La vérité sur le scandale des emballages alimentaires).
Le marché des packagings écologiques en pleine croissance
Face à ce problème difficile à résoudre, les industriels commencent à élaborer de nouvelles solutions. Il y a ceux qui réduisent et optimisent progressivement leurs emballages, ceux qui développent des emballages à partir de matériaux recyclés, ou encore ceux qui développent de nouveaux bio-plastiques à partir de matières végétales ou d’algues. L’objectif de toutes ces stratégies : améliorer l’impact environnemental du packaging, et proposer un packaging écolo.
Et d’après le récent Sustainable Packaging Market Report, c’est un marché en pleine croissance qui pourrait largement bénéficier aux entreprises. En effet, le rapport estime que le marché des emballages et packaging écologiques pourrait atteindre 440 milliards de dollars en 2025, soit une croissance de près de 8% par an en moyenne.
Dans un monde où la croissance économique globale ne dépasse pas 3% par an, c’est le signe que ce secteur est bien plus dynamique que la moyenne, et qu’il va tirer la dynamique économique des entreprises vers le haut, à condition qu’elles s’y investissent.
Une demande croissance des consommateurs pour un packaging écologique
La cause de ce dynamisme si puissant ? Une demande croissante des consommateurs ! En effet, face à la prise de conscience du danger écologique, de plus en plus de citoyens désirent incorporer dans leurs actes d’achat des critères environnementaux ou éthiques. Parmi ces critères : les emballages et leur empreinte environnementale. D’après un rapport Persistence Market, partout dans le monde les consommateurs montrent des signes d’intérêts pour les emballages alternatifs : bio-plastiques, matières recyclables et biodégradables, emballages éco-conçus… C’est d’ailleurs dans les marchés asiatiques que cette demande devrait le plus croître dans les années à venir, et comme ces marchés sont aussi ceux où la demande devrait le plus augmenter, cela représente une opportunité de business énorme pour les entreprises.
Adapter son packaging, choisir des packagings écolo sera donc dans les années à venir une manière de s’attirer de nouveaux clients, une clientèle désireuse d’améliorer l’impact environnemental de ses achats.
Les emballages écologiques plus performants que leurs équivalents standards ?
Autre argument en faveur des emballages écologiques : un rapport récent de Lux Research montrait également que les packagings écologiques avaient un potentiel de création de valeur plus important que leurs équivalents standards. L’étude montre que de plus en plus d’entreprises font leur entrée dans la course des matières plastiques à base de plantes, des emballages écologiques, et des matières innovantes. Dans cette compétition, les entreprises les plus avancées, celles qui développeront les meilleures technologies le plus rapidement possible auront un avantage comparatif certain face à leurs concurrents.
A titre d’exemple, Coca-Cola travaille depuis 2009 a la création d’un plastique entièrement à base de matières végétales. Cette année, l’entreprise est parvenue à produire la première bouteille 100% végétale, en utilisant les déchets de production de canne à sucre notamment. Depuis plusieurs années, l’entreprise commercialise des bouteilles composées à 30% de matières végétales, ce qui aurait, d’après Coca-Cola, contribué à économiser près de 315 000 tonnes d’équivalents CO2 (depuis 2009). Si le modèle de bouteille 100% végétale parvenait à se généraliser à une échelle industrielle, cela signifierait donc potentiellement des millions de tonnes de CO2 économisées pour l’industrie de la boisson.
Toutes les entreprises sont concernées ou presque : qu’elles vendent des produits alimentaires, des produits manufacturés ou même des services, toutes les grandes entreprises ont intérêt à s’investir dans cette question essentielle des emballages et packaging, afin de rendre leurs activités un peu plus green. La question qui reste en suspend est donc la suivante : votre entreprise sera-t-elle parmi les précurseurs ou non ?