Selon une étude publiée par des chercheurs allemands de l’Université Martin-Luther de Halle-Wittemberg, la pollution au dioxyde d’azote pourrait expliquer certains cas de surmortalité liés au Covid-19.
Depuis longtemps maintenant, on sait que la pollution de l’air provoque des maladies pulmonaires chroniques et dégrade la santé générale en augmentant à la fois le risque de cancers et de maladies cardiaques et pulmonaires.
Une étude récente menée par des chercheurs allemand estime qu’il est possible qu’elle contribue aussi à aggraver la dangerosité du Covid-19. Explications.
La mortalité liée au Coronavirus corrélée à la pollution de l’air
Les chercheurs ont étudié les cas de mortalité liés au Covid-19 dans plusieurs pays d’Europe, notamment en Allemagne, en Italie, en Espagne et en France. Ils ont ensuite comparé ces données à la localisation géographique de la pollution de l’air, notamment la pollution NO2, ou dioxyde d’azote.
Résultats ? Ils trouvent une corrélation significative entre les zones où l’on trouve le plus de morts liés au Covid-19 et les zones où la pollution de l’air est la plus élevée.
Les chercheurs concluent qu’il est probable que la pollution au NO2 soit un facteur aggravant rendant la maladie liée au Covid-19 plus dangereuse et plus mortelle.
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Pollution de l’air et coronavirus : corrélation, causalité
Il faut toutefois être prudent avec une telle étude. Elle identifie en effet une corrélation (le Covid-19 tue plus là où la pollution de l’air est élevée), mais sans démontrer de causalité, c’est-à-dire sans démontrer que c’est cette pollution qui est responsable de la surmortalité observée. Il est donc possible que ces résultats s’expliquent par un autre facteur.
Par exemple, il est possible que les zones où la mortalité est la plus élevée soient les mêmes que celles où la pollution est la plus haute car c’est tout simplement là que se trouvent les concentrations de population les plus importantes. Ou tout simplement parce que c’est là que les foyers épidémiques se sont développés le plus facilement car les densités de population y étaient élevées.
Pour confirmer ces résultats, il faudrait que des études additionnelles viennent les confirmer. Mais une chose est certaine : la pollution de l’air créé des réactions inflammatoires chroniques dans le système respiratoire et pulmonaire. Or, on sait désormais que la mortalité liée au Covid-19 est parfois causée par une réaction immunitaire exagérée, qui peut-être amplifiée par une inflammation chronique.
En résumé : il est possible que la pollution de l’air fragilise sur le long terme la santé pulmonaire et rende donc plus difficile la capacité du système immunitaire à se défendre face au virus.