Les téléphones permettent aujourd’hui à des millions de personnes d’être plus productifs, plus mobiles et plus proches les uns des autres. En France, en 2014, 18,2 millions de smartphones ont été vendu, soit un achat pour un français sur trois.
Autre chiffre (moins positif cette fois) : selon l’Ademe, nous changeons en moyenne de téléphone tous les vingt mois (ce chiffre est de 10 mois pour les jeunes consommateurs). Des millions de smartphones seront donc abandonnés par leur propriétaire en 2015, au profit d’un nouveau modèle.
Pour éviter ce gaspillage, une solution existe : donner une 2ème vie aux smartphones abandonnés. Selon un sondage réalisé en septembre 2014, 57% des Français se disent intéressés par des solutions de revente de leur téléphone. La demande est donc bien là !
Back Market, start-up lancée en novembre 2014 par trois jeunes français, semble bien décidé à prendre la vague du réemploi.
L’initiative : « Back Market », le supermarché des produits reconditionnés
Back Market est une plateforme dédiée aux produits reconditionnés. Téléphones, tablettes, imprimantes, consoles de jeu, télévisions… On y trouve des centaines d’appareils électroniques entièrement remis à neuf.
L’objectif de la plateforme est de faire de l’achat de produits reconditionnés une alternative systématique et rassurante.
Qu’est ce qu’un produit reconditionné ?
Contrairement à un produit d’occasion, un produit reconditionné a été vérifié et remis en état dans une usine, avant d’être revendu.
Quels sont les avantages à acheter un produit reconditionné ?
- Il est moins cher (jusqu’à 60% par rapport à un produit neuf) ;
- Il est garanti ;
- Il permet de lutter contre l’obsolescence programmée (pas l’obsolescence technique mais l’obsolescence psychologique : l’attraction d’une nouveauté).
Comment ça marche ?
Avant d’arriver sur la plateforme, les produits sont rénovés dans des usines partenaires. Aujourd’hui, Back Market travaille avec 13 usines de reconditionnement (Recommerce, Les Ateliers du Bocage, Love2Recycle, e-Recycle, etc.).
Les produits sont ensuite répartis sur le site par modèle et par marque.
Une fois vendue, comme pour de nombreux sites de consommation collaborative (Airbnb, Blablacar…), chaque acheteur est invité à noter la qualité de la prestation et à informer sur la longévité de son achat.
Du lancement au développement
Ce projet est né dans l’esprit de trois jeunes français : Thibaud Hug de Larauze, Quentin Le Brouster et Vianney Vaute. Leur constat : il est inutile de boycotter les produits Apple ou de se battre contre les innombrables sorties de nouveaux appareils. Il faut faire changer, petit à petit, le comportement des consommateurs. Pour entrainer ce changement, les trois associés ont donc opté pour une communication fun et décalée.
La plateforme a vu le jour en décembre 2014. Dès le début de l’été, Back Market proposait déjà entre 1 500 et 2 000 références sur son site. L’objectif à long terme : égaler les ventes des produits neufs.
Fin mai, la start-up a bouclé sa première levée de fonds de 300 000 euros. Grâce à cet argent, deux projets sont actuellement en cours. Premièrement, à court terme, la start-up espère ouvrir un service de reprise des vieux appareils. Deuxièmement, Back Market souhaite élargir son offre à l’électroménager puis à tous les appareils électriques.
Pour en savoir plus
Retrouvez le site de Back Market et retrouvez-les sur Facebook et Twitter.
Crédit image : Téléphone réparation sur Shutterstock.
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