De juillet 2011 à juillet 2012, le gouvernement réalisait une expérimentation nationale sur l’affichage environnemental en collaboration avec 168 entreprises volontaires de taille et secteur divers. Cette expérimentation devait permettre de vérifier qu’il existe bien un intérêt de la part des consommateurs, de vérifier la faisabilité technique et économique quels que soient l’entreprise ou son produit ainsi que de préciser les attentes des parties prenantes.
Après plusieurs mois d’analyse, le gouvernement remettait le 18 novembre dernier un bilan de cette expérimentation.
Pour rappel, qu’est-ce que l’affichage environnemental ?
L’affichage environnemental représente toutes les formes d’informations environnementales portées à la connaissance des consommateurs relatives à un produit ou un service pour répondre à un besoin de transparence. L’objectif est double : informer les consommateurs pour les guider dans leurs achats mais aussi inciter les entreprises à développer une démarche d’éco-conception de leurs produits.
5 enseignements à retenir de ce bilan
- Une demande existe pour l’information environnementale des produits mais celle-ci n’est pas satisfaite aujourd’hui ;
- L’affichage environnemental pourrait fournir un levier pour progresser dans le sens d’une production et d’une consommation durable ;
- L’opérationnalité d’une démarche d’affichage repose sur certaines conditions de coût et d’accompagnement technique ;
- L’affichage environnemental doit rechercher la double performance économique et environnementale ;
- Les parties prenantes appellent à une régulation publique de l’affichage environnemental mais ne s’accordent pas sur les modalités de cet encadrement.
Pour 73 % des entreprises participantes, l’affichage environnemental représente une source de compétitivité potentielle.
Et maintenant…
Grâce à cette expérimentation, la France va pouvoir réfléchir à la mise en place d’un dispositif d’affichage environnemental à l’échelle européenne. L’objectif étant d’aboutir, d’ici 2020, à un dispositif utile aussi bien aux consommateurs qu’aux industriels mais surtout cohérent à l’échelle européenne et volontaire et progressif pour les entreprises.
Pour cela, le rapport souligne trois conditions à remplir :
- La nécessité d’un accompagnement technique pour les entreprises ;
- La maîtrise des coûts liés à sa mise en œuvre ;
- Le besoin de déterminer des procédures de contrôle efficaces quelle que soit l’origine des produits.