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Mercredi 12 juin, Morald Chibout d’Autolib’, Olivier Gremillon de AirBnB et Christophe Benavent, professeur à Nanterre, sont intervenus lors de la conférence  « La fin de la propriété : ce qui est à toi est à moi » organisée par Renaissance Numérique à Paris.

A cette occasion, ils sont revenus sur les principes de l’économie du partage et ont mis l’accent sur le rôle du numérique dans ce succès fulgurant.

La consommation collaborative répond à un changement de la société. Aujourd’hui, 1/3 des ménages sont composés d’une seule personne, 1/3 de 2 personnes et 1/3 de 3 personnes et plus. Les biens ne sont plus amortis de la même façon. Il a fallu trouver des solutions à ce changement, d’où la naissance de la consommation collaborative. Nous passons d’une société d’hyperconsommation, à une société de consommation où la logique de possession est en train de disparaître vers une logique d’usage.

La consommation collaborative propose de mettre en relation ceux qui possèdent des actifs souvent inutilisés avec ceux qui en ont besoin. Cette optimisation de l’usage n’existerait pas sans le numérique. Le secret de la réussite réside dans le fait qu’Internet a permis de rendre l’accès et l’utilisation du produit ou du service de plus en plus simple pour le client. De plus, le numérique a permis une chute des coûts de mise en relation.

Le cas d’Autolib’

Le projet Autolib’ est né à la suite de trois constats simples :

  • Difficultés pour se garer et embouteillages ;
  • Coût de possession d’une voiture très élevé (correspond à l’équivalent d’un enfant supplémentaire pour une famille) ;
  • Prise de conscience de la population sur les enjeux du développement durable (25% de la pollution émise en ville vient des voitures).

Fort de ce constat, l’entreprise s’est développée et comprend aujourd’hui :

  • 1 800 bluecars,
  • 820 stations,
  • 4 122 bornes,
  • 83 100 abonnements.

Morald Chibout, CEO d’Autolib’, explique cet engouement en mettant l’accent sur un point essentiel : le numérique a permis de rendre le produit et son utilisation de plus en plus simple. En effet, la plateforme permet de s’abonner en cinq minutes et de récupérer sa voiture en une minute. Il est également possible de réserver un emplacement pour se garer via les outils numériques.

Le cas AirBnB 

AirBnB est né en 2007 aux États-Unis. L’histoire commence avec deux jeunes au chômage. Devant payer leur loyer, ils décident de louer une chambre inutilisée de leur appartement à trois personnes à l’occasion d’une conférence dans leur ville. N’ayant pas de lit, ils les logent sur des matelas gonflables (Airbed en anglais). A la suite de cette expérience réussie, ils lancent AirBnB.

Aujourd’hui, AirBnB apporterait directement ou indirectement 185 millions d’euros de valeur monétaire par an à Paris avec :

  • Une présence dans 192 pays ;
  • Plus de 350 000 annonces ;
  •  18 000 logements sur Paris.

Les raisons de cette ascension sont simples. L’entreprise a su proposer un service simple et efficace pour ses clients. La plateforme est sécurisée et permet une communication entre les gens. De plus, le paiement se fait sur Internet.

 

Depuis ses prémisses en 2000, le succès du collaboratif est indéniable et repose très profondément sur le numérique. Les deux cas, présentés lors de cette conférence, le prouvent : le collaboratif a de l’avenir et apparaît aujourd’hui comme un style de vie à part entière.

Pour aller plus loin, consultez quelques interviews d’entrepreneurs actifs en matière de consommation collaborative, retrouvez la synthèse de la rencontre sur Renaissance Numérique et retrouvez l’actualité de la ConsoCollaborative sur le blog d’Antonin Léeonard.