O3B Networks, aussi connu sous le nom de Other 3 Billion, a pour mission de proposer Internet à ceux qui n’y ont pas accès.
Ce projet ambitieux, lancé depuis 2007, prévoit de proposer Internet par satellites à partir de 2013.
Principe de fonctionnement
8 premiers satellites sont en cours de construction et seront envoyés dans l’espace pour obtenir une couverture de 45 degrés par rapport à l’équateur. Cette couverture permettra de viser la majorité des pays en émergence, soit 150 pays, pour une couverture potentielle de 3 milliards d’individus.
La technologie repose sur des satellites de dernière génération, plus légers et moins couteux que des générations précédentes, ce qui permet à l’entreprise de proposer des offres abordables pour des pays émergents, tout en offrant des débits et des temps de latence proches de la fibre optique (1.2Gbps/ transponder).
L’utilisation de satellites est particulièrement bien adaptée aux pays émergents, car le besoin en infrastructures terrestres est réduit. La solution est alors moins dépendante des régimes politiques ou des vols de matières premières. Une fois arrivé sur Terre, la connexion Internet peut alors être relayée selon le besoin par de l’Internet à large bande (WiMax), micro-ondes ou des câbles réseaux. La partie terrestre est gérée par leurs clients, à savoir par des fournisseurs d’accès à Internet, des gouvernements ou encore des fournisseurs d’accès à la téléphonie.
Comment un projet de cette ampleur a vu le jour ?
Le projet a été initié grâce à un échec. Dans un premier temps, le fondateur souhaitait lancer la fibre optique dans les pays émergents. Compte tenu des contraintes politiques, économiques et sociales, ainsi que des distances entre plusieurs villages, ce projet n’a pas abouti. Le fondateur a ensuite pris l’initiative de proposer une solution alternative, via de l’Internet par voies aériennes.
O3B, c’est avant tout une orchestration de partenaires techniques et financiers d’exception. HSBC fait partie des investisseurs financiers, Google fait partie des partenaires techniques. Les satellites sont ensuite réalisés par Thalès, puis lancés par Ariannespace.
Pour François Depienne, Senior Manager chez O3B, le facteur clé de succès s’explique par le fait que SES (leader dans les systèmes satellites) ait investi dans le projet. Le fait que la Coface soutienne le projet a aussi aidé à débloquer les investisseurs. Le buzz médiatique s’explique lui par le partenariat avec Google.
Résultat : une technologie de rupture qui pourra je l’espère sortir les pays émergents d’une faille numérique profonde, et une levée de fonds de 1.2 milliards de dollars ! Un chiffre à retenir pour les annales des startups !
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