Les vacances, c’est le moment idéal pour se déconnecter de son quotdien. Pourtant, ce n’est pas une raison pour abandonner totalement sa « casquette RSE » ! Le tourisme a un impact environnemental et social important mais avec quelques gestes simples, il est possible de rester responsable, même en vacances.

Le tourisme est l’une des industries les plus dynamiques dans le monde. A l’heure actuelle, près d’1,1 milliard de touristes parcourent le monde chaque année, un chiffre qui augmente de 40 millions par an. En 2020, ce chiffre pourrait monter à 1,6 – 1,8 milliards.

Le secteur du tourisme emploie près de 12,5% de la population mondiale pour près de 11% du PIB. À une si grande échelle, une activité économique ne peut pas être sans conséquence sur l’environnement.

Tout d’abord, près de la moitié des touristes mondiaux voyagent par les airs. Cela représente près de 550 millions de passagers aériens, et autant de contribution aux émissions de gaz à effet de serre de l’aviation mondiale. Au delà du transport, le tourisme dans les espaces naturels affecte aussi l’environnement et la biodiversité, tandis que la construction d’infrastructure de tourisme a un impact significatif sur les paysages et sur la gestion des ressources locales.

Pas de panique cependant, il est aujourd’hui possible d’être un touriste responsable. Même Dédé part parfois en vacances !

1 – Choisir une destination green et un mode de transport durable

En matière d’impacts environnementaux, la destination et le mode de transport sont particulièrement importants. Bien sûr, plus votre destination est lointaine, plus votre impact environnemental sera fort. Un Paris-Cuba ou un Paris-Bangalore (avec plus de 15 000 km en avion) émettent environ 1 400 kg de CO2 par passager. Un Paris-Oslo n’émet « que » 350 kg de CO2 par passager.

Dans le même registre, plus la distance de vos trajets augmente, plus votre impact carbone augmente. Aller en Indonésie en faisant Jakarta et Bali, c’est sympa, mais en ne visitant qu’une des deux destinations, on économise un vol de 1 200 km. De la même façon, préférez les vols directs sans correspondances qui évitent de multiplier les décollages, très gourmands en kérosène.

Le mode de transport est également très important : un navire de croisière à l’arrêt pendant une journée pollue autant qu’un millions de voitures, alors qu’un trajet en TGV pour un Paris-Londres émet 10 fois moins de gaz à effet de serre que le même trajet en avion.

TGV transport durable

2 – Préférer les infrastructures de tourisme éco-responsables

Choisir un hôtel est particulièrement important si l’on souhaite passer des vacances responsables. Il existe un nombre important de labels qui certifient des efforts faits par les hôtels, camping ou infrastructures de tourisme en matière de développement durable.

Tous les hôtels ne se valent pas en termes d’impact environnementaux ! Une étude américaine a déterminé que les hôtels à Dubaï polluent en moyenne 2 fois plus qu’un hôtel européen. C’est aussi dans ce pays qu’une chaîne d’hôtels vient de s’offrir le luxe de construire une station de ski couverte… en plein désert. Dans de tels hôtels, difficile d’espérer passer un séjour green.

Un séjour chez l’habitant, via les acteurs de l’économie collaborative comme Airbnb, permet aussi d’éviter le coût environnemental d’un hôtel.

3 – Choisir le tourisme local et les activités touristiques authentiques

Avez-vous vraiment besoin de manger du Camembert de Normandie pendant vos vacances au Canada ? Choisir la nourriture locale lorsqu’on est en vacances est un moyen de réduire sa facture CO2. Éviter les produits importés et choisir des produits frais et produits localement sont une bonne manière de financer l’économie locale et d’éviter les transports inutiles.

Cela vaut aussi pour les activités : évitez de vouloir faire du golf dans un pays aride, préférez une école de surf tenue par les populations locales.

4 – Être un visiteur responsable dans la nature

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Cela peut sembler évident et pourtant, le tourisme est l’une des activités qui génère le plus de pollution en pleine nature. Ne pas jeter ses déchets dans la nature, éviter les activités polluantes qui défigurent les paysages comme les activités motorisées, ne pas prélever de plantes locales… sont autant de gestes qu’il est facile de mettre en place et qui ont au final un impact énorme sur les éco-systèmes locaux.

Certains gestes anodins ont également leur importance : choisir la bonne crème solaire, par exemple. Mais attention, ce n’est pas parce qu’une crème est labellisée bio ou écolo, qu’elle est forcément bonne pour l’environnement. Par exemple, les crèmes bio à filtres minéraux ont des impacts sur l’océan, différents des filtres chimiques, mais bien réel. Il faut donc être vigilant.

Voir aussi : Les crèmes solaires bio sont-elles efficaces ?

5 – Tenter l’éco-tourisme et le tourisme responsable

De plus en plus d’agences se sont spécialisées dans le tourisme vert, éco-responsable ou participatif. Il existe de nombreuses alternatives pour voyager à la fois plus écologiquement, mais aussi plus économiquement. Woofing, tourisme solidaire, Gamping, Food Surfing ou encore Optimistic Travelers sont autant de nouvelles tendances qui permettent de réduire l’impact environnemental de ses voyages, mais aussi de créer du lien, de partager avec les autres.

Aujourd’hui, le tourisme vert est en plein boom, et il a certainement un rôle important à jouer pour la préservation de la planète. Pour que cette tendance devienne une norme, c’est une nouvelle fois aux citoyens de changer leurs comportements et de pousser les acteurs du tourisme à être plus responsables.

Crédit image : TGV par Leonid Andronov sur Shutterstock.com / Tourisme nature sur Shutterstock / Tourisme vert sur Shutterstock