Gérer l’impact environnemental des emballages : voilà une problématique complexe. Si on essayait de comprendre un peu mieux avec Hélène Cruypenninck, dans le podcast Trajectoire lancé par Birdeo, People4Impact et Youmatter.
Découvrez toutes les réponses, et bien plus, dans ce septième épisode du podcast Trajectoire, par Birdeo, People4Impact et Youmatter.
Plastiques ou verre ? Emballages en papier ou bioplastiques ? Sacs en coton ou en papier ? Comment mieux recycler ? Comment réduire la pollution des déchets ? Faut-il viser le zéro déchet, zéro emballage ? Voilà autant de questions qui animent de plus en plus le débat public lorsque l’on parle écologie et emballages.
Pour y voir plus clair, Caroline Renoux a rencontré Hélène Cruypenninck, spécialiste de l’éco design, de l’écoconception et des enjeux écologiques des emballages, et consultante sur ces sujets au sein de la communauté People4Impact.
Pourquoi le sujet des emballages est-il aussi important dans la transition écologique des entreprises ? Pourquoi est-ce plus complexe qu’on ne peut le penser ? Comment une entreprise peut-elle aborder cette thématique ? Quel rôle pour les citoyens ?
Découvrez toutes les réponses, et bien plus, dans ce septième épisode du podcast Trajectoire, par Birdeo, People4Impact et Youmatter.
L’impact environnemental des emballages : pas si simple
Ces dernières années, de nombreuses solutions ont émergé pour tenter de résoudre la problématique de l’impact environnemental des emballages. Plastiques recyclés, bioplastiques compostables, vrac, zéro déchet, emballages en verre, dématérialisation… Chaque fois, on pense avoir trouvé une solution magique. Mais les choses ne sont pas si simples, et la problématique des emballages est bien souvent plus complexe qu’on ne le croit.
Le vrac est-il toujours plus écologique ? Pas sûr. Les sacs en tissus ont-ils vraiment un meilleur impact environnemental que les sacs en plastiques ? Pas vraiment. Les bioplastiques sont-ils écologiques ? Les emballages compostables sont-ils utiles sur le plan écologique ? Là encore, la réponse n’est pas aussi simple que l’on croit. Au contraire, en faisant l’analyse des impacts environnementaux de ces différentes alternatives, on se rend souvent compte que la solution que l’on pensait avoir trouver ne résout pas vraiment le problème. Voire qu’elle l’aggrave.
En matière d’emballages, les choses sont donc souvent plus complexes qu’on ne le pense.
Éco-conception et emballages : par où commencer ?
Pour les entreprises, il n’est donc pas simple de savoir quoi faire, par où commencer, quand on veut réduire l’impact environnemental de ses emballages. Une stratégie d’éco-conception est un sujet complexe : il faut savoir se faire accompagner par les meilleurs experts, en commençant par mesurer avec précision ses impacts. L’Analyse de Cycle de Vie apparait comme un outil essentiel pour savoir d’où l’on part et comprendre où l’on va en matière d’impacts environnementaux.
Il faut savoir se questionner sur l’ensemble du cycle de vie du produit, en anticipant son recyclage, sa réutilisation éventuelle. Là, c’est la démarche ERC qui doit primer : éviter, d’abord, puis réduire, et enfin seulement compenser. D’abord, on évite au maximum l’emballage, puis on fait son au maximum pour en réduire les impacts. Contrairement à ce que mettent en oeuvre de nombreuses entreprises, c’est donc la sobriété qui doit guider les choix, plutôt que la recherche permanente d’alternatives pas toujours vertes, ou de systèmes de compensations peu efficients.
Éco-emballages : embarquer tout le système
Pour déployer une stratégie d’éco-conception, les entreprises doivent aussi mobiliser en interne. Il faut alors former les ingénieurs à l’éco-conception, mais aussi l’ensemble des collaborateurs, jusqu’au marketing, qui est une pièce essentielle de la diffusion d’un modèle de sobriété écologique. MOOC et formations internes sont alors des outils indispensables pour faire infuser une culture de l’éco-emballage.
Mais il ne suffit pas que les entreprises adoptent les meilleures stratégies d’éco-conception. Il faut ensuite que tout le système soit embarqué dans un démarche de réduction des impacts. Le consommateur doit aussi faire sa part : trier, recycler. Et pour faire changer le système, c’est bien la relation entre l’entreprise et ses parties-prenantes doit se redéfinir pour faire émerger une nouvelle forme de concertation, impliquant les fournisseurs, les prestataires, les clients et les citoyens.