Les secteurs de la cosmétique et de la parfumerie sont en train d’intégrer les enjeux de la RSE. Décryptage avec Luce Grossetête dans le podcast Trajectoire, produit par Birdeo, People4Impact et Youmatter.
Le secteur de la cosmétique et de la parfumerie représente l’un des fleurons de l’industrie française, l’un de ceux qui s’exportent le mieux. Et comme tous les grands secteurs économiques, ces secteurs de la beauté sont bousculés par les grandes évolutions sociales et la transformation des attentes des consommateurs.
Comme l’alimentaire, le secteur de la beauté est particulièrement touché. De plus en plus, les consommateurs sont soucieux de l’impact sanitaire mais aussi écologique de leurs achats, que ce soit pour la parfumerie ou les produits cosmétiques. Des applis, sites web et autres guides permettent désormais de faire le tri entre les produits sains, naturels, bio, ceux qui sont produits dans des conditions dignes ou non.
Alors, comment le secteur s’adapte à cette nouvelle réalité, entre les marques « pure players » de la clean beauty et les géants de secteurs qui doivent bâtir leur stratégie RSE en préservant leur ADN ? ? Comment bâtir sa stratégie RSE dans le secteur de la cosmétique et de la parfumerie ?
Réponse avec Luce Grossetête dans le podcast des métiers à impact, Trajectoire, lancé par Birdeo, le cabinet de recrutement spécialisé en RSE et impact positif, People4Impact, la plateforme des freelances de l’impact positif et de l’engagement sociétal, et Youmatter, votre média des transitions. À retrouver sur Ausha, Apple Podcasts, Spotify, Deezer, et PodcastAddict.
Cosmétique et RSE : priorité produit !
Deux enjeux sont particulièrement fondamentaux pour la cosmétique en termes de RSE : la formulation et le packaging. C’est donc le coeur du produit qui est en jeu. Côté formule, selon Luce Grossetête, l’heure est à la recherche de produits plus vertueux, ceux qui permettent de trouver l’équilibre entre produits naturels et ceux issus de la « chimie verte », mais aussi le sourcing local, la biodiversité… L’impact sur la santé est aussi de plus en plus scruté.
Le packaging est aussi un enjeu majeur : il peut représenter la grande majorité des impacts environnementaux d’un produit cosmétique et doit donc être un axes prioritaire de la stratégie RSE. L’enjeu ? Garder en tête les 4 R : réduire, réutiliser, recycler, relocaliser.
Cela peut aussi passer par l’introduction d’innovations produit : cosmétiques solides, packaging rechargeables…
Des outils d’éco-conception adaptés à la cosmétique
Pour mesurer et calibrer sa démarche RSE, il existe plusieurs outils d’éco-conception et de mesure d’impact spécialement adaptés au secteur.
Outil Spot ou encore EcoScent Compass permettent ainsi de travailler et d’améliorer la biodégradabilité des ingrédients ainsi que leur empreinte CO2 et eau et enfin, d’améliorer l’impact social des ingrédients et des formules.
Des normes et des labels existent aussi. Outre le labels généraux (comme les labels issus de la norme ISO26000 ou B-corp), il existe désormais une constellation de labels et normes spécifiques au secteur : la norme ISO 160028, qui est une norme internationale qui donne une définition des ingrédients naturels et issue de la nature, ou des labels encore plus stricts comme les labels Cosmos Natural, CosméBio, Natrue. Ces labels s’intéressent à la naturalité des ingrédients mais aussi parfois aux enjeux comme le packaging.
Clean beauty, recyclabilité, biodégradabilité : les enjeux sont nombreux et souvent complexes, mais une chose est sûre : jour après jour, la RSE s’invite dans le secteur de la beauté et le transforme de l’intérieur.
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