La taxonomie verte arrive ! Et avec elle, de profonds changements pour les entreprises et pour la finance durable ? Décryptage avec Audrey Hyvernat consultante en finance durable pour le podcast Trajectoire.

Aujourd’hui, les institutions mondiales sont dans une course pour réguler et encadrer la finance et l’amener à mieux contribuer à la transition écologique et sociale. Parmi les grands sujets sur la table en ce moment : la taxonomie verte européenne. Son objectif : définir une taxonomie des secteurs durables pour donner un cadre à l’investissement responsable.

Quelles conséquences pour les financeurs ? Et pour les entreprises ? Qu’est-ce que ça va changer concrètement ? Tentons de comprendre cet enjeu à travers le deuxième numéro du podcast des métiers à impact, Trajectoire, lancé par Birdeo, le cabinet de recrutement spécialisé en RSE et impact positif, People4Impact, la plateforme des freelances de l’impact positif et de l’engagement sociétal, et Youmatter, votre média des transitions. À retrouver sur AushaApple PodcastsSpotify,Deezer, et PodcastAddict.

La taxonomie verte : c’est quoi ?

En quelques mots, la taxonomie, c’est un dictionnaire. Une classification instaurée au niveau européen, qui vise à définir ce qu’est une activité durable sur le plan environnemental. C’est à dire une activité dont le financement est jugé prioritaire pour parvenir à une activité bas carbone. Le règlement établit plusieurs critères qui déterminent si une activité est considérée comme durable. Il y en a quatre principaux :

  • que l’activité financée contribue de façon substantielle à l’un des six objectifs environnementaux suivant : l’atténuation du changement climatique, l’adaptation au changement climatique, l’utilisation durable et la protection des ressources hydriques et marines, l’économie circulaire, la prévention et le contrôle de la pollution et la protection et la restauration de la biodiversité et des écosystèmes
  • que l’activité financée ne cause pas de préjudice significatif à l’un de ces six objectifs environnementaux.
  • que l’activité financée soit exercée dans le respect de garanties minimales de gouvernance en matière sociale et fiscale
  • que l’activité concernée respecte les critères qui seront définis dans des actes délégués qui sont en cours de création 

Il reste donc encore des éléments à définir. Mais on sait déjà que la taxonomie devrait changer profondément le fonctionnement de la finance durable.

Taxonomie : une contribution à la transition durable

La taxonomie devrait instaurer une obligations de transparence en matière de transition durable. Une fois la taxonomie en vigueur, les investisseurs qui seront concernés devront donner le pourcentage d’activités compatibles avec la taxonomie au sein de leurs portefeuilles d’investissement.

Pour les entreprises, cela implique aussi une exigence renforcée de transparence : les acteurs privés vont rapidement devoir se positionner. Ils devront classifier leurs activités en fonction des éléments de typologie de la taxonomie. Cela va donc avoir des conséquences majeures sur les processus de reporting.

La directive NFRD, qui cadre entre autre la DPEF est d’ailleurs en voie d’être révisée pour intégrer ces nouvelles exigences.

Bref, la taxonomie verte devrait donner un nouveau cadre institutionnel aux efforts de transition vers une économie durable. Pour bien le comprendre et pour en savoir plus, rendez-vous sur l’épisode 2 du podcast Trajectoire !