Publié le 6 mars 2019
On le sait, Internet véhicule de nombreuses informations, fake news ou encore idées reçues sur différents sujets. Le café, et notamment le café en capsules, en a souvent fait les frais. Vous n’avez par exemple pas pu passer à côté de la tribune appelant au boycott du café en capsule. L’auteur de cette tribune a souhaité rester anonyme mais peu importe, celle-ci a été très largement reprise sur les réseaux sociaux.
Ces messages, il est du devoir des entreprises positionnées sur le marché du café d’en prendre compte, mais il est également de leur droit d’y répondre. C’est le cas de Ludovic Depie, Expert Café chez Nespresso France, qui revient ici sur 6 idées reçues sur la production, la distribution et la seconde vie des capsules Nespresso.
Avant tout, petit rappel sur le process de production d’un café Nespresso, de l’exploitation à la tasse
Partant du champ, le café passe par plusieurs étapes avant de finir dans votre tasse. Retour en quelques mots sur chacune de ces étapes.
Le choix des exploitations : La sélection du café est un travail de chercheur d’or qui peut mener nos experts dans les plantations les plus reculées. Pour choisir les meilleurs grains, Nespresso ne choisit que des « Cafés Gourmets ». On estime que moins de 2 % du café produit dans le monde correspond à nos exigences de qualité et de notes aromatiques.
La récolte : Afin que seuls les fruits parvenus à maturité soient cueillis, la majorité des cafés utilisés par Nespresso sont récoltés à la main. Plus coûteuse, cette méthode garantit cependant une meilleure qualité, car les grains trop verts, trop mûrs ou défectueux sont écartés.
Le depulping et séchage : Une fois les cerises de café sélectionnées, elles sont dépulpées, c’est-à-dire que l’on extrait la fève de café de la cerise. Les fèves de café sont ensuite triées par colorimétrie, granulométrie, densité, taille, pour ne garder que celles de la plus haute qualité. Les autres cerises de café sont vendues par les producteurs à d’autres entreprises. Vient ensuite l’étape du séchage, dont la durée varie selon la méthode utilisée.
Le transport : Les grains de café vert sont acheminés, en bateau et en train, dans les centres de production en Suisse.
L’assemblage : Arrivés en Suisse, les grains sont assemblés par nos experts café qui marient certaines origines de café pour que leurs profils aromatiques se complètent et se subliment. Les dégustateurs de Nespresso reçoivent une formation intensive, sont testés, certifiés et re-certifiés tous les 3 mois afin de vérifier leur aptitude.
La torréfaction et la mouture : L’art de la torréfaction consiste à trouver le dosage parfait, en temps et en température, qui conviendra le mieux à l’assemblage. Parfois, on torréfie les grains séparément avant de les assembler, pour obtenir les notes aromatiques désirées. C’est au moment de la torréfaction que se développent les arômes du café. Pour chaque café, il existe un profil de torréfaction propre, destiné à mettre en valeur ses caractéristiques. Dans un second temps, le café est moulu plus ou moins finement afin de libérer ses arômes.
L’encapsulage : Dès que le café est moulu, il est conditionné dans une capsule d’aluminium qui le protège de l’air, la lumière et l’humidité. Sa forme a été spécialement conçue pour assurer une diffusion optimale de l’eau et son étanchéité garantit la qualité de la préparation en préservant la fraîcheur des saveurs.
Idée reçue N°1 : La production de café en capsules a un fort impact environnemental
Contrairement à ce que l’on a l’habitude d’entendre, le café en capsule n’est pas forcément plus polluant que les autres cafés comme le café filtre, et ce malgré les impacts environnementaux de la capsule individuelle en aluminium. C’est ce que démontre une étude menée par Quantis, cabinet d’évaluation environnementale.
Comment est-ce possible ? Le secret réside dans la réduction des gaspillages ! En effet, les capsules permettent un dosage parfait d’une portion de café en minimisant la possibilité de générer des déchets de café par un surdosage de l’utilisateur. De même pour la quantité d’eau qui est également maîtrisée ainsi que la température ; rien ne sert de faire chauffer une bouilloire d’eau pour un café, ou de faire réchauffer autant de fois qu’un utilisateur souhaite se servir. Au final, selon les scientifiques, l’impact de la capsule serait largement compensé par ces optimisations de café, d’eau et d’énergie.
L’impact d’une capsule n’est pour autant pas neutre. C’est pourquoi Nespresso propose aujourd’hui un café neutre en carbone. Comment est-ce possible ? C’est très simple. Boire une tasse de café Nespresso de 40 ml équivaut à une émission de 46 grammes de CO2, un calcul qui inclut la production du café, des emballages, le transport et l’utilisation par le consommateur notamment (en détail ici). Face à cela, Nespresso a fait le choix de compenser intégralement les impacts carbone de chaque tasse Nespresso consommée en France. Diverses solutions de compensation des émissions de gaz à effet de serre ont été envisagées avant de choisir l’agroforesterie. Ainsi, en 2015, la plantation de 500 000 arbres au cœur des fermes cultivant le café permet à Nespresso France d’être neutre en carbone dès 2016.
En parallèle, des actions de diminution de notre empreinte carbone ont également été mises en place : recyclage de nos capsules depuis déjà 10 ans , réparation, réutilisation et recyclage de nos machines, économie d’énergie de nos machines, etc. Pour en savoir plus.
Idée reçue N°2 : La quête d’un bon café se fait souvent au détriment des producteurs de café
Nous travaillons et accompagnons au quotidien plus de 100 000 caféiculteurs dans 13 pays producteurs (Brésil, Colombie, Costa Rica, Ethiopie, Guatemala, Inde, Indonésie, Kenya, Mexique, Nicaragua, Pérou, Soudan du Sud). Objectif : les aider à cultiver des cafés de la plus haute qualité tout en préservant l’environnement. Aujourd’hui, plus de 400 agronomes Nespresso délivrent aux fermiers une assistance technique, des outils et des formations sur le terrain.
Avec l’ensemble de ces producteurs, nous misons sur une relation à long terme, une fidélité continue envers les caféiculteurs et une amélioration des conditions de vie de ces petits producteurs et de leur famille. Et cela commence par le prix du café. Dans les faits, Nespresso paie son café 30 à 40 % plus cher que le prix du marché, soit un prix supérieur au seuil fixé par le commerce équitable.
Idée reçue N°3 : La composition des capsules de café Nespresso est dangereuse pour la santé
C’est absolument faux ! Nos capsules ne contiennent que du café torréfié et moulu comme indiqué sur les étuis. La seule exception concerne nos cafés aromatisés qui contiennent des arômes naturels (vanille, caramel, chocolat, noisette). Elles ne contiennent donc aucun additif.
Pour s’assurer de cela, nos cafés sont régulièrement testés par des organismes tiers (Direction Départementale de la Protection des Populations, Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes, UFC Que choisir, 60 millions de consommateurs, etc.) et tous ont confirmé la composition de nos capsules telle que nous la décrivons.
Sur l’enjeu de la santé, deux importantes idées reçues existent sur le café : le café est cancérigène et il contient du furane. Pour la première, la réponse est non : le café n’est pas cancérigène. Une étude du Centre international de Recherche sur le Cancer l’a d’ailleurs confirmé en 2016.
Pour la 2ème idée reçue sur la présence du furane dans le café, la réponse est « oui mais… ». Oui, le café contient du furane mais en quantité limitée qui n’est pas dangereuse pour la santé. Le furane est un composé organique qui se forme naturellement dans les aliments pendant leur réchauffage ou leur cuisson. Il est donc naturellement présent dans un grand nombre d’aliments et de boissons, notamment les légumes, le poulet grillé, le pain… Tous les types de café, quels que soient leurs modes de préparation, contiennent du furane, car il se forme lors de la torréfaction. En revanche, la teneur en furane d’un café est faible et sa consommation est considérée comme sûre par toutes les instances de sécurité alimentaire. A ce sujet, vous pouvez retrouver un article de Maurice Leroy, Président de la Fédération française pour les sciences de la chimie, intitulé « Ciel, du furane dans mon café ! » et publié le 1er juin 2012 dans le Huffington Post.
Idée reçue N°4 : Les capsules en aluminium impactent notre planète
L’aluminium est de plus en plus utilisé. Il enrobe les portions individuelles de compotes et de fromages frais, allège les pièces automobiles, aéronautiques et les équipements sportifs.
Concernant la consommation de café, l’utilisation d’aluminium représente sans doute LA critique N°1 faite aux capsules de café. On a donc décidé de vous éclairer sur ce sujet.
Pourquoi Nespresso utilise de l’aluminium ? La réponse est simple : à ce jour, l’aluminium est le matériau le plus efficace pour protéger les 900 arômes volatiles du café de l’air, la lumière et l’humidité, tout en étant 100% recyclable. Il permet donc de maintenir la qualité et l’intégrité des saveurs, sans être une ressource perdue une fois utilisée.
Parce que ce matériau est 100 % recyclable, sans perdre ses propriétés, comme le verre, nous avons mis en place 2 filières de recyclage depuis plus de 10 ans.
Et concernant la production de l’aluminium, il y a 10 ans, nous avons engagé la création du premier standard mondial d’aluminium responsable, avec l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) et le WWF. Nous travaillons depuis avec de nombreux acteurs de la filière comme des constructeurs automobile pour assurer la traçabilité de notre aluminium. Nous sommes engagés à ce que d’ici 2020, 100 % de l’aluminium utilisé dans nos capsules soit issu de ce standard responsable ou du recyclage.
Idée reçue N°5 : Les capsules Nespresso ne sont pas souvent recyclées
Première information à connaître : l’aluminium est recyclable à 100 %. Notre enjeu chez Nespresso n’est donc pas la recyclabilité de nos capsules mais la récupération de celles-ci.
Cela fait 10 ans que nous travaillons pour favoriser le tri en rendant la collecte des capsules usagées accessible. Nous avons réalisé un maillage de 5 500 points de collecte en France. Ainsi, 90 % de nos clients disposent près de chez eux d’une boutique Nespresso, d’un point relais ou d’une déchetterie pour apporter leurs capsules usagées au recyclage. L’objectif est d’atteindre les 100 % d’ici 2020. Au travail également, il est facile de bénéficier de notre service gratuit et dédié aux professionnels.
Pour simplifier encore plus le geste de tri, Nespresso a souhaité intégrer sa capsule à la filière collective de recyclage. Pour cela, nous avons étudié le tri sélectif, les « bacs jaunes », et avons constaté que le système de tri actuel ne recycle pas les objets de moins de 7 centimètres, quel que soit le matériau, ce qui est problématique pour nos capsules mais aussi pour les plaquettes de médicaments, les canettes écrasées, les petits aérosols ou encore les gourdes souples de compote. Une solution a été trouvée : la machine à courant de Foucault, expliquée ici. Grâce à elle, 15 % des Français peuvent désormais jeter simplement leurs capsules directement dans leur bac de recyclage. Et depuis janvier 2019, les Parisiens ont également cette possibilité.
Idée reçue N°6 : Les capsules de café Nespresso sont hors de prix
Avant tout, il est important de rappeler que nous achetons notre café 30 à 40 % plus cher que le prix du marché, car nous avons des exigences en matière de qualité, de notes aromatiques et de durabilité. Le travail des fermiers doit donc être rémunéré à sa juste valeur.
Dans la tribune partagée sur les réseaux sociaux, le prix de 100€ le kilo de café a été annoncé. Mais les chiffres sur lesquels se base ce calcul sont faux. En effet, les dosettes Nespresso contiennent non pas 4 grammes de café mais entre 5 et 7 grammes pour les classiques, et jusqu’à 13 pour les Vertuo. De plus, elles commencent pour certaines à 30 centimes la dosette (sans promo). Ainsi, notre volonté est de proposer du café pour tous les goûts et pour tous les budgets ; le budget annuel d’un consommateur pouvant varier du simple ou triple.
Autre innovation pour améliorer l’accessibilité de nos capsules (et réduire les déchets), les nouvelles capsules Alto, apparues en 2017 sur le marché. Leur nouveauté : un format de 410ml à partager entre 4 personnes. L’étui coute à 7€ les 10 capsules, ce qui représente environ 17 centimes le café pour une personne.
Toutes les actions que nous menons sur la production de café présentées ci-dessus sont encadrées par le Programme Nespresso AAA pour une Qualité Durable. Pour en savoir plus sur nos actions mondiales environnementales et sociales : retrouvez notre rapport RSE annuel. Et si vous avez d’autres questions ou idées reçues, n’hésitez pas à les poser en commentaire de cet article.