Publié le 1 mars 2018
Il enrobe les portions individuelles de compotes et de fromages frais, renforce les pièces automobiles et allège les équipements sportifs : l’aluminium est de plus en plus utilisé. Les industriels et les consommateurs apprécient ce matériau pour sa résistance, son étanchéité et sa légèreté. On le sait entièrement recyclable, mais est-il effectivement recyclé aujourd’hui ? Laissons-nous accompagner par Grégoire Cojan, Directeur Technique & Qualité de Nespresso France.
Chez Nespresso, c’est bien l’aluminium qui constitue nos capsules. C’est le seul matériau qui permet de conserver les quelques 900 arômes des grands crus. Et effectivement, il est entièrement recyclable : aujourd’hui, une capsule peut vivre une deuxième vie comme bâton de ski ! Il a fallu pour cela créer une filière de collecte et de recyclage et surtout, rendre la collecte accessible à nos clients : car c’est au moment du tri que l’aventure commence. Et comme une capsule usagée est à 90 % composée de marc de café, nous vous ferons aussi découvrir comment nous récupérons et recyclons cette matière.
Recyclage des capsules : la collecte avant tout
C’est dès que le café est servi que la nouvelle histoire de nos capsules commence. Chez Nespresso, cela fait 10 ans que nous travaillons pour favoriser le tri en rendant la collecte des capsules usagées accessible. Nous avons réalisé un maillage de 5 500 points de collecte en France. 90 % de nos clients disposent près de chez eux d’une boutique Nespresso, d’un point relais ou d’une déchetterie pour apporter leurs capsules usagées au recyclage. Les adeptes de la livraison à domicile par coursier peuvent les confier à notre livreur. Au travail également, à partir d’un seuil de plus 500 capsules par mois, il est facile d’inscrire son entreprise en ligne pour bénéficier de notre service gratuit et dédié aux professionnels.
Il faut savoir qu’une tonne d’aluminium recyclée représente près de 7 tonnes équivalent CO2 économisées. Recycler de l’aluminium requiert 20 fois moins d’énergie que la production d’aluminium primaire (Source : International Aluminium Institute).
Chez Nespresso, nous nous sommes fixé de proposer une solution de collecte de proximité pour 100 % de nos clients d’ici 2020. Nous poursuivons nos efforts pour atteindre cet objectif ambitieux.
Économie circulaire : la deuxième vie des capsules
Après la collecte, les capsules sont prises en charge par le centre de recyclage de Remondis, partenaire de Nespresso. C’est là que se séparent les destins de l’aluminium et du marc de café.
En route vers une nouvelle vie, l’aluminium est refondu. Il sera réutilisé plusieurs fois, au sein d’un vélo ou d’un appareil électroménager par exemple. Chez Nespresso, nous poursuivons nos recherches pour que l’aluminium recyclé puisse très bientôt réintégrer des capsules neuves.
Quant au marc de café, il fait l’objet de différentes revalorisations. Le méthane et le CO2 du marc alimentent en énergie des bus et des serres de fleurs. La matière organique sert de compost et d’engrais agricole.
Nouvelle filière de recyclage : tous les emballages métalliques se trient et se recyclent
Afin de faciliter le geste de tri des Français et d’accélérer ainsi le recyclage de nos capsules, nous avons bâti une filière entière, accueillant tous les emballages métalliques.
Nespresso a en effet initié dès 2009 la mise en place de la première filière de recyclage dédiée aux emballages légers en aluminium et en acier en France. La technologie existait (machine à courant de Foucault) mais nous l’avons adaptée aux petits emballages, nous avons trouvé un débouché pour créer une véritable filière (unité de pyrolyse). Elle se déploie progressivement sur tout le territoire, en actionnant deux leviers. Le premier ? Faire adopter la technologie adéquate aux centres de tri, sachant qu’il y en a plus de 200 en France. Ensuite, Nespresso encourage les centre de tri à s’équiper en versant 300 euros par tonne d’aluminium récupéré, qu’il s’agisse de capsules ou non ! Ce financement incitatif se fait via un Fonds de dotation créé spécialement pour cet objectif. Enfin, il faut simplifier les consignes de tri aux habitants : désormais tous les emballages métalliques se trient et se recyclent
Cette nouvelle filière rend possible la récupération de tous les emballages légers métalliques : outre nos capsules, les barquettes, feuille d’alu, petits aérosols et canettes, opercules et couvercles… qui représentent 60 % du gisement total d’emballages en aluminium mis sur le marché en France.
Les premiers résultats sont prometteurs : plus de 9 millions d’habitants en France métropolitaine peuvent désormais trier leurs emballages métalliques légers en les jetant simplement dans leur poubelle de recyclage, avec les emballages cartons et plastiques. Sur l’année 2016, 338 tonnes d’emballages légers en aluminium ont été recyclées, soit 65 % d’aluminium de plus qu’en 2015 dans les 9 centres de tri équipés. Ces résultats ont convaincu 10 centres de tri supplémentaires de s’équiper pour trier industriellement les emballages métalliques légers.
Aujourd’hui, le taux de recyclage de l’aluminium en France est de 43 %. Faire progresser ce chiffre nécessite la mobilisation de tous, particuliers comme professionnels. Nous poursuivons nos actions pour rendre la collecte toujours plus accessible et développer la filière de recyclage des emballages métalliques sur tout le territoire français. Notre démarche sur l’aluminium est globale. Il y a 10 ans, nous avons engagé la création du premier standard mondial d’aluminium responsable, avec l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) et le WWF par exemple, et travaillons depuis avec de nombreux acteurs de la filière comme des constructeurs automobile pour assurer la traçabilité de notre aluminium. Nous sommes engagés à ce que d’ici 2020, 100 % de l’aluminium utilisé dans nos capsules soit issu de ce standard responsable ou du recyclage.
