Publié le 16 décembre 2016
Le réseau Campus Responsables publie CAMPUS FOOTPRINT, une étude sur l’impact socio-économique et environnemental de sept campus-pilotes en France. Cette étude a été réalisée en partenariat avec la Caisse des Dépôts, la Conférence des Présidents d’Université, la Conférence des Grandes Écoles et l’Association des Villes Universitaires de France. Retour sur les résultats de l’étude avec Pauline Pingusson, chargée du projet Campus Responsables.
Une première étude d’impact socio-économique et environnemental des campus français
Dans un contexte de réforme territoriale, de restructuration universitaire et de regroupement des établissements d’enseignement supérieur et de recherche, les campus sont plus que jamais appelés à être appréciés comme des leviers de développement économique local et des acteurs ayant un impact environnemental. L’objectif était alors de montrer l’apport socio-économique des campus à leur territoire, tout en dévoilant l’empreinte environnementale, souvent mal connue, liée aux dépenses de ces campus.
Sept études régionales ont été réalisées pour l’Université de Cergy-Pontoise, l’Université Blaise Pascal, l’ESSEC, SUPMECA, ECAM-EPMI, l’ENSCCF et l’IFMA (ces deux derniers campus ont fusionné depuis). Les communautés d’agglomération de Cergy-Pontoise et de Clermont-Ferrand ont également participé activement à ces travaux. Les résultats régionaux ont ensuite été analysés au regard de données nationales, pour proposer des repères et mieux comprendre la contribution de ces campus-pilotes. C’est la première fois qu’une telle étude est menée, par des établissements d’enseignement supérieur, à l’échelle nationale.
CAMPUS FOOTPRINT analyse les trois principaux flux financiers injectés dans l’économie par les établissements d’enseignement supérieur : les dépenses réalisées par les campus, les salaires versés et la fiscalité liée à leurs activités. A partir de ces données, le dispositif estime trois types d’impacts économiques : directs, indirects (liés à la chaîne de fournisseurs des établissements) et induits (générés par l’ensemble des salaires et des taxes versées par le campus et sa chaine de fournisseurs). L’étude CAMPUS FOOTPRINT propose également des indicateurs sociaux et environnementaux.
Les chiffres clés de l’étude Campus Footprint
Au total, les campus-pilotes soutiennent plus de 9 400 emplois en France. Au-delà de leurs 4 500 emplois directs, ils soutiennent en plus 4 900 emplois indirects et induits par effet de ricochet (grâce aux achats, aux salaires et à la fiscalité versés). Autrement dit, pour 10 emplois directs, les campus-pilotes soutiennent 21 emplois supplémentaires soit un coefficient multiplicateur de 2,1 sur l’emploi en France. Fait marquant : ces emplois soutenus par les campus-pilotes en France sont composés à 62% de CDI, alors que la moyenne nationale dans l’enseignement se situe à 51%.
Les campus-pilotes contribuent à plus de 960 millions d’euros de la production en France, avec 335 millions d’euros de production directe. En région, les campus contribuent à la production régionale à hauteur de 677 millions d’euros, soit un effet multiplicateur de 2,2 en région. Ces effets multiplicateurs supérieurs à 2 sont la preuve que les campus sont de véritables créateurs de richesse sur leur territoire.
Un ancrage territorial important
Les campus-pilotes réalisent en moyenne 68% de leurs achats dans leur région d’ancrage. Le taux d’ancrage local correspond aux impacts générés sur le territoire d’implantation rapportés aux impacts totaux générés en France par l’activité. C’est un levier fort pour identifier les flux économiques qui sortent du territoire, et pour être en capacité de les relocaliser si cela est possible et pertinent dans la stratégie d’établissement (en terme de coût, de participation au dynamisme économique local, etc.).
L’impact environnemental des campus-pilotes
En matière d’environnement, 68% des impacts environnementaux sont générés hors de France (émissions de CO2 par exemple, liées aux impacts dans la chaine de fournisseurs des campus). Ce chiffre montre à quel point, même pour les dépenses réalisées en France, il est important pour les établissements de travailler leur politique d’achats responsables et de mieux connaître leur chaine d’approvisionnement au-delà de leurs fournisseurs directs.
Retrouvez l’intégralité de l’étude CAMPUS FOOTPRINT.