En 2021, un Français sur quatre se déclare touché par la solitude et sans aucun cercle social. Après deux ans de crise sanitaire et plusieurs confinements, les habitudes des Français ont été bouleversées. Face à une plus grande autonomie et responsabilité offertes par un mode de travail hybride, les collaborateurs ont tendance à revoir leurs attentes face au management, aux bureaux, aux missions. Sens et formation se trouvent au cœur de ces attentes. Alors comment y répondre ?

Les nouvelles attentes des collaborateurs 

41% des salariés français seraient en situation de détresse psychologique, dont un tiers en burn out, selon le dernier Baromètre de la Santé psychologique des Salariés réalisé par OpinionWay. Pourtant, une grosse majorité d’entre eux considérait encore le travail comme un élément clé de leur bonheur personnel. La Qualité de Vie au Travail fait ainsi partie des critères privilégiés par les personnes en recherche d’emploi, un critère aussi important que le salaire pour beaucoup. 

C’est dans ce contexte que le concept de salarié liquide se développe. En référence au concept de société « moderne liquide » du sociologue Zygmunt Bauman, le salarié liquide a tendance à entretenir une relation consumériste à l’entreprise. Autrement dit, ses aspirations priment sur l’intérêt du collectif et le salarié n’hésite pas à quitter un emploi qui ne correspond pas en tous points à ses attentes, un emploi qui lui paraît trop peu flexible, avec une organisation trop verticale, etc. Aujourd’hui, le phénomène de grande démission qui impose aux entreprises de miser sur la Qualité de Vie au Travail pour recruter et fidéliser les talents en constitue une illustration forte.

Répondre aux nouvelles attentes des collaborateurs

Il s’agit pour les entreprises de répondre à ces attentes pour recruter mais aussi fidéliser les talents, des attentes qui tournent pour beaucoup autour de la quête de sens : quatre actifs sur dix envisagent par exemple de changer d’emploi pour un travail qui aurait plus de sens.

Les entreprises peuvent répondre à cette quête de sens de multiples façons : via le management, la Qualité de Vie au Travail, comme dans le type de missions proposé. Par exemple, certaines entreprises proposent d’adapter le temps de travail et de passer à la semaine de quatre jours, d’autres accordent plus de flexibilité dans les possibilités de travail, avec un mode hybride qui suit les envies et besoins des collaborateurs. D’autres encore offrent à leurs salariés du temps à allouer à des missions au service de l’intérêt général, un bon moyen d’insuffler plus de sens dans leur travail. 

Enfin, c’est aussi en formant les collaborateurs, notamment aux enjeux de transition sociale et environnementale, que les entreprises peuvent répondre à cette quête de sens. 3/4 des salariés aimeraient ainsi recevoir des formations pour appliquer le développement durable et la RSE dans leurs métiers. La formation des dirigeants et salariés constitue d’ailleurs l’une des 10 propositions retenues à la suite de la Convention des entreprises pour le climat. Il s’agirait d’une formation obligatoire pour tous les décideurs économiques d’au moins 20 heures aux enjeux écologiques et énergétiques. Il est donc indispensable de développer des formations en interne sur ces sujets, que ce soit pour répondre aux attentes fortes des collaborateurs ou pour anticiper les futures obligations.