D’après une étude de l’INSEE datant de 2010, les femmes représentent à peine plus de 35% des cadres en France et sont payées 18% de moins pour une heure de travail, au même niveau de poste. Une journée spéciale a d’ailleurs été lancée pour sensibiliser les européens à ce phénomène, le 2 novembre marque le jour de l’année où les femmes en Europe cessent virtuellement de percevoir un salaire quand les hommes continuent d’être payés jusqu’au 31 décembre.

Cette inégalité hommes / femmes se retrouve dans le secteur du numérique où les femmes sont sous représentées (27,4%). Pour lutter contre ce phénomène, un groupe (composé majoritairement d’hommes) lançait début janvier le mouvement « #JamaisSansElles ».

L’initiative « #JamaisSansElles », un appel pour la parité

C’est un fait, la présence des femmes dans les comités d’experts, autour des tables rondes, dans les débats, parfois même dans de simples réunions décisives pour l’entreprise, se fait rare.

Face à ce constat, un mouvement d’entrepreneurs et de personnalités du numérique lançait le 20 janvier 2016, le « Club des gentlemen ». Leur action : « refuser de participer à toute manifestation publique ou événement médiatique où seraient débattus, commentés ou jugés des sujets d’intérêt commun, sociétaux, politiques, économiques, scientifiques ou stratégiques, et qui ne compteraient aucune femme parmi un nombre important d’intervenants ».

Il s’agit donc ici d’un simple engagement personnel. Aucun quota, règle écrite ou loi n’est demandé, juste un changement rapide.

Comment ça marche ? Un hashtag simple et impactant

Ce mouvement s’est très rapidement diffusé via les déclarations publiques de ses membres mais aussi via les réseaux sociaux avec le hashtag #JamaisSansElles.

Présent dans les trending topics dès son lancement, le hashtag a été vu par des millions de personnes depuis son lancement, grâce à l’action de plus de 2 000 contributeurs. 5 000 tweets et retweets ont mentionné le hashtag depuis quelques semaines.

Du lancement au développement

Début janvier, le monde de la culture commençait à protester en découvrant qu’aucune femme ne figurait dans la sélection du Festival d’Angoulême de bande-dessinée. Un appel au boycott avait été lancé par plusieurs auteurs nominés et avait provoqué un certain désordre dans l’organisation du Festival.

Dans la foulée, le Club des Gentlemen lançait le mouvement #JamaisSansElles. Après la vingtaine de gentlemen initiateurs de l’appel, des dizaines d’autres (65 à ce jour) ont rejoint le mouvement car l’égalité est bien l’affaire de toutes et chacun a à y gagner.

Pour en savoir plus

Retrouvez le mouvement sur Twitter.

 

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