Saviez-vous qu’en moyenne, une pomme est traitée par des pesticides plus de 35 fois avant d’être consommée ? Saviez-vous également qu’en France, plus de 66 000 tonnes de pesticides sont utilisées par an, soit un tiers de la consommation européenne ?
Face aux pesticides, les Français sont sans défense car, la différence entre une pomme avec ou sans pesticides est invisible. Il n’y a donc pas d’autres choix que de faire confiance à nos producteurs et distributeurs.
Et si les consommateurs reprenaient le pouvoir ? C’est en tout cas l’idée d’un jeune français avec son projet Scan Eat.
L’initiative « Scan Eat », dépister la présence de pesticides dans nos fruits et légumes
Simon Bernard, jeune Havrais, travaille actuellement sur une invention qui permettrait de quantifier le taux de pesticides dans nos fruits et légumes, et cela directement lors de l’achat en magasin. Comment ? Grâce à un scanner de la taille d’une clé USB.
Imaginez, d’ici quelques années, tous les consommateurs en train de scanner leurs produits sur les étals des supermarchés et de décider si le taux enregistré est acceptable ou non. Plutôt révolutionnaire !
Comment ça marche ? Une technologie de spectrométrie infrarouge pour rendre l’invisible, visible
Ce scanner utilise une technologie de spectrométrie infrarouge, déjà utilisée pour connaître la composition moléculaire des plantes ou des médicaments ou pour calculer le nombre de calories d’un plat.
Techniquement parlant, le scanner, passé sur les fruits et légumes, pourra détecter des molécules chimiques invisibles, grâce à l’envoi d’un faisceau lumineux. Une fois ces élements relevés, le scanner transmettra les informations au consommateur via une application smartphone.
Simple d’utilisation, cet outil connecté pourrait également servir à détecter différents polluants dans l’eau et l’air.
Du lancement au développement
Simon Bernard, concepteur du Scan Eat, est encore étudiant à l’École Nationale Supérieure Maritime du Havre.
Encore à l’état de projet, le Scan Eat suscite déjà un grand intérêt. Il a d’ailleurs reçu fin mai 2016, le premier prix du concours « Greentech écoles » mis en place par le ministère de l’Environnement. Ce concours a pour objectif de sélectionner 50 projets portés par des start-up. Grâce à cela, Simon va pouvoir profiter de 150 000 € et d’un accompagnement de neuf mois dans l’incubateur du ministère en Seine et Marne. L’objectif ? Mettre au point son invention et la commercialiser.
Pour le moment, aucune date de commercialisation n’a été annoncée.
Pour en savoir plus
https://www.youtube.com/watch?v=P9D0ElUBz-E
Vous aussi, vous avez développé une initiative ayant un impact social ou environnemental positif sur notre quotidien, n’hésitez pas à nous contacter sur dede@comeen.com.
Voir aussi :
- L’agriculture biologique utilise-t-elle des pesticides ?
- Comment sortir des pesticides ?
- Pesticides : définition et exemples
Crédit photo : Pommes sur Shutterstock