ROI RSI retour investissement developpement durable semaineLa semaine du Développement Durable, 12ème du nom, portait cette année sur le thème « Consommons Autrement ». L’occasion de vérifier si effectivement, les médias et citoyens se sont emparés du sujet, et si la promotion de cet évènement reste pertinente en temps de crise.

Alors, rentable, la semaine du Développement Durable ? 

Etant donné mon expertise liée au Web et ses conversations, j’ai cherché à mesurer factuellement* une forme de rentabilité ; celle de l’exposition médiatique de la semaine du Développement Durable sur le Web.

Rien ne vaut les médias

250 médias différents ont abordé la Semaine du Développement du 1er au 7 avril, pour une audience quotidienne moyenne de près de 200 000 visiteurs uniques par jour. En tout, plus de 600 articles ont été rédigés, pour un équivalent publicitaire de plus de 2 millions d’Euros** (ce que le Ministère aurait dû payer à des régies publicitaires ou à des médias pour obtenir cette exposition médiatique).

Think global, act local

Typologie des sujets traités pendant la semaine du Développement Durable 2014

sujets traites semaine du developpement durable

Le graphique ci-dessus est révélateur d’un intérêt prononcé par les médias pour des sujets locaux, humains. Visites de centres de gestion de déchets, animations de sensibilisation, implication des écoles, valorisation de productions locales… les lecteurs souhaitent obtenir des informations qui les touchent au quotidien.

Un signal faible ? Un très fort intérêt pour les initiatives Développement Durable du corps médical, des hôpitaux et des cliniques.

Semaine du DD oblige, de nombreux journalistes en ont profité pour aborder des sujets environnementaux de fond ; en tête, le tri sélectif des déchets, le recyclage, le climat, mais aussi la pollution, fortement d’actualité ces dernières semaines en région parisienne. On retiendra aussi un rebondissement de « Semaine du Développement Durable » vers la « nomination de Ségolène Royal au ministère du Développement Durable ».

Les blogs et citoyens se sont aussi mobilisés : partage d’astuces pour mieux trier, réutiliser, bons plans pour changer son type de consommation, réduire sa facture…

Arrivent ensuite les entreprises, peu présentes, et parfois maladroitement visibles dans le cadre d’un évènement pourtant non marchand.

On retiendra :

  • IKEA : la plus visible de toutes pendant la semaine, pour une opération de promotion d’écogestes en cuisine au travers d’un jeu concours avec des blogeurs/blogueuses culinaires. En sort une importante couverture via achats d’espace et son #IKEAdurable.
  • LU Harmony : la seconde plus visible, via un sponsoring d’articles pour valoriser la démarche LU Harmony et faire gagner deux lots de petits beurres aux lecteurs des blogs concernés. Une démarche RSE sincère et intéressante, pour une opération et un lot dont je vous laisse seul juge.
  • Coca-Cola : le géant américain en a profité pour dévoiler les résultats d’une étude sur les usages et comportements liés au tri en France et Royaume-Uni, bien relayée, cette fois-ci sans besoin de sponsoring.
  • 1001 fontaines, pour l’instant moins relayée mais qui va rapidement prendre de l’ampleur, avec sa parodie de la publicité Volvic+Zidane, où Chabal joue le jeu pour ce Social Business.

 

Les grands oubliés des médias en ligne pendant la semaine du Développement Durable ? Les ONG. Certes au coeur des initiatives locales, la majorité des articles traite pourtant des activités des villes plus que des activités associatives ou des grandes ONG, ce qui, vous le verrez, est totalement différent sur Twitter.

2,3 millions de followers exposés sur Twitter, et vous ?

Sur Twitter, vous êtes votre propre média. Si les entreprises ont peiné ou n’ont pas réussi à susciter l’intérêt des médias pour valoriser leur démarche de développement durable, Twitter est ouvert à tous.

Sur 1 700 comptes Twitter ayant relayé plus de 3 000 tweets sur la semaine du Développement Durable, les 40 comptes les plus suivis sont issus d’entreprises, d’organismes publics ou d’ONG. Ces derniers cumulent à eux seuls près de la moitié du nombre total de followers exposés pendant cette semaine, soit plus d’un million.

Comptes Twitter les plus influents pendant la semaine du DD :

 

Et si par leur pouvoir d’influence, les marques, organismes publics et ONG commençaient à assumer ici leur rôle de sensibilisation et de prise de conscience des consommateurs sur Twitter ?

Derrière ces principaux comptes se cachent des relais d’opinions, citoyens et consommateurs. Une étude de ces plus de 3 000 tweets révèle encore une fois un rapprochement du Développement Durable avec la préoccupation principale des français : leur consommation. Ils expriment une volonté de solutions concrètes, liées au transport, aux déchets ou encore relatives aux salariés.

Fréquence des mots les plus fréquemment évoqués sur la semaine du DD

etude mots twitter semaine developpement durable

Twitter ne conclue-t-il pas de lui-même que la Semaine du Développement Durable est un sujet de société que chacun peut et doit s’approprier à sa manière ?

Certes, la semaine du Développement Durable ne se réduit pas à une couverture médiatique. Cependant, Twitter est la partie visible d’une population française connectée, caisse de résonance pour d’autres conversations, réelles ou sur Facebook. Un encouragement venu du Web pour que les collectivités locales et entreprises poursuivent leurs efforts en matière de Développement Durable.

 

*Données collectées entre le 1er avril 2014 et le 7 avril 20h00 via différents outils de gestion de réputation.

**Estimations faites sur un Coût Pour Mille pages vues de 2€.