Dans le cadre de notre opération CAC21, nous avons permis aux internautes d’interroger des entreprises du CAC40 sur leur politique environnementale. Au total, les internautes ont posé plus d’une centaine de questions aux 20 entreprises qui ont accepté le défi #CAC21. En vidéo, les entreprises ont répondu. Vous pouvez consulter l’ensemble des vidéos et des questions sur notre page CAC21.
Question de Sandrine étudiante en mastère spécialisé à l’ISIGE, Mines ParisTech
« EDF s’est engagée à renouveler le parc nucléaire en France avec un nouveau modèle du réacteur EPR de troisième génération, dont les coûts notamment liés aux externalités semblent encore incertains. Pourquoi cet engagement alors que la loi de transition énergétique prévoit la baisse de la part du nucléaire dans le mix français ? »
Claude Nahon, Directrice Développement Durable d’EDF :
En fait il y a deux questions dans cette question. Tout d’abord je crois que la technique est têtue. Tant qu’on aura pas de stockage il va falloir une base. Une base pour accompagner les renouvelables. Et si on ne veut pas de charbon, et bien il reste le nucléaire. Ce qui veut dire que on doit développer un nucléaire qui va être encore plus modulant qu’aujourd’hui. Le nucléaire est très flexible aujourd’hui il accompagne largement les renouvelables mais il peut le faire encore plus. Avec cette conviction on va avoir demain un mix qui va être nucléaire et renouvelable, très largement nucléaire, très largement renouvelable, équilibré entre les deux formes d’énergie. Si on regarde ça et qu’on a de l’énergie décarbonnée, avec cette énergie décarbonnée, on va pouvoir sortir des fossiles d’autres secteurs d’activité où aujourd’hui on a énormément de fossiles. Alors je veux parler du transport, mais je veux aussi parler du bâti, parce que les fossiles n’oublions pas, c’est du charbon, c’est du fuel mais c’est aussi du gaz naturel, donc la question c’est le développement de l’électricité pour décarbonner le mix énergétique français Alors c’est à la fois bon pour le climat et bon pour la balance des paiements car on va sortir des énergies importées en développant les suages de l’électricité. Alors pour la deuxième question oui, c’est une bonne question, les coûts actuels de l’EPR sont élevés, mais notre expérience nous montre que quand on a des grands chantiers de ce genre, il y a des gains réels parce qu’on passe à des effets d’échelle. Donc nous on est convaincus que demain on saura produire de l’électricité avec du nucléaire à partir d’un EPR nouveau modèle qui sera parfaitement compétitif.