L’égalité hommes-femmes est un enjeu prioritaire pour l’avenir. L’Objectif du Développement Durable n°5 entend répondre à cet enjeu à travers six cibles :

  • 5.1 – Mettre fin, dans le monde entier, à toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et des filles
  • 5.2 – Éliminer de la vie publique et de la vie privée toutes les formes de violence faite aux femmes et aux filles, y compris la traite et l’exploitation sexuelle et d’autres types d’exploitation
  • 5.3 – Éliminer toutes les pratiques préjudiciables, telles que le mariage des enfants, le mariage précoce ou forcé et la mutilation génitale féminine
  • 5.4 – Faire une place aux soins et travaux domestiques non rémunérés et les valoriser, par l’apport de services publics, d’infrastructures et de politiques de protection sociale et la promotion du partage des responsabilités dans le ménage et la famille, en fonction du contexte national
  • 5.5 – Garantir la participation entière et effective des femmes et leur accès en toute égalité aux fonctions de direction à tous les niveaux de décision, dans la vie politique, économique et publique
  • 5.6 – Assurer l’accès de tous aux soins de santé sexuelle et procréative et faire en sorte que chacun puisse exercer ses droits en matière de procréation, ainsi qu’il a été décidé dans le Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement et le Programme d’action de Beijing et les documents finaux des conférences d’examen qui ont suivi

Égalité hommes-femmes : état des lieux

Dans le monde, de nombreuses femmes sont encore privées des libertés de base. Ainsi 750 millions de femmes ont été mariées alors qu’elles étaient mineures, 200 millions auraient subi des mutilations génitales, et près de 50% des femmes ne sont pas libres en matière de santé ou de contraception.

En matière économique encore les inégalités persistent : alors que les femmes représentent près de 43% des emplois agricoles dans le monde, elles ne représentent que 13% des propriétaires de terres agricoles. Elles sont moins bien payées, occupent moins souvent les postes à responsabilité.

En politique, c’est la même chose : dans l’OCDE, seuls 25% des sièges dans les comités de direction des entreprises sont occupés par des femmes.

Égalité de genre : les leviers d’action

Le problème, c’est que cette situation est en grande partie liée à des références culturelles, religieuses et sociales très ancrées. Il est donc très difficile de les faire évoluer.

Malgré les réglementations qui se multiplient dans de nombreux pays pour garantir plus d’égalité et d’équité, notamment économiques, la situation progresse très lentement. Il faut aller encore plus loin et intégrer ces questions dans l’éducation des garçons et des filles, donner aux jeunes filles des moyens de s’émanciper, des opportunités économiques… C’est donc un enjeu systémique qu’il faut traiter à toutes les échelles.

Près de 100 ans avant l’égalité hommes-femmes

C’est dans les pays d’Afrique et du Moyen-Orient que la situation des femmes est la plus préoccupante actuellement. Mais dans les pays d’Asie, si la situation a beaucoup évolué ces dernières décennies, les progrès sont très lents depuis quelques années et il existe des blocages certains, notamment sur la question de l’accès aux postes de pouvoir.

Même dans les pays d’Europe, où les progrès ont été les plus significatifs, des inégalités persistent encore. Les études récentes estiment qu’au rythme actuel de progression sur l’enjeu d’égalité hommes-femmes, il faudrait encore plus de 100 ans pour parvenir réellement à l’équité.