Qu’est-ce que le management responsable ? Quelle place occupe-t-il dans une démarche de développement durable ? Quelles actions d’une stratégie RSE s’appliquent-t-elles à l’exercice d’un management responsable ?
Définition du management responsable
Le management responsable d’une entreprise ou autre organisation se caractérise par la prise en compte de critères managériaux qui outrepassent la simple recherche du profit et de l’efficacité à court terme. Il s’inscrit dans une perspective globale qui intègre les exigences du développement durable et les valeurs de la responsabilité sociale/sociétale des entreprises telles qu’elles sont définies par la norme ISO 26000.
Principes du management responsable
Le management responsable se base en théorie sur un certain nombre de principes, qui sont supposés assurer la gestion efficace, éthique et écologique de l’entreprise. Parmi ces principes on retrouve :
- le respect des droits de l’homme,
- le respect du droit du travail
- le respect de l’environnement,
- l’éthique des affaires,
- la transparence,
- la responsabilité sociale
- et la bonne gouvernance.
Le management responsable, dans ses choix stratégiques et ses décisions, porte donc une attention particulière aux attentes de l’ensemble des parties prenantes internes et externes, des salariés aux actionnaires en passant par les collectivités locales et la société civile, dans un souci d’équilibre, de vision à long terme et d’adaptation constante aux évolutions sociétales et économiques. Cela implique de prendre en compte les impacts de l’entreprise sur l’environnement et les parties prenantes, de mettre en place des pratiques éthiques et responsables en matière de travail, de respecter les normes internationales en matière de droits de l’homme, de garantir la transparence de l’entreprise et d’assurer une bonne gouvernance.
Histoire du management responsable
L’histoire du management responsable remonte aux années 1960 et 1970, avec l’émergence de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) et du mouvement de protection de l’environnement. Depuis, cette approche a évolué pour englober des notions telles que la gouvernance d’entreprise responsable, la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), l’économie circulaire, etc.
Ces principes se sont progressivement appliqués dans la gestion de l’entreprise et dans le management.
Management responsable et développement durable
Par le choix d’un management responsable (qui répond aussi à des critères incontournables liés à l’image de marque), les entreprises prennent une place déterminante au sein du processus global de gestion des organisations humaines, dans une perspective de développement durable qui allie les préoccupations environnementales au souci de l’équité sociale.
Dans ce cadre potentiellement vertueux, le management responsable participe d’une démarche à long terme de réflexion sur le rôle sociétal des acteurs économiques, et notamment d’une remise en cause de la logique court-termiste purement économique et financière qui a pu prévaloir jusque-là. Les critères du développement durable deviennent alors des vecteurs assumés et productifs de la croissance.
Éléments de stratégie RSE appliqués au management responsable des ressources humaines
Le management RH est un domaine clé du management responsable, par la relation privilégiée qu’il détermine entre salariés et direction. Il s’appuie, entre autres mesures, sur une batterie d’actions complémentaires dont les deux axes principaux sont la participation des collaborateurs et une amélioration constante des conditions de travail :
- Gouvernance visant au partage de la vision stratégique avec les employés.
- Politique de recrutement, de rémunération et de gestion RH basée sur l’égalité, la diversité et les droits humains, y compris l’équité de traitement entre catégories (jeunes, seniors, handicapés…).
- Valorisation des prestations péri-professionnelles (restauration, crèche…).
- Soin à la qualité de vie au travail (santé, hygiène, sécurité, environnement…).
- Soin à la qualité du dialogue avec les représentants du personnel.
- Mise en valeur du comité d’entreprise.
- Intéressement financier des salariés (plans d’épargne, actionnariat…).
- Dynamique de la gestion des carrières (formation, sécurisation du parcours, mobilité…).
- Écoute active de l’encadrement et valorisation du développement personnel.
- Mise en place et amélioration continue d’outils performants d’audit et reporting sociaux…