Les métiers de la RSE : qui sont les professionnels de la RSE ? Quel est leur profil ? Quelles sont leurs attentes sur leur métier et à quoi ressemble leur travail dans un contexte de plus en plus changeant ? Faisons le point avec une étude et une infographie inédite.

Face aux enjeux environnementaux, aux nouvelles attentes des consommateurs, à la refonte progressive de nos perceptions de l’entrepreneuriat, les entreprises sont en pleine phase de mutation. De plus en plus, les notions de responsabilité et de durabilité s’intègrent dans la gestion entrepreneuriale et le secteur privé s’empare de ces concepts. Un univers professionnel nouveau est donc en train d’émerger et de murir ces dernières années autour de ces nouvelles pratiques : ce sont les professionnels de la RSE.

Naturellement, et face à l’ampleur des changements en cours, ces professionnels et leurs métiers sont eux aussi en pleine mutation. Chaque année, le profil de ces professionnels du développement durable évolue, leur formation se transforme, leurs pratiques changent. Leur regard sur le métier bouge en même temps que les enjeux d’une pratique professionnelle en constante évolution. Pour mieux suive cette évolution, mieux la comprendre et mieux l’anticiper, examinons les résultats de la 4ème édition de l’étude Birdeo, en partenariat avec e-RSE.net et le C3D, sur les professionnels de la RSE et du Développement Durable.

Menée auprès d’un panel de 800 professionnels du DD et de la RSE, l’étude donne des clefs pour mieux comprendre le profil des professionnels de ces secteurs, ainsi que les évolutions de leurs métiers. Découvrez les résultats en infographie.

Les métiers de la RSE en 2018 : état des lieux

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Leur profil : qui sont les professionnels de la RSE ?

L’étude nous renseigne dans un premier temps sur le profil des professionnels de la RSE : en majorité des femmes, âgées de moins de 40 ans en moyenne, avec un haut niveau de diplôme (bac +5 ou plus). La majorité vit aussi en Île-de-France, en cohérence avec la localisation des sièges sociaux des entreprises et organisations pour qui la RSE est une obligation réglementaire.

Leur métier est plus flexible que la moyenne : il existe plus de temps partiels et plus de CDD. Mais ces professionnels ont aussi un rôle fondamental dans leurs organisations respectives et des responsabilités qui sont transverses dans leur organisation. Ils ont donc un rôle global à jouer.

Leurs attentes : leur vision de leur métier

Pour ces professionnels, les métiers de la RSE et du développement durable ont vocation à transformer l’entreprise, en l’aidant à affronter ses enjeux environnementaux, digitaux et sociaux. 91% des interrogés estiment que leur organisation devra subir des transformations radicales à court terme pour être pérennes. C’est donc un rôle transversal, global, qui touche à tous les secteurs et tous les silos de l’entreprise.

Pour amorcer cette transition, les professionnels de la RSE semblent voir leur fonction comme un vrai catalyseur de l’innovation : ils sont près des 2/3 à considérer que c’est la capacité d’innovation qui constitue le premier apport de la fonction RSE dans l’entreprise, suivie par le bien-être et la motivation des salariés, puis de la capacité à pérenniser l’organisation dans le temps. Et pour renforcer ces apports dans l’entreprise, ils sont 85% à penser que c’est la formation RSE qui constitue le levier le plus fondamental.

Un regard critique sur les progrès des organisations en matière de RSE

Néanmoins, le regard de ces professionnels sur les progrès réalisés par leurs organisations en matière de RSE est encore pessimiste. Nombre d’entre eux considèrent que leurs organisations respectives sont encore en retard sur leurs engagements RSE et Développement Durable. Ainsi, la plupart des professionnels accordent à peu la moyenne à leur organisation sur ce point.

Plus de la moitié estiment que les moyens alloués à la question del a transition RSE sont insuffisants dans leur entreprise ou dans leur organisation. Ils sont plus d’un tiers à considérer que la prise de conscience sur ces sujets est encore insuffisante. Il y a donc une forte de marge de progrès.