Contribuer au mieux-vivre : quand l’open innovation sert la RSE d’Expanscience

Karen Lemasson - Directrice RSE et Open Innovation

Laboratoires Expanscience

Aujourd’hui Directrice RSE et Open Innovation des Laboratoires Expanscience, Karen Lemasson, diplômée d’un Mastère Spécialisé en Management du Développement Durable à HEC Paris, contribue depuis son arrivée en 2009 chez Expanscience au déploiement de la politique RSE au sein de l’entreprise. En coordination avec l’ensemble des Directions, elle pilote la démarche de RSE et celle d’Open Innovation qu’elle a lancée en 2015. Karen Lemasson est membre du Comité de Direction.

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Partage et collaboration sont aujourd’hui très répandus : 36% des Français ont ainsi déjà utilisé une plateforme collaborative (Parlement européen. Infographie : le poids de l’économie du partage dans l’Union européenne, 2017). Cette tendance concerne également le monde de l’entreprise avec la création d’espaces de coworking ou le déploiement de stratégies favorisant l’intrapreneuriat ou le co-design par exemple. Ces pratiques séduisent de plus en plus les salariés puisque 74% d’entre eux sont prêts à tenter l’aventure de l’intrapreneuriat (Enquête « Etat de l’intrapreneuriat en France », 2017).

Dans le cadre de leur politique de Responsabilité Sociétale d’Entreprise, les Laboratoires Expanscience ont fait le choix de l’Open Innovation. Karen Lemasson, Directrice RSE et Open Innovation, revient sur cette décision stratégique prise en 2015.

L’Open Innovation, au cœur de la stratégie RSE des Laboratoires Expanscience

La démarche de RSE lancée en 2004 a permis aux Laboratoires Expanscience de renforcer progressivement le dialogue avec leurs différentes communautés (collaborateurs, patients, professionnels de santé, ONG…) pour mieux appréhender leurs attentes et ainsi mieux y répondre.

Forts du succès des premiers engagements RSE pris en 2010 et de la construction de cet écosystème, nous avons lancé en 2015, le Better Living Program (Programme Vivons Mieux) avec l’ambition de co-créer de la valeur avec toutes nos communautés pour contribuer à leur mieux-vivre. Nous avons structuré ce programme autour de trois piliers : innover de manière responsable et collaborative et progresser avec nos communautés pour prendre soin de nos clients et de leur environnement.

Notre démarche d’Open Innovation initiée en 2015 illustre cette volonté et est totalement intégrée à notre mission sociétale. En nous ouvrant à notre écosystème pour conjuguer innovation, responsabilité et co-construction, nous souhaitons favoriser une façon de travailler plus ouverte et collaborative, aujourd’hui indispensable pour répondre aux attentes de la Société et aux grands enjeux sociétaux, développer de nouvelles idées, créer des partenariats et, ce faisant, accélérer le développement de nos produits et services.

Les objectifs de cette nouvelle dynamique ? Il y en a 3 : faire évoluer la culture en interne, ouvrir de nouveaux terrains de jeu et accélérer les cycles d’innovation. Concrètement, cela permet de faciliter la découverte de nouvelles méthodes de travail, de remettre l’utilisateur et ses besoins au centre des réflexions en amont de la création d’un produit ou service et de trouver de nouveaux partenaires. Avec toujours, en trame de fond, la volonté de proposer des innovations aux impacts sociaux ou environnementaux positifs autour de sujets qui nous sont propres comme la santé ostéo-articulaire ou le bien-être et le développement de l’enfant. Si la RSE est une stratégie et une vision d’entreprise, l’open innovation est pour nous une façon d’y contribuer.

Le point de départ : une connexion étroite avec les parties prenantes

L’Open Innovation implique l’intégralité de l’écosystème de l’entreprise : la direction, les collaborateurs, les experts et parties prenantes externes. Réussir à mettre en place une relation « gagnant-gagnant » avec chaque partie prenante impliquée est clé. Pour cela, il est primordial de délimiter le périmètre d’action de chacun en amont, d’alléger les processus administratifs parfois chronophages pour des start-ups, d’être à l’écoute des demandes de chacun. Si le fonctionnement collaboratif permet de développer plus tôt et plus vite des idées, il se traduit toutefois par une perte de confidentialité. C’est un « risque » inhérent à ce type de projets qu’il faut accepter.

L’Open Innovation vue par les Laboratoires Expanscience, autour de 2 exemples concrets

C’est dans cet état d’esprit que nous avons mis en place divers dispositifs pour travailler différemment, non plus en silo mais de façon ouverte. Les deux innovathons que nous avons menés en interne en sont un exemple et ont mobilisé des centaines de collaborateurs en France et à l’international. C’est une nouvelle façon d’innover mais aussi de répondre à l’envie des salariés d’être davantage acteurs de leur entreprise et de leurs marques. Ce « sprint » de créativité et de travail de 72h propose à des équipes mêlant collaborateurs et intervenants externes (start-ups, experts, animateurs) de concevoir et structurer des projets innovants. Après évaluation par un jury mixte, le projet sélectionné se voit allouer un budget facilitant son développement et peut, par exemple, intégrer notre accélérateur de start-ups « santé, bien-être et prévention ».

L’Accélérateur de start-ups est un outil hybride puisqu’il mobilise des start-ups externes présentant des synergies avec les expertises d’Expanscience, et qu’il peut aussi accueillir des projets d’intrapreneuriat, comme cela a été le cas pour le projet Libarti (voir plus bas). Initié en 2016, le programme consiste en un appel à candidatures, puis en une étape d’accélération intensive. Lors de la première saison, nous avons sélectionné 3 start-ups et 2 projets d’intrapreneuriat. Pendant 6 mois, l’accélérateur leur a permis de développer leur modèle économique et d’avoir accès à des compétences supplémentaires afin d’accélérer la création de leur projet grâce à un accompagnement personnalisé.

Nous croyons que demain c’est l’intelligence collective qui va aider à réinventer notre manière de nous soigner. Chaque jour, les personnes atteintes de maladies chroniques trouvent des solutions contre leurs maux. C’est le partage de ces solutions et la mise en place d’une approche globale de la prise en charge qui permettront une réelle amélioration de la qualité de vie des personnes qui souffrent de maladies chroniques ». Julie de la Porte des Vaux, co-fondatrice de Libarti, une start-up accélérée par Expanscience et dont le projet est de permettre aux personnes atteintes d’arthrose de trouver des solutions complémentaires aux traitements médicamenteux. En savoir plus.

« Notre partenariat avec Expanscience a été un réel catalyseur ». Anaïs Barut, CEO et Cofondatrice de DAMAE MEDICAL – Start-up accélérée dont l’objectif est de développer un dispositif médical d’imagerie optique servant aux dermatologues pour le dépistage non-invasif des cancers de la peau et au secteur dermo-cosmétique pour évaluer l’efficacité, la sécurité et l’innocuité des produits. « Nous avons souhaité rejoindre l’accélérateur d’Expanscience avec qui nous partageons la même ambition d’améliorer la connaissance et la santé de la peau. Cela a été une réelle opportunité d’accélérer le développement de notre projet grâce à l’expertise, aux compétences et au réseau d’Expanscience. Avec cette collaboration, nous avons mené une réflexion approfondie sur l’élaboration de notre business model en vue de proposer une innovation dont le bénéficiaire final sera le patient. » En savoir plus.

5 conseils pour mettre en place sa démarche d’Open Innovation

L’Open Innovation repose sur la collaboration d’acteurs variés, aux profils parfois hétéroclites. De mon expérience au sein des Laboratoires Expanscience, 5 grands principes doivent guider la mise en place d’une telle démarche :

  • Conseil n°1 : s’assurer de l’adhésion de la Direction à la démarche d’Open Innovation. Cette nouvelle façon d’innover doit être soutenue au plus haut niveau de l’entreprise afin qu’elle puisse ensuite rayonner librement à tous les échelons.
  • Conseil n°2 : ouvrir l’Open Innovation à tous les collaborateurs. Cette démarche bouscule les codes de l’innovation « classique » : il est donc essentiel d’acculturer les collaborateurs à ces nouvelles méthodes d’innovation, de développer leurs compétences et de leur permettre de se lancer sur des projets.
  • Conseil n°3 : présenter rapidement de premiers résultats positifs. Rassurer sur cette nouvelle pratique et montrer que le projet fonctionne sont clés pour son succès. Il est toutefois également important d’être clair sur les possibilités d’échec et sur la nécessité d’accepter l’erreur.
  • Conseil n°4 : structurer la démarche. Il est important de poser un cadre précis dès le début et de suivre une méthodologie plaçant l’utilisateur au centre de la réflexion pour garantir l’utilité des nouveaux produits et services développés.
  • Conseil n°5 : faire du service dédié à l’Open Innovation, le reflet des principes de l’innovation collaborative. Agilité, réflexion collective, audace méthodologique… Le fonctionnement de l’équipe interne en charge de cette démarche doit être cohérent avec les valeurs de l’Open Innovation.

Aujourd’hui, créer de la valeur ne se fait pas seul : l’ouverture et le partage sont clés pour répondre mieux et plus vite aux attentes des clients, des patients et accélérer une innovation positive pour la Société. Nous savons désormais combien mener des expérimentations sur un mode de partenariat gagnant/gagnant est enrichissant pour les start-ups comme pour notre laboratoire.

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