Quelles seront les Tendances de la Consommation Durable en 2016 ? (étude)

Pour la 6ème année consécutive, l’Observatoire de la consommation responsable MesCoursespourlaPlanète analyse et décrypte les signaux faibles qui feront les tendances de la consommation responsable pour l’année à venir. La nouvelle édition de l’étude « Tendances Durables de la consommation responsable » identifie et analyse 11 tendances marquantes, exemples à l’appui, qui sont en passe de chambouler le secteur de la consommation responsable. Elisabeth Laville, co-fondatrice de l’Observatoire, revient sur ces tendances qui vont compter dans le secteur en 2016.

« Protéi_formes » ou la diversification des sources de protéines

En 2050, nous serons 10 milliards d’habitants sur Terre. La FAO estime que la production de protéines devra augmenter de 50% pour pouvoir nourrir le monde. Pour cela, il faudra à la fois produire des protéines animales plus durables et diversifier les sources de protéines.

La Finlande se prépare déjà à cette possibilité et a développé Scenoprot, un projet transversal visant à augmenter l’autosuffisance en protéines du pays d’au moins 40% dans les 15 prochaines années. Pour cela, un budget de 8 millions d’euros devrait être mobilisé afin de développer dans les linéaires de magasins d‘alimentation et dans les régimes quotidiens des protéines locales issues de sources alternatives (insectes, végétaux, champignons, etc).

Les villes européennes se mobilisent également : tandis que la ville de Barcelone vient de se déclarer « Veg-friendly », la Ville de Paris s’est fixé l’objectif de servir 50% d’alimentation durable dans ses restaurants collectifs d’ici 2020 et entend pour cela diminuer de 20% la part carnée de ses menus, tout en faisant la part belle aux produits labellisés. Moins de viande donc, mais de meilleure qualité ! Autant d’initiatives qui font écho aux attentes des consommateurs : 4% des Français ne consomment jamais de viande et 56% en consomment moins que ces dernières années (sondage réalisé par Mediaprism pour GoodPlanet, en partenariat avec MesCoursespourlaPlanete.com).

« Marques positives » ou la RSE comme booster des marques

74% des marques pourraient disparaître sans que nul ne s’en soucie. L’idée d’un purpose revient sur le devant de la scène et, avec elle, la perspective de faire de la RSE un « booster » de leur marque.

Alors que selon un sondage de J. Walter Thompson, 88% des générations X et Y aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne croient que les marques doivent faire plus de bien que de mal, de nombreuses enseignes et marques s’engagent déjà pour mener un business qui a du sens.

En 2014, Burger King a lancé dans un de ses restaurants à San Francisco un hamburger emballé dans un papier aux couleurs de l’arc-en-ciel pour apporter son soutien aux communautés LGBT, tandis que Starbucks a créé, dans dans certains de ses restaurants, un programme d’accueil pour les victimes d’agressions homophobes.

Le cas de la marque de chaussures solidaires TOMS fait quant à lui école. Son fondateur, Blake Mycoskie a ainsi eu l’idée géniale d’inventer le produit-partage, par lequel chaque paire de chaussure TOMS achetée par un consommateur occidental déclenche le don d’une paire à un enfant défavorisé dans les pays du Sud. En 10 ans, ce sont ainsi plus de 50 millions de paires de chaussure qui ont été données !

« (Tell me a) positive story » ou les histoires positives comme leviers vers des modes de vie plus durables

Les neurosciences et la psychologie positive le confirment, les histoires positives marchent bien mieux pour faire changer les comportements que les faits, les chiffres et la peur… à condition que les médias veuillent bien s’emparer de ces sujets !

Courant 2015, le Huffington Post a lancé la rubrique « What’s working » qui a pour but, selon Ariana Huffington, « d’évoquer les bonnes actions des gens et des communautés, en dépit de circonstances fortement défavorables, et des solutions trouvées aux épreuves les plus difficiles ». En France, l’initiative Place To B, lancée à l’occasion de la COP21, a tenté de proposer un récit différent, plus positif, sur le changement climatique en rassemblant le temps de la conférence journalistes, blogueurs, photographes… dans un lieu de rencontre pluridisciplinaire.

Le besoin s’en faisait sentir : selon un sondage BVA/Place to B, 50% des Français attendent en effet une information plus concrète, positive et participative sur le climat. En témoigne d’ailleurs le récent succès du documentaire « Demain » réalisé par Cyril Dion et Mélanie Laurent qui, financé grâce au crowdfunding, va bientôt atteindre le million d’entrées en salles et a obtenu le César du meilleur film documentaire 2016.

L’Observatoire MesCoursespourlaPlanète identifie également d’autres tendances marquantes comme l’essor de la rétro-innovation qui consiste à hybrider le très moderne et le retour aux racines, ou encore l’émergence d’un marketing « dégenré » qui fait fi des clichés sexistes et les combat.

Ces tendances sont autant d’opportunités pour les entreprises d’innover, de développer leur activité et de prendre de l’avance en proposant aux consommateurs des produits ou services porteurs de sens… Elles sont aussi une façon pour les marques de préparer l’après-crise et de « prendre le changement par la main sans attendre qu’il ne (les) prenne par la gorge », comme le disait Churchill.

Cette étude est réservée aux professionnels du développement durable mais aussi de la communication et du marketing. Un extrait de l’étude est cependant disponible.

Si vous souhaitez vous procurer l’étude complète, téléchargez ce bon de commande et/ou adressez-vous à julie(at)grainesdechangement(point)com.

 

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