Nespresso et Fairtrade, un partenariat en faveur d’un café plus respectueux des producteurs et de l’environnement

Hélène Coulbault - Responsable Communication Corporate et RSE

Nespresso

Au sein de Nespresso France, Hélène travaille à faire connaître les engagements et initiatives RSE de Nespresso auprès de l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise, notamment ses clients, les médias, les experts de la RSE, les collaborateurs, etc.

Tout afficher

Le marché du café est l’archétype du commerce Sud-Nord : les caféiculteurs sont implantés dans des pays en développement, tandis que la demande émane pour l’essentielle des pays industrialisés. Conscient du fait que les fluctuations du marché du café engendrent de nombreuses difficultés pour les petits producteurs, Nespresso s’est engagé depuis plus de 5 ans avec le label de commerce équitable Fairtrade/Max Havelaar. Ce partenariat a pour objectif de rémunérer au juste prix les producteurs et de promouvoir des pratiques agricoles durables. Hélène Coulbault, Responsable Communication Corporate & RSE chez Nespresso France, revient sur le label Fairtrade/Max Havelaar, son intérêt pour les producteurs et les marques, ainsi que le partenariat Fairtrade-Nespresso – avec la contribution de Valéria Rodriguez, Responsable du pôle Plaidoyer & Mobilisation de l’ONG Max Havelaar France.

Fairtrade/Max Havelaar : du projet de deux hommes à un label du commerce équitable reconnu à travers le monde

Le mouvement Fairtrade/Max Havelaar, en référence au nom du héros d’un roman dénonçant l’exploitation coloniale dans les Indes néerlandaises, a été cofondé en 1988 par le prêtre Frans Van der Hoff et l’économiste Nico Roozen. Ce projet est né d’un simple constat : le café (tout comme d’autres matières premières agricoles telles que le sucre, le cacao ou le thé) est soumis aux fluctuations du marché. Cette instabilité et la volatilité des prix qui en découle ne sont pas sans conséquence pour les producteurs qui en dépendent pour vivre. L’objectif initial des fondateurs du mouvement était donc de rémunérer au juste prix les producteurs, c’est-à-dire indépendamment des fluctuations du marché, afin de leur garantir des conditions de vie décentes.
Depuis ses origines, le mouvement a bien progressé, il est désormais le label du commerce équitable le plus connu dans le monde grâce à sa présence dans plus de 30 pays consommateurs et 75 pays producteurs situés en Asie, en Afrique et en Amérique latine.
Le cahier des charges du label Fairtrade/Max Havelaar garantit aux producteurs un prix d’achat minimum de leurs productions, appelé prix minimum garanti. Calculé sur les coûts de production durable et non d’une négociation entre les acteurs, le prix minimum est un filet de sécurité pour les producteurs qui leur permet de vivre correctement quelles que soient les fluctuations du marché.
« Concrètement, alors que le café connaît une crise des prix depuis plusieurs années et se vend 90 centimes la livre, le prix minimum garanti par le label Fairtrade/Max Havelaar est de 1,40 dollars la livre. A cela s’ajoute une prime de développement versée aux organisations de caféiculteurs qui leur permet de développer des projets collectifs comme l’achat de machines agricoles, ou des projets sociaux comme le financement d’écoles ou de centres de soin. L’utilisation de la prime de développement est décidée de façon démocratique par l’ensemble des membres de l’organisation, en fonction des besoins des producteurs et des communautés », explique Valéria Rodriguez, Responsable du pôle Plaidoyer & Mobilisation de l’ONG Max Havelaar France.
Aujourd’hui, si le label est surtout connu pour garantir un prix d’achat des matières premières, il intègre de plus en plus de critères environnementaux, économiques et sociétaux. Ainsi, Fairtrade/Max Havelaar encourage par exemple la mise en place de pratiques agricoles durables, interdit les OGM, certains pesticides et incite les agriculteurs à se convertir à l’agriculture biologique par le versement d’une prime supplémentaire dédiée aux fermes biologiques.

Fairtrade/Max Havelaar : une labellisation bénéfique tant pour les producteurs que les marques

Le label Fairtrade/Max Havelaar offre donc à de nombreux petits producteurs à travers le monde de meilleures conditions de travail, grâce notamment à une meilleure rémunération, et par conséquent une meilleure qualité de vie et de meilleures conditions de vie pour leur communauté. Mais si les premiers bénéficiaires sont les producteurs, les entreprises gagnent également à développer des produits labellisés Fairtrade/Max Havelaar.
En effet, les consommateurs sont de plus en plus attentifs à ce qu’ils achètent : ils veulent des produits plus responsables, qui intègrent des critères sociaux et environnementaux. C’est une tendance de fond que les marques ne peuvent plus négliger, confirmée par les chiffres du marché du commerce équitable qui a bondi de 22 % en 2018 en France, pour atteindre 1,3 milliards d’euros. Pour les marques, le premier intérêt de développer un ou plusieurs produits labellisés Fairtrade/Max Havelaar est donc de répondre aux attentes des consommateurs et d’améliorer leur image.
Mais l’intérêt de proposer des produits équitables va bien au-delà d’un seul souci d’image. « En acceptant d’appliquer le cahier des charges Fairtrade/Max Havelaar du début à la fin de leur chaîne de production, les marques qui s’engagent à proposer des produits équitables vont à la rencontre de leurs fournisseurs et en particulier des agriculteurs, maillons les plus faibles de la chaîne. L’application du cahier des charges Fairtrade/Max Havelaar a donc souvent pour conséquence, pour les marques qui n’ont pas de lien direct avec leurs fournisseurs, une réelle prise de conscience des conditions de vie des producteurs, ce qui participe à changer les mentalités en interne. Au-delà des services d’accompagnement des entreprises en matière de sourcing ou de communication proposés par le mouvement Fairtrade/ Max Havelaar, il permet donc à tout type d’entreprises, des PME aux multinationales, de prendre conscience de la réalité des règles du commerce mondial » explique Valéria Rodriguez, Responsable du pôle Plaidoyer & Mobilisation de l’ONG Max Havelaar France.

Fairtrade et Nespresso, un partenariat de longue date destiné à aider les caféiculteurs

Nespresso et l’ONG Fairtrade sont partenaires depuis plus de cinq ans : dès 2014, nous avons lancé un projet d’envergure en achetant du café issu de fermes certifiées Fairtrade en Colombie, en Ethiopie et en Indonésie. Ce partenariat vient compléter celui que nous déployons depuis plus de 15 ans avec l’ONG Rainforest Alliance dans le cadre de son programme AAA pour une Qualité Durable, dont plus de 100 000 caféiculteurs sont aujourd’hui partenaires. Dans le cadre de ce programme, Nespresso paie le café 30 à 40 % plus cher que le prix du marché, soit un prix supérieur au prix minimum fixé par le label Fairtrade/Max Havelaar selon le principe du commerce équitable. De plus, les fermes qui font partie du programme AAA pour une Qualité durable et qui sont certifiées Fairtrade/Max Havelaar, reçoivent une prime qu’elles peuvent utiliser comme bon leur semble : réparer une route, construire une école ou un centre de dépulpage pour le café, etc.
En parallèle, Nespresso a lancé un programme additionnel spécifique en 2014, avec le mouvement Fairtrade/Max Havelaar : le premier plan d’épargne retraite pour les caféiculteurs colombiens ; une demande clairement exprimée par les caféiculteurs, ces derniers n’ayant souvent pour seule perspective de retraite que leurs économies et la solidarité familiale. Après cinq années d’existence, ce projet est un réel succès. Réservée pour l’instant aux caféiculteurs de la région de Caldas, cette initiative pilote a obtenu le soutien du Ministère du Travail colombien et de la Fédération Nationale des Caféiculteurs Colombiens. A ce jour, 1 100 caféiculteurs colombiens ont souscrit à ce dispositif, choisissant de manière concertée d’y investir 50 % de la prime de développement Fairtrade issue des ventes de café à Nespresso, soit 2,2 millions de US$. Le Ministère du Travail a abondé quant à lui à hauteur de 20 % des cotisations versées par les fermiers. Le reste de la prime a été orienté vers des formations pour améliorer la qualité et la productivité.
Enfin, Nespresso a décidé d’aller plus loin dans l’engagement et a lancé en 2018 deux cafés 100 % labellisés Fairtrade/Max Havelaar, qui ont intégré la gamme des cafés permanents : Colombia et Indonesia. Ces deux cafés sont les premiers à afficher la certification Fairtrade/Max Havelaar sur leurs étuis.
L’approvisionnement de plus de 7 % de son café aux conditions Fairtrade/Max Havelaar, le plan d’épargne retraite et le développement de 2 cafés en édition limitée montraient déjà l’engagement de Nespresso pour le respect des producteurs. Le lancement de la gamme permanente labellisée Fairtrade/Max Havelaar représente un pas de plus vers une production de café plus durable pour les producteurs, leur communauté et l’environnement. Nespresso contribue ainsi à mettre en valeur les savoir-faire des producteurs de café colombiens et indonésiens, tout en leur permettant d’améliorer leurs conditions de vie et celles de leur communauté.

Crédit photo : Caféiculteurs sur Shutterstock.

A votre tour de passer à l'action !
Ces informations vous sont utiles ? Montrez-le !
Share to raise awareness
S'inscrire Rejoignez le mouvement pour ne rien manquer