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Schneider Electric, spécialiste français à dimension mondiale dans la gestion de l’énergie, répond à nos questions sur le thème de la Transition Energétique.

Reconnue pour la façon dont l’entreprise intègre et mobilise ses parties prenantes, notamment grâce à sa manière de présenter ses reportings RSE (que nous aborderons prochainement dans une autre interview), Schneider Electric s’engage cette fois-ci dans le Débat National sur la Transition énergétique aux travers des EnerCamps.  Tour de France de débats participatifs sur le thème de la gestion intelligente de l’énergie auxquels nous avons participé comme média/blogueur, les EnerCamps ont été organisés sous la responsabilité d’Elsa Cart-Lamy, responsable des Relations Publics pour Schneider Electric France.

Rencontre

Pierre-Yves Sanchis : Pourquoi Schneider Electric s’est-il engagé dans le Débat National sur la Transition Energétique ? 

elsa cart lamy schneider electricElsa Cart-Lamy : Schneider Electric s’est rendu compte que le débat national mobilisait beaucoup de professionnels de l’énergie. Aujourd’hui la plupart des débats sont autour de sujets très en vogue, parfois polémiques : la dépendance au nucléaire, l’extraction du gaz de schiste, la production. Plus rares sont les débats qui s’intéressent à l’efficacité énergétique alors que les solutions techniques existent. Certaines d’entre elles permettent d’économiser jusqu’à 30% d’énergie pour un retour sur investissement au bout de 3 ans. Schneider Electric était donc légitime pour porter un débat sur le thème : « Energie : consommer moins, consommer mieux », notamment auprès des acteurs du terrain.

Pierre-Yves : J’ai récemment été invité comme blogueur lors d’une rencontre de débats portés par Schneider-Electric : les EnerCamps. Pouvez-vous nous en dire plus sur le format de rencontre ainsi que le type de publics visés ? 

Elsa : Schneider Electric a porté le débat dans 6 villes françaises : Grenoble, Angers, Nice, Angoulême, Lyon et Paris. Les EnerCamps tirent leur nom des BarCamps, un format de rencontres rendu populaire en Californie dans les années 2000 par les start-up et entreprises du monde du numérique. Le principe est simple. C’est une non-conférence. Tous ceux qui assistent au débat doivent aussi y participer. Au début de chaque EnerCamp, chacun devait donner trois mots qui lui semblaient important pour nourrir les échanges autour du sujet : Energie, consommer moins, consommer mieux. Cela a permis de faire émerger des thèmes, qui nous ont permis de créer 3 ou 4 ateliers de 10 personnes, pour que tout le monde puisse débattre librement. C’est la filière éco-électrique qui a été la mieux représentée avec 48% de présents.

Pierre-Yves : Vous avez principalement invité des professionnels du métier. Pourquoi avoir convié des blogueurs et des médias ? 

Elsa : En réalité, nous avons souhaité un format le plus ouvert possible. Au-delà de la filière, il y avait des blogueurs et des journalistes mais aussi des élus, des étudiants, des associations… et un relais sur Twitter et Viadeo. C’est un débat public qui a été proposé par le gouvernement et nous avons suivi cette direction. C’est d’ailleurs ce qui a permis la labellisation des EnerCamps.  Les médias spécialistes de l’énergie sont nombreux. Le web est également doté d’une importante communauté énergie et environnement. Il était essentiel d’intégrer certains journalistes et blogueurs pour proposer des idées nouvelles et un regard différent de celui de la filière éco-électrique.

Pierre-Yves : Le rapport est publié et a été remis en mains propres à Delphine Batho par Jean-Pascal Tricoire (Président Directeur Général) le lundi 17 juin. Comment a été reçu ce rapport, venu d’une entreprise privée ? 

Elsa : Notre démarche est légitimée par le fait que la gestion intelligente de l’énergie est au cœur des métiers de Schneider Electric. Pour Delphine Batho, la transition énergétique est un sujet qui doit être débattu par tous, y compris les entreprises. D’ailleurs, nous ne sommes pas les seules entreprises à avoir participé à cette phase de participation et de concertation. GDF Suez s’est exprimé récemment par l’intermédiaire de son président Gérard Mestrallet devant le Conseil national sur la transition énergétique. Delphine Batho a lu l’ensemble de nos propositions synthétisées dans notre Rapport Enercamps.

Pierre-Yves : Comment voyez-vous évoluer les Enercamps ? Quelles sont les prochaines étapes ? 

Elsa : Tout d’abord, j’insiste pour rappeler que ces propositions sont la voix de la filière et du public des EnerCamps, pas seulement de Schneider Electric. Nous souhaitons évidemment appuyer les 12 propositions concrètes pour accélérer la transition énergétique car nous y croyons. Elles sont organisées en 4 parties :

  • Simplifier l’accès aux économies d’énergie par les utilisateurs
  • Faire monter en compétence les consommateurs et la filière
  • Mettre en œuvre un cadre réglementaire incitatif
  • Se positionner comme acteur public engagé

 

La prochaine étape, c’est l’écriture du projet de loi dont nous allons suivre la sortie avec attention. Nous souhaitions aussi remercier tous ceux qui ont participé aux EnerCamps dans les 6 villes. Sans leur concours, ces belles propositions n’auraient pas pu émerger.

Pour retrouver l’intégralité du rapport et le télécharger, faites-glisser votre souris plus bas.

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